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La préservation des abeilles, un enjeu pour l’avenir

La huitième édition des ApiDays débute ce jeudi 22 juin : pendant trois jours, des manifestations sont organisées partout en France, gratuitement, pour sensibiliser le grand public à l’inquiétant déclin de la population des abeilles, pourtant essentielles à l’équilibre de notre biodiversité.

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La préservation des abeilles, un enjeu pour l’avenir
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Les ApiDays commencent ! Du jeudi 22 au samedi 24 juin, L’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) organise la huitième édition de cette manifestation « militante, pédagogique et gratuite », comme le soulignent les organisateurs. Des animations en pleine nature ou dans des zones urbaines, des ateliers, des expositions et des projections de films sont organisés dans 90 lieux en France, à Monaco et outre-mer par les apiculteurs de la fédération (tout le programme est disponible sur le site Abeille sentinelle.)

Désireux de montrer leur savoir-faire et de faire découvrir la diversité de leur production de miels, ces derniers veulent également alerter le grand public sur le dangereux déclin des abeilles, en France et dans le monde.

Un rôle essentiel

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Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs et à fruits de notre planète, soit plus de 200 000 espèces. Elles jouent ainsi un rôle essentiel dans le maintien de notre biodiversité, mais aussi dans la préservation de notre nourriture : selon les données de l’INRA, 35 % de nos ressources alimentaires et 65 % de leur diversité dépendent de la pollinisation des abeilles…

Indispensables à notre vie sur terre, ces apidés sont pourtant, aujourd’hui, fortement menacés. En cause, l’utilisation massive de pesticides puissants, le développement de la monoculture, la disparition des haies et des prairies fleuries, l’urbanisation grandissante, les écosystèmes non respectés, l’assèchement des zones humides… autant de facteurs qui appauvrissent et détériorent les ressources en nectars et pollens nécessaires au développement des abeilles. Les taux de mortalités augmentent : depuis 1995, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année selon l’Unaf. Quant aux abeilles survivantes, elles deviennent de plus en plus fragiles et peinent à assurer correctement leur rôle de pollinisateur.  Cela impacte la reproduction des espèces végétales, mais aussi celle de nombre d’oiseaux et de petits mammifères se nourrissant de graines, de fruits ou de baies. 

Les hommes et les abeilles : 9 000 ans d’histoire

Des solutions existent pour lutter contre ce déclin, à commencer par la fin de l’utilisation des produits toxiques et des pesticides dans les espaces verts. En plaçant des ruches en ville, l’Unaf s’est aperçue que les colonies vivent aujourd’hui mieux dans un espace urbain, grâce « à l’absence de traitements phytosanitaires lourds, à une température légèrement supérieure à celle de la campagne et à un enchaînement de floraisons souvent plus régulier, qui permet un butinage plus long sur une grande diversité de fleurs. »

L’histoire a montré qu’une bonne cohabitation entre les hommes et les abeilles est possible : depuis la préhistoire, période pendant laquelle les premiers apiculteurs ont laissé des traces de leurs activité grâce à des peintures rupestres, jusqu’en 1945, date à laquelle l’agriculture intensive et la monoculture ont fait leur apparition et commencé à décimer les populations d’abeilles. Comme le rappelle l’Unaf, « l’avenir des abeilles pose des questions essentielles sur nos choix en matière d’agriculture, d’alimentation, d’environnement et nos liens avec la nature. » 

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Publié le 22 juin 2017
3 minutes
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