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Fréquence Grenouille : trois mois pour sauver les amphibiens

Du 1er mars au 31 mai, la 23e édition de Fréquence Grenouille se déroule partout en France afin de sensibiliser le grand public à la nécessité de préserver les amphibiens et les zones humides, essentielles à notre biodiversité locale.

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Fréquence Grenouille : trois mois pour sauver les amphibiens
Shutterstock

Pour des milliers de grenouilles, crapauds, salamandres et autres amphibiens, c’est la saison des amours. Chaque printemps, ils entament ainsi une grande marche pour rejoindre leurs lieux de reproduction. Mais cet exode ne se fait pas sans danger. On estime que 4 à 12 véhicules par heure éliminent 15 % des crapauds sur les routes de France pendant cette période. Il s’agit de l’une des principales menaces pesant sur les amphibiens. C’est donc autour du crapauduc des marais de Cré-sur-Loir (Sarthe) qu’a été donné le coup d’envoi de la 23e édition de l’opération nationale de sensibilisation Fréquence Grenouille, le 1er mars dernier.

Le crapauduc, aussi appelé batrachoduc, installé sur une section de route de 1200 mètres, permet à la petite faune alentour de traverser sans danger. Mis en place par le centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE), aidé de plusieurs bénévoles, le dispositif de Cré-sur-Loir comporte 11 passages vers lesquels sont orientés les amphibiens. Tous les matins, une équipe récupère les animaux tombés dans les seaux et les dépose quelques mètres plus loin, à l’abri des routes. Ce système a permis de sauver entre 6 000 et près de 8 000 amphibiens selon les années. Pour les membres du CPIE, c’est aussi l’occasion d’étudier le nombre et la diversité des populations de batraciens, essentiellement des crapauds, des grenouilles agiles, des tritons palmés et des grenouilles vertes.

« La conservation des espèces débute en bas de chez soi »

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Ces données sont très importantes pour suivre l’évolution de la biodiversité locale, car les batraciens sont des indicateurs de santé des milieux naturels fragiles comme les zones humides. Or celles-ci sont « de plus en plus rares, souligne Christophe Lépine, porte-parole de l’opération Fréquence Grenouille. En incitant le public à observer les grenouilles, nous espérons que cela aide à mieux préserver ces animaux et les zones dans lesquelles ils vivent ».

À quelques kilomètres des marais de Cré-sur-Loir se trouve le zoo de La Flèche, associé cette année à l’opération Fréquence Grenouille. Le zoo réalise actuellement une extension de 4 hectares dédiée à l’Asie, et dans laquelle des animations autour de la protection des espèces et des zones humides sont prévues. Cet espace et ses deux mares, qui devraient attirer la faune environnante, permettront « d’aborder les problématiques liées aux zones humides locales, pour sensibiliser le public », espère le zoo. Pour Cyril Hue, le vétérinaire du parc, cette action de préservation de la biodiversité locale est essentielle, car « la conservation des espèces débute en bas de chez soi. »

Une espèce d’amphibiens sur cinq risque de disparaître en France

L’opération Fréquence Grenouille a été créée en 1995 par le réseau des conservatoires d’espaces naturels, rejoint en 2008 par les réserves naturelles de France. Elle est soutenue finanicièrement par la marque Rainett et par le ministère de l’Écologie. Plusieurs associations de protection des animaux y participent, comme l’Aspas, qui rappelle que plus d’une espèce d’amphibiens sur cinq risque de disparaître en France métropolitaine selon la liste rouge des espèces menacées. Outre les dangers de la route, les destructions et les modifications des habitats terrestres des amphibiens, la pollution de l’air, des sols et des eaux, ou bien encore le braconnage pour les cuisses de grenouilles sont d’autres menaces importantes pesant sur l’avenir de ces animaux.

500 animations partout en France

Pour sensibiliser le grand public à cette problématique, Fréquence Grenouille invite donc les curieux de la nature à observer les amphibiens et leur milieu afin de mieux les connaître. Près de 500 animations se déroulent ainsi dans tout le pays. Rencontres, ateliers de projection ou balades auprès des mares sont notamment au programme.

Pour ceux qui voudraient aller plus loin, l’Aspas donne aussi plusieurs moyens de s’engager : participer à des actions de sauvetage auprès des crapauducs, sensibiliser les populations locales et les automobilistes ou bien encore créer des mares pour lutter contre la destruction des habitats. Toutes ces informations sont à retrouver sur le site de l’Aspas

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Publié le 20 mars 2017
4 minutes
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