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Bien-être animal : les entreprises s’engagent de plus en plus

D’après une étude menée auprès de 99 entreprises agroalimentaires à l’international, près des trois quarts s’engagent à respecter le bien-être animal et à faire preuve de plus de transparence sur le sujet. Encore à la traîne, la France tend néanmoins à rattraper son retard en la matière.

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Bien-être animal : les entreprises s’engagent de plus en plus
Shutterstock

Grâce aux nouvelles attentes des consommateurs, le bien-être animal est devenu un argument de vente et de nombreuses entreprises de l’agroalimentaire l’ont bien compris. Marks & Spencer, McDonald’s ou bien encore Tesco, lorsque de grands groupes décident de s’engager sur la provenance de leurs produits, cela « envoie un signal fort aux producteurs en les engageant à changer leur pratique d’élevage et peut avoir un effet boule de neige sur toute la fialière de l’agroalimentaire » analyse Aurélia Greff, responsable communication et campagne chez CIWF.

Un sujet incontournable

L’ONG, qui milite pour le développement de pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal, a relayé fin janvier le nouveau rapport du BBFAW (Business Benchmark on Farm Animal Welfare), évaluant depuis cinq ans les engagements publics des plus importantes entreprises agroalimentaires à l’échelle internationale en matière de bien-être animal. Selon cette étude, en 2016, sur les 99 groupes examinés, 73% ont mis en avant une politique en faveur du bien-être animal. Par comparaison, seules 46% des entreprises avaient élaboré une politique à ce sujet en 2012. Actuellement, 65% des entreprises se sont fixées des objectifs concrets sur le bien-être animal, contre 26% en 2012…

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« Le marché évolue rapidement, avec une demande consommateurs croissante pour des produits plus respectueux du bien-être animal » constate Jeremy Coller, l’un des sponsors de cette étude, destinée avant tout aux fonds d’investissements. « L’intérêt de ce benchmark est aussi de montrer que les investisseurs ont compris que le retard de certaines entreprises en matière de bien-être animal était un vrai facteur de risque, car cela correspond de moins en moins aux attentes des consommateurs » détaille Aurélia Greff.

La France à la traîne

Dans ce classement, la France fait encore figure de mauvaise élève. Sur les 10 entreprises tricolores présentes, seuls les groupes Danone et Sodexo sont plutôt bien classés. Ils arrivent au niveau 3 intermédiaire (sur 6 au total). « On note aussi cette année les progrès du groupe Carrefour, qui gagne une place par rapport à 2015 et arrive au niveau 4. Sur les 10 entreprises françaises classées cette année, il est cependant regrettable que 7 d’entre elles restent en bas de classement. Les groupes Auchan, Casino, Leclerc et Lactalis ne bougent pas du niveau 1 le plus bas depuis 2012 » peut-on lire dans le communiqué du CIWF.

Si les entreprises françaises doivent encore « faire des efforts en matière de communication dans leur politique relative au bien-être animal » on constate, depuis la fin de l’année 2016, qu’un mouvement d’ampleur est engagé en ce sens. Une liste croissante d’enseignes de grande distribution s’engagent à ne plus vendre d’œufs issus de poules élevées en cage d’ici 2020 environ. Casino, Leader Price et Franprix ont ainsi rejoint Intermarché, Carrefour, Monoprix (effectif pour tous les œufs), Lidl (engagement d’ici 2025 pour tous les œufs), Aldi, Système U (engagement d’ici 2020 pour la marque U), Maximarché, Bi1, ATAC ou encore Colruyt.

Et demain, les poulets ?

« Au-delà des engagements sur les œufs issus de poules élevées en cage, nous souhaitons qu’il y ait de vraies politiques générales du bien-être animal de la part des entreprises de l’agroalimentaire » souligne Aurélia Greff. Selon elle, le prochain gros sujet sur lequel les entreprises sont en train, ou doivent évoluer, est celui des poulets. « Deux géants de la restauration collective, Compass Group et Aramark, se sont déjà engagés sur cette question. Au CIWF, nous militons pour que les poulets d’élevages aient une croissance plus lente, qu’ils aient plus d’espace et qu’ils bénéficient d’un environnement enrichi (bottes de paille, perchoirs, lumière naturelle etc.). »

L’association demande à ce que, comme pour les œufs, un système d’étiquetage simple et clair soit mis en place « selon le mode d’élevage sur tous les produits et ingrédients d’origine animale vendus dans l’UE. » Il s’agit d’une étape incontournable pour Aurélia Greff, car une fois informés, « les consommateurs ont toutes les clés en main pour choisir et répondre à leurs questions sur le mode d’élevage des animaux ». 

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Publié le 13 février 2017
4 minutes
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