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Nicolas Hulot ministre de l’Environnement : un « signal positif »

L’arrivée de Nicolas Hulot au ministère de la transition écologique et solidaire suscite de nombreuses réactions positives des associations de défense des animaux … mais également beaucoup d’attentes.

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Nicolas Hulot ministre de l’Environnement : un « signal positif »
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Parmi les nominations des 18 ministres du nouveau gouvernement d’Edouard Philippe, mercredi 17 mai, il y en a une qui a particulièrement retenu toutes les attentions : celle de Nicolas Hulot en tant que ministre de la transition écologique et solidaire. L’ancien animateur vedette de l’émission « Ushuaïa », devenu une figure emblématique de la lutte pour la préservation de l’environnement, avait jusque à présent refusé de rejoindre un gouvernement, malgré les demandes successives de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

En ne se revendiquant « ni de droite, ni de gauche », Emmanuel Macron aurait donc su convaincre Nicolas Hulot d’accepter la charge ministérielle. « Cela a toujours été compliqué pour Hulot de s’affilier à un camp politique. Or en ce moment, les lignes bougent beaucoup » analyse Pascal Canfin, directeur général France du WWF, et lui-même ancien ministre délégué au développement au début du quinquennat de François Hollande. La nomination de Nicolas Hulot à un ministère de l’Environnement élargi, qui devient ainsi numéro 3 du gouvernement, est qualifié de « bonne nouvelle » par le dirigeant de WWF. « Cela va lui permettre d’intervenir dans tous les dossiers et pas seulement sur ses prérogatives » indique-t-il.

Sensibilité  au monde animal et ouverture au dialogue

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L’espoir suscité par cette nomination est également partagé par la LPO. Pour son président Allain Bougrain Dubourg, « Nicolas Hulot est un homme convaincu et convaincant, non seulement des enjeux environnementaux mais également –et ce n’est pas si courant- des questions essentielles en matière de protection de la biodiversité. (…) Il est sans nul doute l’un de ceux qui peut le mieux nous inviter à changer notre rapport au vivant, tout en tenant davantage compte de la sensibilité animale. »

La force de Nicolas Hulot pourrait également venir de sa connaissance du monde associatif et de sa volonté de dialogue avec la société civile. « C’est un vrai signe encourageant pour l’avenir par rapport à la ministre précédente » souligne Jean-François Darmstaedter, président de l’association Férus. « Ségolène Royal a été très néfaste en ce qui concerne les grands prédateurs en France. Surtout, malgré nos nombreuses demandes, elle a toujours refusé de nous recevoir. Avec Nicolas Hulot, même si on ne s’attend pas à avoir des résultats immédiats, on espère déjà pouvoir se rencontrer et dialoguer.»

« Tout reste à faire »

Cependant, Jean-François Darmstaedter en est conscient, « tout reste à faire » pour Nicolas Hulot, qui se retrouve confronté à de nombreux défis. A peine arrivé au gouvernement, les associations de défense des animaux n’ont pas manqué de le lui rappeler. « En ce qui concerne l’ours, le loup et le lynx, nous souhaitons qu’il applique très rapidement les déclarations d’intention du candidat Emmanuel Macron » a fait savoir Férus dans un communiqué, rappelant que le nouveau président s’est engagé à « la préservation des espèces protégées, en particulier les populations de grand carnivores (…) afin d’assurer (leur) viabilité  et leur bonne cohabitation avec les différents utilisateurs de la nature. »

De son côté, la LPO a indiqué que « la transition agricole doit être inscrite en priorité à l’agenda du gouvernement français » afin de trouver des solutions aux problèmes de « dégradation des milieux et des espèces ». L’association rappelle que « de 79 espèces d’oiseaux en 2011, nous sommes passés à 90 espèces menacées aujourd’hui, dont 77 ne sont présentes qu’en Outre-mer. » Pour la LPO, « le signal positif » envoyé par l’arrivée de Nicolas Hulot, doit maintenant se traduire « dans les faits, les moyens et les actes. » 

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