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Un lièvre de Patagonie découvert dans l’Oise

Un lièvre de Patagonie a été capturé par les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans une zone industrielle du Val-d’Oise. Probablement échappé de chez un particulier, il a été remis au zoo de Vincennes.

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Un lièvre de Patagonie découvert dans l’Oise
Coll. ONCFS

L’animal avait été repéré depuis trois semaines. Il faut dire que le lièvre de Patagonie n’est pas un lièvre comme les autres. D’abord, il ne vit pas sous nos latitudes. Son aire de répartition est plutôt l’Amérique du Sud, l’Argentine très exactement où il est endémique. Ce mammifère, de la famille des cavidés, est plus connu sous le nom de mara. Il est le troisième plus gros rongeur de notre planète après le capybara et le castor. Adulte, il peut attendre la taille de 75 centimètres, de la tête à la queue et peser jusqu’à 16 kilos.

C’est pourquoi l’individu, qui appartient à une espèce menacée, a plutôt étonné par sa présence dans la zone industrielle de Vémars, en région parisienne. Il a été signalé au service interdépartemental Ile-de-France Ouest de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui s’est rendu sur les lieux le 9 juin dernier. Trois inspecteurs de l’ONCFS, assistés d’un lieutenant de louveterie, ont capturé l’animal avec un filet. Il a été transporté au parc zoologique de Paris (zoo de Vincennes) où un bilan sanitaire sera réalisé.

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Pour l’instant, les services de l’ONCFS ignorent comment l’animal est arrivé dans la zone industrielle. Il est probablement issu de la propriété d’un particulier, détenteur de cette espèce, soumise à une surveillance étroite car exotique. En effet, l’introduction d’espèces exotiques est la deuxième cause de perte de la biodiversité dans le monde selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Bien souvent, arrivées de manière illégale et incontrôlée, ces espèces dites invasives occupent la niche écologique d’espèces locales et perturbent l’écosystème. C’est le cas du frelon asiatique, de la grenouille taureau ou encore de l’écrevisse de Californie.

Plus de 12 000 espèces exotiques (dont 10 à 15% sont réputées envahissantes) sont actuellement recensées au sein de l’Union Européenne, pour un coût estimé à environ 12 milliards d’euros/an.  Selon un communiqué de l’ONCFS, « la France est le troisième pays d’Europe avec le plus grand nombre d’espèces exotiques recensées. Dans le cadre de son contrat d’objectifs, l’ONCFS contribue activement à la maîtrise des espèces animales exotiques envahissantes, d’une part, en améliorant la connaissance de ces espèces (veille sur le terrain, études démographiques), et d’autre part, en concourant à leur gestion (actions de régulation, contrôles pour lutter contre l’introduction d’espèces exotiques en France, etc). »

L’ONCFS rappelle que la détention d’une espèce exotique, et c’est le cas du lièvre de de Patagonie, n’est possible qu’après l’obtention d’un certificat de capacité et d’une autorisation préfectorale d’ouverture d’établissement pour des animaux non domestiques. Sans ces autorisations, le détenteur encoure une peine d’un an d’emprisonnement et jusqu’à 15 000 euros d’amende.

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