Trois bébés rhinocéros de Java ont été filmés dans un parc national

Une petite femelle et deux petits mâles probablement nés l’an passé ont été observés ces derniers mois dans le parc Ujung Kulon, dans l’ouest de la grande île de Java, a déclaré à l’AFP son directeur, Mohammad Haryono. Les rhinocéros ont été filmés au côté de leurs mères par des caméras installées récemment dans un sanctuaire du parc situé dans une des rares forêts primaires encore préservées en Indonésie et classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Les parents et leurs petits ont l’air en bonne santé, a ajouté le responsable.

Filmés en avril, mai et juin, les trois bébés portent à 60 le nombre total de rhinocéros de Java – reconnaissables aux larges plis de leur peau qui forment comme une cuirasse -vivant tous dans le parc Ujung Kulon. « C’est une excellente nouvelle. Maintenant il nous faut simplement assurer leur protection », a dit M. Haryono. Ce qui ne sera pas la chose la plus simple compte tenu des menaces qui pèsent sur cette espèce convoitée par les braconniers pour sa corne.

Les rhinocéros de Java étaient des milliers par le passé en Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, leur nombre à Ujung Kulon, qui avait chuté à 35 en 2011, a augmenté depuis mais très progressivement. En 2014, seul un bébé rhinocéros avait été aperçu sur l’ensemble de l’année. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe ces rhinocéros comme une espèce en « danger d’extinction ».

Animaux vénérés dans le folklore javanais, les rhinocéros de Java vivaient auparavant principalement dans un espace réduit de ce parc. Depuis l’aménagement du sanctuaire, la surface de leur habitat a été étendue, et des paysans ont été réinstallés ailleurs afin de réduire de possible conflits entre homme et animal.

Equipé d’une clôture électrique, le sanctuaire a « amélioré la sécurité pour les rhinocéros, pas seulement vis-à-vis des braconniers mais aussi des habitants passant à proximité », constate la Fondation indonésienne pour le rhinocéros, Ramono. Mais elle observe toutefois que cette aire protégée « ne signifie pas que toutes les perturbations vont cesser pour les rhinocéros ».

(Avec AFP)

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