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Une image choc pour lutter contre la captivité des cétacés

L’association C’est Assez! organise une campagne d’affichage dans le métro parisien, du 2 au 8 mai, pour sensibiliser le grand public à la souffrance et à la mortalité auxquelles sont confrontés les orques et les dauphins en captivité dans les parcs d’attraction.

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Une image choc pour lutter contre la captivité des cétacés
C'est Assez!

«Avant les week-ends de mai et les vacances d’été, nous espérons faire réfléchir les gens, pour qu’ils se renseignent sur les effets de la captivité sur les cétacés, et qu’ils n’aillent plus dans des parcs où se trouvent des delphinariums», explique Christine Grandjean, présidente de C’est Assez!, au sujet de la nouvelle campagne d’affichage organisée par l’association. Du 2 au 8 mai, les usagers du métro parisien sont ainsi confrontés à l’image d’un dauphin et d’une orque entassés dans une baignoire, auprès de laquelle se trouvent une seringue et une boîte de pilules.

La baignoire représente les bassins inadaptés à la physiologie des orques et des dauphins par rapport à leur environnement naturel, tandis que les médicaments symbolisent les nombreux calmants et produits utilisés pour tenter de palier le stress et les maladies engendrées par la captivité, et permettre aux cétacés «d’assurer le spectacle», détaille l’association.

4 parcs français possèdent des delphinariums 

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«Nous ne devons pas mentir aux enfants en leur faisant croire que le dauphin, parce qu’il effectue des cabrioles et autres clowneries contre du poisson mort, et a toujours l’air de sourire, est heureux», met-elle en garde dans un communiqué. Si les visiteurs n’imaginent pas toujours la souffrance et la mortalité engendrées par la captivité de ces animaux, «les parcs, eux, sont tout à fait au courant».

Dans la ligne de mire de C’est Assez! se trouvent les quatre parcs d’attractions et zoologiques français possédant des delphinariums, dans lesquels une trentaine de cétacés demeurent captifs : Marineland (Alpes-Maritimes), Planète Sauvage (Loire-Atlantique), le Parc Astérix (Oise) et le Moorea Dolphin Center en Polynésie française.

Les orques et les dauphins sont des êtres très sociaux, aux relations complexes, qui sont aussi de grands voyageurs capables d’effectuer plus de 100 kilomètres par jour, explique l’association. Il est «impossible de reconstituer [leur] environnement en captivité et de respecter [leurs] besoins physiologiques, psychiques et sociaux». La captivité des dauphins et des orques entraîne ainsi plusieurs maux menant à une mortalité précoce : des maladies rénales liées à un problème d’hydratation, des maladies dues au chlore dans les bassins, touchant notamment les poumons, la peau et les yeux, mais aussi des problèmes de stress ou d’ennui pouvant conduire à l’usure des dents jusqu’à la pulpe…

La publication d’un arrêté sur les delphinariums retardée

Plusieurs associations de défense animale, dont la Fondation 30 Millions d’amis, se sont mobilisées pour demander la fermeture des delphinariums. En avril, à défaut d’interdire la captivité des cétacés en France, un arrêté interministériel, pour mieux encadrer «les règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés», devait être publié au « Journal officiel ». Cette décision a finalement été suspendue. Selon le cabinet de la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal a décidé de «refaire un tour de table avec les ONG pour obtenir un arrêté plus ambitieux». Mais à quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle, aucune nouvelle proposition n’a été faite à ce sujet.

La présidente de C’est Assez! se désole de ce silence: «Cet arrêté ne remplit pas notre objectif principal qui est la fermeture des delphinariums, mais nous le soutenons car il représente déjà de grandes avancées pour tous les cétacés captifs en France. Nous espérons encore qu’il soit publié cette semaine». Ce texte prévoyait notamment de ne plus autoriser la reproduction des orques en captivité, d’augmenter le volume des bassins, de prohiber l’utilisation de chlore, de ne plus autoriser le public à nager avec les dauphins, ou bien encore de rendre obligatoire la mise en place de zones d’ombre pour protéger les animaux du soleil. 

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