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Les intervenants de Dog Revolution : Sonia Kischkewitz

Sonia Kischkewitz est éducateur canin. Le week-end des 1er et 2 octobre, elle interviendra dans le cadre du séminaire canin « Dog Revolution » consacré à la place du chien dans notre société. Rencontre…

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Les intervenants de Dog Revolution : Sonia Kischkewitz
DR

Titulaire d’un diplôme d’auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV) et d’un diplôme d’Etat d’éducateur canin, Sonia Kischkewitz, 36 ans, a lancé son entreprise il y a deux ans et demi. Elle y propose des services d’éducation, de rééducation comportementale et des « promenades éducatives ». Elle complète actuellement sa formation par un diplôme en psychologie humaine.

Pourquoi avez-vous choisi cette voie professionnelle ?

J’ai toujours été passionnée par les animaux. Quand j’étais petite, je faisais déjà faire des choses à mon berger allemand, comme des parcours pour aller chercher des objets ! Après mon bac, j’ai cherché un métier qui me rapproche des animaux ; j’ai fait un stage à AVA, au refuge de Thierry Bedossa (co-initiateur de Dog Revolution, ndlr), une place d’auxiliaire spécialisé spécialisé (ASV) s’est libérée et j’en ai profité. Il y a déjà 10 ans, j’ai commencé à faire de la promenade. Il fallait que je promène mes propres chiens, donc j’ai pensé à en faire une activité, d’autant que la plupart des chiens manquent de dépense physique et de contacts avec leurs congénères. Du fait de ma double casquette, je peux prendre en balade des chiens peureux ou réactifs. Les promenades que je propose sont aussi éducatives.

Parlez-nous de votre métier…

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Mon boulot, c’est surtout coach. Les gens ont souvent besoin d’être guidés, aidés et écoutés, je leur donne des outils d’accompagnement. Beaucoup de propriétaires viennent me voir en me disant : « On attend un miracle ». Ils sont désarmés devant leur chien agressif, peureux, ingérable… Ma spécialité, c’est la rééducation et je travaille avec des méthodes positives. Conditionner un chien (c’est-à-dire lui apprendre « assis », « couché », « au pied »), n’est pas un but en soi. Un animal n’est pas un automate, c’est un individu à part entière avec des besoins qui lui sont propres.

Beaucoup de clients pensent qu’en cinq leçons le problème sera réglé, mais, suivant les cas, ce n’est pas aussi simple. Le temps d’apprentissage dépend du chien, de la motivation du maître, mais aussi de l’environnement. Si le chien est réactif aux inconnus et que vous vivez sur l’avenue des Champs-Elysées, il sera en état de stress permanent… De la même façon, un chien qui a toujours vécu à la campagne ne s’adaptera peut-être jamais à la vie en ville. Aimer son chien c’est aussi penser à son bien-être et à le placer dans les meilleures conditions et environnements possibles.

Sur quoi portera votre intervention au séminaire Dog Revolution et quel message souhaitez-vous y faire passer ?

Je vais intervenir avec Séverine Belkhir sur la thématique du bien-être chez le chien. Elle évoquera les dimensions scientifiques tandis que moi je développerai le pendant plus pratique en m’appuyant sur des cas que j’ai pu rencontrer. J’insisterai sur les besoins fondamentaux du chien, qui sont souvent oubliés : le besoin de dépense physique et mentale, celui d’avoir une relation de qualité avec son humain ou sa famille, etc. Ma philosophie, c’est qu’il faut laisser les chiens être des chiens sans rechercher l’animal parfait. Il faut que l’animal puisse creuser des trous, se rouler dans la boue… Il ne s’agit pas de leur laisser tout faire, mais de leur donner des bases pour être un « bon chien » afin ensuite de leur laisser un maximum de liberté. Mais je pense que, plus on lui laisse la possibilité d’être un chien en répondant à ses besoins, meilleure est la relation avec l’humain.

Et vos chiens à vous, qui sont-ils ?

J’en ai trois. Il y a Zion, un croisé berger et molosse, qui va avoir 11 ans. Je l’ai beaucoup utilisé dans mon travail car il a de très bonnes compétences sociales. C’est un chien démonstrateur, qui est capable de montrer les bons comportements à un autre. Il est aussi très tolérant car depuis qu’il est petit, il a été au contact de plusieurs centaines de chiens. Mais il est en « pré-retraite » aujourd’hui !

Ensuite, il y a Mucha, une femelle croisée labrador/chien de chasse. C’est la fille d’une chienne de Thierry Bedossa. J’avais pris en charge cette portée pour leur familiarisation et socialisation et j’ai gardé une femelle. Elle a un peu moins de deux ans.

Enfin, j’ai Mini, un croisé chihuahua et papillon d’un an et demi, adopté au refuge AVA. Il avait vécu 5 mois en animalerie et un an en refuge et n’avait jamais vu une maison ni un panier si bien que les premiers temps, je ne pouvais même pas l’approcher. Il a su y faire avec Zion et il a été adopté dans la famille. Aujourd’hui, il « chasse » le chevreuil en forêt !

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