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« Les expérimentations animales n’ont plus lieu d’être »

La Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, ce 24 avril, est l’occasion pour de nombreuses associations de dénoncer les tests sur les animaux et de rappeler que des méthodes efficaces de substitution existent et sont à développer.

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« Les expérimentations animales n’ont plus lieu d’être »
Shutterstock

La fin des expérimentations sur les animaux n’empêche pas les progrès scientifiques, bien au contraire : en cette Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, le 24 avril, plusieurs associations se mobilisent pour dénoncer les pratiques de tests sur les animaux et informer sur les méthodes de substitution existantes.

« Au XXIe siècle, les expérimentations sur les animaux n’ont plus lieu d’être, selon Christiane Laupie-Koechlin, fondatrice du comité scientifique Pro Anima. La science a fait des progrès énormes et des méthodes de remplacement se développent. Elles sont plus éthiques, mais aussi plus fiables scientifiquement. »

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Pour Christiane Laupie-Koechlin, il est d’ores et déjà possible de faire avancer nos connaissances des maladies et de  trouver de nouveaux traitements, tout en excluant l’utilisation d’animaux, et ce dans de nombreux domaines : « Nous avons soutenu et coordonné des programmes de recherche sans expérimentation animale, avec le soutien d’associations, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, concernant la toxicologie, le cancer ou bien encore les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Nous avons démontré que l’on peut faire mieux que des recherches incluant des tests sur les animaux. Mais il y a encore un réel manque de financement et de volonté politique pour développer ces méthodes de remplacement. »

On estime qu’il y a, chaque année en France, environ 2 millions d’animaux « consommés » pour la recherche, et environ 13 millions au niveau européen. À l’heure actuelle, l’Union européenne n’interdit pas l’expérimentation animale, et se contente « de mieux  encadrer l’emploi d’animaux et de réduire les tests sur animaux dans les laboratoires », rappelle Pro Anima.

Le secteur des cosmétiques MIEUX encadré

Cependant, il y a eu ces dernières années des avancées dans le secteur des cosmétiques : depuis 2013, l’Union européenne, qui représente le plus grand marché au monde pour les cosmétiques et les soins, interdit que les ingrédients, destinés exclusivement aux produits cosmétiques, soient testés sur les animaux. Les produits cosmétiques ayant été testés sur des animaux en dehors de l’Union européenne sont également interdits dans les pays l’UE. Mais il est encore difficile de faire respecter cette règlementation.

En effet, selon selon une étude de 2016 menée par Peta, plus de 250 marques de produits cosmétiques ont encore recours aux tests sur les animaux, parmi lesquelles figurent Avon, Neutrogena, Guerlain, L’Occitane, MAC Cosmetics, Vidal Sassoon ou Mary Kay. La réalité de ces tests comprend notamment des applications de produits chimiques versés dans les yeux des lapins ou appliqués sur leur peau rasée, des gavages forcés de souris et de cobayes ou des expositions cutanées, rappelle l’association. 

Des actions pour ne pas cautionner l’expérimentation animale

De plus, comme le souligne Pro Anima, les produits « multi-usages », c’est-à-dire qui peuvent être utilisés pour les cosmétiques mais aussi dans d’autres domaines comme la pharmacie, continuent à être testés sur des animaux. Pour éviter de cautionner ces pratiques, Pro Anima recommande de privilégier des marques ayant un engagement historique contre les tests sur animaux, comme Léa Nature ou Lush France par exemple. L’association renvoie également sur le site macosmetoperso.com, pour fabriquer soi-même ses produits. Peta a également constitué une base de données consultable en ligne, riche de 2 000 entreprises qui ne testent pas leurs produits sur les animaux.

Enfin, plusieurs opérations de sensibilisation et de mobilisation contre l’expérimentation animale, dans tous les domaines, sont organisées en cette fin avril. Les informations sont à retrouver sur le site international-campaigns.org. Une marche pour la fermeture du commerce de primates de Niederhausbergen à Strasbourg, revendus à des laboratoires européens, est également organisée le 20 mai 2017. Le cortège partira de la place Kléber à 14 heures. 

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Publié le 24 avril 2017
3 minutes
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