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Réchauffement du climat : les animaux plus touchés qu’on ne le pensait

Les conséquences du dérèglement du climat sont encore plus inquiétantes que ce que les scientifiques ont envisagé jusqu’à présent, particulièrement pour les primates et les éléphants.
– Avec AFP –

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Réchauffement du climat : les animaux plus touchés qu’on ne le pensait
Shutterstock

Le réchauffement climatique touche près de la moitié des mammifères terrestres et le quart des oiseaux parmi les animaux les plus en péril. C’est bien plus que ce que les différents travaux scientifiques avaient montré jusqu’à présent souligne une nouvelle étude à ce sujet, publiée lundi dans la revue Nature Climate Change.

Les chercheurs se sont appuyés sur les données issues de 136 études, portant sur les courbes démographiques de centaines d’espèces, leur taux de reproduction, leurs zones géographiques et les évolutions du climat. Ils ont ensuite étendu leurs constats aux espèces les plus menacées listées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

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Leur résultat est sans appel : sur les 873 espèces de mammifères menacées, 414 (47%) répondent « de façon  négative » au processus de réchauffement. Pour les oiseaux, la proportion est  de 23,4% (298 espèces).

Primates et éléphants en danger  

Les primates et les éléphants sont parmi les plus concernés, notamment parce qu’ils ne se reproduisent pas vite et s’adaptent lentement face à des changements environnementaux rapides, soulignent les chercheurs.

« Les grands singes sont (…) sensibles car ils ont un taux de développement et de reproduction très lent. Un orang-outan a en moyenne un petit tous les huit ans. Ils ont des capacités cognitives très élevées et vivent dans des habitats saisonniers où il est difficile de prévoir la disponibilité de nourriture. Ils ont donc beaucoup de choses à apprendre et leur sevrage peut durer trois ou quatre ans pour un gorille (selon l’espèce), et jusqu’à sept ans pour un orang-outan » détaille la primatologue Shelly Masi, au sujet d’une autre étude montrant que 75% des populations de singes dans le monde sont en déclin, en grande partie à cause des activités humaines.

Manque d’eau et habitats réduits

« Les efforts de recherche et de préservation devraient s’intéresser plus  aux impacts ici et maintenant du changement climatique », pas seulement aux  prévisions pour l’avenir, écrivent les auteurs de l’étude publiée dans Nature Climate Change. Car le changement climatique affecte déjà bel et bien les animaux en limitant leur accès à  l’eau ou à la nourriture, en répandant des maladies ou en réduisant leurs habitats naturels.

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