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5 risques pour les chiens en promenade l’été

Tiques, chenilles et moustiques ne sont pas sans danger pour votre chien à l’arrivée de la période estivale. Voici les principaux risques à identifier et nos conseils vétérinaires pour profiter du grand air avec lui tout en veillant à sa santé.

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5 risques pour les chiens en promenade l’été
Shutterstock

L’été est l’occasion pour votre chien d’être plus souvent dehors et de profiter, en vacances, de nombreuses balades dans la nature. Si ces promenades sont de précieux moments de complicité avec lui, et essentielles à son bien-être, il faut toutefois être attentif aux risques accrus qu’il peut courir en cette période, notamment à cause de nombreuses « petites bêtes » susceptibles de lui transmettre des maladies, parfois graves. Bien identifier ces risques, c’est mieux s’y préparer afin d’avoir les bons réflexes pour la santé de votre chien. Voici nos conseils prodigués avec l’aide du docteur vétérinaire Stéphane Tardif.

Les moustiques (phlébotomes)

Les risques

Les phlébotomes sont des sortes de moustiques, se rapprochant en réalité plus du moucheron par leur taille minuscule. Leur piqûre est douloureuse pour l’animale. Surtout, si un phlébotome infecté attaque un chien, il peut lui transmettre la leishmaniose, une maladie grave affectant son système immunitaire, via des parasites (leishmanies) déposés par l’insecte sur la peau de l’animal.

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Les phlébotomes sont actifs l’été, principalement le soir et à l’extérieur car ils ne rentrent pas dans les habitations. Ils se déplacent souvent en essaims. La tête, les oreilles, le museau et les pattes du chien sont les endroits les plus touchés par les piqûres du phlébotome.

Les zones géographiques 

En France, les phlébotomes se trouvent principalement sur le pourtour méditerranéen. Mais avec la hausse des températures, la présence du phlébotome s’étend peu à peu à toute la moitié sud du pays.

Les symptômes

Il existe beaucoup de symptômes différents, variables d’un chien à l’autre. Les plus caractéristiques, cependant, sont de petits boutons rouges pouvant apparaître sur la peau du chien pendant deux ou trois jours, des coussinets qui deviennent durs, une kératinisation de la peau (s’apparentant à de la corne), des troubles digestifs et une perte de l’appétit.

Les précautions à prendre

Si ces symptômes apparaissent, il ne faut surtout pas hésiter à consulter un vétérinaire. La priorité est de protéger l’animal, soit en le gardant à l’intérieur à la nuit tombée dans les zones à risque, soit en lui appliquant des produits externes antiparasitaires. Il existe également un vaccin, récent, contre cette maladie, que l’on peut administrer aux chiens susceptibles d’être exposés, un mois auparavant.

Les tiques

Les risques

Les tiques sont actives en été, et peuvent transmettre au chien une maladie semblable au paludisme chez l’homme : la piroplasmose, potentiellement mortelle pour le chien. Comme pour l’homme, la tique est également susceptible de transmettre la maladie de Lyme au chien. Mais il existe encore peu d’études à ce sujet concernant la population canine.

Les zones géographiques

Les tiques peuvent être présentes partout en France, en forêt et dans les herbes hautes, mais aussi en ville, dans les espaces verts. Il existe des cartes interactives en ligne, régulièrement mises à jour, pour repérer les zones les plus à risque.

Les symptômes

La piroplasmose peut se manifester chez le chien par une urine foncée (on parle de couleur marbrée), une grosse fatigue et des vomissements.

Les précautions à prendre

Détectée à temps, la piroplasmose se traite très bien chez le chien : une seule injection suffit à éliminer la maladie chez un animal atteint, et permet de le protéger pendant plus d’un mois. Cette injection peut aussi être faite de manière préventive.

Si l’on trouve une tique sur l’animal, il faut la retirer immédiatement, à l’aide d’un crochet tire-tique, afin d’éviter que la tête ne reste plantée dans la peau du chien. Afin de prévenir la présence de tiques, on utilise des antiparasitaires externes, en veillant bien à ce qu’ils soient aussi acaricides car les tiques ne sont pas des insectes mais des acariens.

Les chenilles processionnaires

Les risques

Le corps de la chenille processionnaire sécrète une substance toxique et urticante ; le simple fait pour un chien de la prendre dans sa gueule peut être dévastateur. Sans être mortel, cela est très douloureux pour l’animal.

Les risques liés à la chenille processionnaire du pin se rencontrent surtout au printemps, tandis que la chenille processionnaire du chêne représente une menace urticante de mai à juillet.

Les zones géographiques  

La chenille processionnaire du chêne est particulièrement visible à la fin du printemps et au début de l’été dans le quart nord-est de la France. La chenille processionnaire du pin se trouve majoritairement dans le sud-est.

Les symptômes 

Une douleur très importante, une inflammation de la langue et de la bouche, des œdèmes (gonflements), une irritation importante des yeux, des problèmes respiratoires, voire des nécroses des muqueuses… si votre animal est entré en contact directement avec une chenille processionnaire ou avec ses poils amenés par le vent, les symptômes sont facilement repérables car les lésions sont délabrantes.

Les précautions à prendre

Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire pour prémunir votre chien contre les chenilles processionnaires, les antiparasitaires sont, dans ce cas, inefficaces. Il faut surtout bien surveiller son animal et repérer les zones à risque pour les éviter lors des promenades. En cas de contact, il faut aller directement chez un vétérinaire.

Les puces

Les risques

L’été est la période active pour les puces. Un chien est surtout exposé s’il est souvent dehors et/ou amené à fréquenter beaucoup d’autres animaux. Les puces sont très inconfortables pour les chiens et peuvent provoquer d’importantes démangeaisons, parfois des lésions de la peau. Il faut savoir que les puces des chiens se transmettent rarement à l’homme.

Les zones géographiques

Les puces peuvent être présentes partout, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Les symptômes

Les chiens sont plus ou moins sensibles aux puces : certains peuvent en avoir sans pour autant se gratter. Pour savoir si votre animal a des puces, il faut l’inspecter et rechercher entre ses poils la présence de minuscules points noirs qui sont les excréments des puces. Des peignes anti-puces peuvent aussi vous aider pendant son brossage.

Les précautions à prendre

On peut prévenir les infestations de puces en utilisant des antiparasitaires externes, de préférence sous forme de pipettes, plus pratiques que les colliers pour cibler les zones à protéger. On peut traiter son chien les trois mois d’été ou six mois autour de la saison chaude, voire toute l’année s’il s’agit d’un animal exposé, qui vit dans une ferme, par exemple.  

Les petits rongeurs

Les risques

La population de petits rongeurs sauvages, comme les rats, peut être le réservoir d’une bactérie responsable de la leptospirose, très dangereuse voire mortelle pour le chien mais aussi pour l’homme, qui peut être contaminé via son animal. La bactérie se transmet par l’urine de rongeur affectant les eaux stagnantes dans la nature, que le chien est souvent tenté de boire pendant sa balade. Ce simple contact suffit pour être contaminé. Cependant, les cas de leptospirose sont rares, car les chiens sont généralement bien vaccinés contre cette maladie.

Les zones géographiques

La leptospirose est présente partout en France métropolitaine, mais aussi outre-mer. Le risque est plus présent en forêt, dans les zones où la faune sauvage est présente.

Les symptômes

La leptospirose peut se manifester chez le chien par des symptômes digestifs importants, comme des diarrhées hémorragiques. Il y a de bonnes chances de guérison si la maladie est traitée tôt.

Les précautions à prendre

Le risque est plus élevé l’été car c’est durant cette période que l’on promène le plus nos animaux, mais il reste présent tout au long de l’année. Il est conseillé de vacciner son chien – plusieurs vaccins existent en fonction des différentes souches – surtout s’il est amené à sortir souvent en forêt.

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Publié le 16 juin 2017
7 minutes
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