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Isabelle Dudouet-Bercegeay : Un parti pour les animaux

Coprésidente du parti animaliste, cette diplômée en sciences agronomiques et techniques  entend, avec les siens, mettre la cause animale au cœur du débat politique. En attendant de faire élire ses candidats aux législatives…

Isabelle Dudouet-Bercegeay : Un parti pour les animaux
DR

Animaux-Online : Créer un parti animaliste en France, est-ce le bon moment ?

Oui, car les Français sont de plus en plus sensibles aux maltraitances animales, et ils acceptent de moins en moins l’immobilisme de nos dirigeants. Or, pour les rares partis qui abordent la question animale, celle-ci se retrouve diluée parmi diverses  thématiques. Quant aux grands partis traditionnels, cette question est juste inexistante.

La cause animale vaut-elle à elle seule l’engagement d’un parti politique ?

Sans aucun doute car, pour une majorité de Français, il n’est plus acceptable aujourd’hui d’infliger aux animaux le sort qu’ils subissent au quotidien. Si le travail des associations est remarquable et essentiel, elles se heurtent à l’immobilisme des élus qui se sont succédé.

Il existe des partis animalistes dans d’autres pays européens. Un parti animaliste européen va-t-il en naître ?

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Le Parti animaliste s’inscrit dans le mouvement international de politisation de la question animale qui compte plusieurs partis politiques dédiés à celle-ci. Ils travaillent ainsi de concert. La question d’un parti européen est en cours de réflexion.

Quels sont les principaux thèmes de votre programme ?

Parmi les mesures phares que nous proposons, il y a la volonté de voir adosser à la constitution française une charte de protection animale qui reconnaît le caractère sensible des animaux et leur intérêt à ne pas souffrir. Nous voulons la création d’un ministère de la protection animale. Celle-ci ne doit plus dépendre du ministère de l’Agriculture comme aujourd’hui car il y a conflit d’intérêts. On le voit avec ce qui se passe dans les abattoirs. Nous voulons l’abolition de la corrida et des combats de coqs, renforcer la protection des sanctuaires marins et leur extension, abolir le piégeage et les pratiques de chasse de loisir, interdire les animaux dans les cirques, créer une agence nationale des méthodes non-animales pour accompagner la transition de la recherche expérimentale sur animaux vers des méthodes n’utilisant pas d’animaux. On demande aussi l’interdiction d’abattre les animaux sans insensibilisation préalable, la fin des mutilations… Ce n’est qu’une partie du programme que vous pouvez découvrir sur notre site*.

Présenterez-vous un candidat du parti animaliste aux élections présidentielles ?

Non, cela n’est pas envisagé. Mais nous présenterons des candidats aux législatives. Après 15 jours d’existence, notre parti a déjà accueilli plus de 300 adhérents qui seront pour certains des candidats potentiels.

Les partis politiques qui présentent des candidats aux présidentielles s’inspirent-ils de votre programme ?

Oui. A peine élu à la primaire de la droite et du centre, François Fillon a repris par exemple, dans ses propositions, certains éléments de notre programme comme faciliter l’admission des animaux de compagnie dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou dans les foyers d’hébergements d’urgence et les centres d’hébergement et de réinsertion sociale, ou encore la problématique de l’alternative à l’expérimentation animale. Ce qui est certain, c’est que notre parti permettra d’identifier un électorat français pour lequel la question animale est fondamentale et prioritaire. Cela devrait inciter les autres partis (et cela commence déjà) à s’emparer de la problématique et à s’y investir davantage.

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