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L’Australie veut tuer deux millions de chats errants

En Australie, la prolifération des chats sauvages serait une des causes de la disparition d’espèces endémiques comme l’opossum ou le numbat. Le continent entend les éradiquer par l’extermination pure et simple de deux millions d’entre eux.

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L’Australie veut tuer deux millions de chats errants
Fotolia

Le chat a été importé en Australie. Dès le 19e siècle par des colons britanniques qui entendaient l’utiliser pour chasser les lapins. Mais comme à chaque fois, le petit félin retourné à l’état sauvage s’est mis à proliférer. Aujourd’hui, l’île continent compterait 20 millions de chats errants, qui tuent chaque jour 75 millions d’animaux sauvages, notamment des marsupiaux.

Le gouvernement australien a donc décidé en juillet dernier de lancer une vaste opération d’extermination, afin de limiter la disparition d’espèces en danger. Le premier objectif vise à éliminer 10% des la population de ces prédateurs, soit deux millions sur 5 ans.

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La mesure s’inscrit dans un plan plus large de préservation de la faune, visant notamment à protéger 20 espèces d’oiseaux et 20 espèces de mammifères menacées de disparition.

Ce projet australien est évidemment très contesté par les associations de protection animale et de nombreuses manifestations d’indignation et de pétitions ont émaillé la vie du pays ces dernières semaines.

Brigitte Bardot, elle-même, s’était élevée contre cette décision et avait demandé au gouvernement australien de renoncer à cet abattage massif et de préférer la stérilisation comme l’unique alternative possible.

La réponse, via une lettre ouverte, à l’ex-comédienne à la tête de sa fondation éponyme, n’a pas tardé. Ecrite par Gregory Andrews, commissaire aux espèces menacée de l’Australie, la missive explique que la survie de 27 espèces menacées passe par ce plan d’extermination : «Chère Madame Bardot, vous voulez protéger les chats et c’est très bien. Nous, nous voulons protéger la bettongie à queue touffue, l’opossum à queue en anneaux des côtes ouest, et aussi le numbat».

La stratégie australienne pour sauver ses espèces en danger  coûtera 140 000 dollars australiens (90 000 euros). Elle consistera d’abord à rechercher les chats errants et les renards dans le parc national de Kosciuszko, où deux chiens seront entraînés à cette tâche. Une personne sera ensuite chargée de les abattre. Une application pour smartphones permettra même aux citoyens de signaler les chats errants près de chez eux.

Pour les particuliers qui possèdent un chat, la survie de ce dernier passera par son enfermement dans la maison et son cantonnement à la propriété privée. Pour beaucoup d’Australiens, ces mesures sont jugées trop autoritaires et incertaines quand on sait combien un chat, même domestique, a besoin de liberté.

Ils sont d’autant plus inquiets que le gouvernement compte accélérer les abattages par un poison. 250 000 dollars (160 000 euros) seront aloués pour la recherche d’un poison expérimental, le «Curiosity 1080», l’usage de caméras de surveillance et le pistage par collier des chats errants. 1,7 million de dollars (1 million d’euros) ont aussi été accordés à l’emploi d’un poison déjà existant, le «ProBait», sur 850 000 hectares de terres protégées.

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