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Et si c’était une urgence?

Quand notre petit compagnon montre des signes de maladie ou de faiblesse, difficile de savoir si cela va passer, s’il peut attendre le rendez-vous vétérinaire ou si c’est une urgence. Pourtant, certains comportements ou symptômes peuvent nous mettre sur la voie…

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Et si c’était une urgence?
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Trouver que votre chien ou votre chat n’est pas dans son état normal à votre réveil ou au retour du travail, ce n’est pas si anodin. Certaines situations méritent de consulter d’urgence le vétérinaire ou, en son absence, une clini­que vétérinaire qui reçoit des petits malades 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24…

Il ne se comporte pas comme à l’accoutumée

• Quel est le problème ? Normale­ment, lorsque vous rentrez, votre chien vous fait la fête. Mais, au lieu de cette démonstration de sympathie, vous le retrouvez prostré dans un coin ou, au contraire, très agité voire agressif si vous cherchez à le toucher. S’il s’agit d’un chat, il ne vous accueille pas en venant se frotter contre vos jambes, mais joue plutôt les abonnés absents : il est caché, n’a pas touché à sa pâtée ou à ses croquettes, ne fait même pas sa toilette, déserte sa litière, ne cesse de dormir ou, au contraire, s’agite. C’est clairement le signe d’une anomalie : fièvre, douleur, tout est possible…

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• Quel est le bon réflexe ? Ins­pec­tez-le de la truffe aux pattes (sans y toucher) à la recherche d’une blessure apparente, d’une boiterie ou de toute autre anomalie visible. Si cela est possible, prenez sa température avec un thermomètre (une truffe fraîche ou chaude ne veut rien dire), après avoir enduit l’embout d’un peu de vaseline ou de savon. Comme la fièvre peut être fluctuante, cela vaut la peine de la reprendre à différents moments. Au-delà de 39 °C, la fièvre ne fait aucun doute et doit être considérée comme une urgence vétérinaire. Autres symptômes devant vous pousser à consulter immédiatement : s’il a l’air de souffrir ou s’il est prostré ou très agité.

• Ce qu’il ne faut pas faire ? Ne jouez pas au vétérinaire ! Appuyer sur un ventre ou palper un membre gonflé peut être très douloureux, voire dangereux. De même, ne pensez pas que ça ira mieux demain : si c’est une urgence, demain, il sera peut-être trop tard…

Il présente des troubles digestifs inhabituels

• Quel est le problème ? Cette fois, cela n’a rien à voir avec la régurgitation d’aliments comme il le fait quand il mange trop vite (chien glou­ton) ou au vomissement mini­me qui suit parfois l’ingurgitation de quelques brins d’herbe. Il ne s’agit pas non plus de la régurgitation de boules de poils (pour un chat). En fait, ce qui vous intrigue est qu’il fait d’énormes efforts pour vomir sans y parvenir (en revanche, il salive beaucoup et/ou son ventre gonfle). Ou alors, il présente des vomissements intempestifs qui n’en finis­sent plus et/ou des diarrhées hémor­ragiques. Le fait qu’il soit souillé (surtout pour un chat qui met toujours un point d’honneur à rester propre) doit également attirer votre attention.

• Quel est le bon réflexe ? Recueillir du vomi ou des selles liquides et/ou hémorragiques dans un pot peut aider le vétérinaire à faire son diagnostic, surtout si vous avez des raisons de penser que votre animal a été intoxiqué (par une plante, un produit domestique, du poison pour rongeurs, etc.). Pensez à regarder autour de vous : un emballage de médicament déchiqueté, un produit ménager ouvert, une plante grignotée, etc., peuvent vous mettre sur la piste…

• Ce qu’il ne faut pas faire ? Inutile d’en rajouter tant que la nature de son trouble digestif n’est pas con­nue. Ne lui donnez donc rien à boire (ni eau, ni lait, ni médicament) ou à manger, sous peine d’aggraver son cas et de gêner le vété­rinaire. S’il doit être opéré de toute urgence, votre animal doit être parfaitement à jeun.

Il présente des signes vraiment inquiétants et/ou il est fragile

• Quel est le problème ? Des difficultés pour respirer, la présence de sang dans ses urines, une perte de connaissance, d’équilibre comme s’il était saoul, des tremblements de tous ses membres, etc., peuvent traduire la défaillance d’un organe essentiel. Parfois, c’est une plaie hémorragique et/ou un œdème important qui orientent vers un traumatisme ou une autre urgence. Parfois encore, ce ne sont pas tant les symptômes que son état physiologique qui vous inquiète : ainsi, une femelle gestante mérite un avis vétérinaire de principe, tout comme un très jeune animal (moins de trois mois) ou un animal âgé et/ou présentant une pathologie chronique associée qui le rend vulnérable (insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, diabète, etc.). Par exem­ple, une toux n’est pas dramatique chez un chien adulte en bonne santé, alors qu’elle peut annoncer un œdème aigu du poumon chez un vieux chien cardiaque.

• Quel est le bon réflexe ? Appelez immédiatement votre vétérinaire en lui décrivant ce qui se passe. Dans certains cas, l’urgence est telle qu’il prépare le bloc opératoire avant même votre arrivée.

• Ce qu’il ne faut pas faire ? Se dire que cela va passer tout seul et atten­dre pour voir est une mauvaise idée, surtout chez un animal fragile pour qui la situation peut très vite se dégrader si son problème aigu (comme une simple infection) vient décompenser sa maladie chronique. Par ailleurs, chien fragile ou pas, ne donnez jamais un médicament à usage humain (y compris à base de plantes) dans le but de soulager votre petit compagnon, car vous risquez de lui faire plus de mal que de bien : un comprimé de paracétamol et les huiles essentielles peuvent tuer un chat.

Les gestes de premiers secours

Certaines urgences demandent de réagir immédiatement. C’est typiquement le cas si vous retrouvez votre animal inconscient et ne respirant plus : si c’est un chien, tirez sur sa langue car cette manœuvre peut l’aider à faire repartir sa respiration. Si rien n’y fait, ou d’emblée avec un chat, tentez un massage cardiaque externe en appuyant sur son thorax au rythme d’une pression par seconde. En cas de brûlure, le seul bon réflexe à avoir est d’asperger la partie brûlée à grande eau pendant dix minutes. S’il a renversé un produit de bricolage, ménager ou de la peinture sur sa fourrure, shampouinez très vite votre animal avec un produit adapté pour en retirer un maximum ou, à défaut, lavez-le à l’eau chaude et au savon. Idem si, par erreur, vous avez mis un produit pour chien à un chat. Enfin, s’il boîte et que vous ne pouvez pas le porter en raison de son poids, confectionnez-lui une attelle avec un journal plié sur lui-même en forme de gouttière et un bandage. Dans toutes ces situations, il faut voir le vétérinaire immédiatement, même si votre animal semble aller un peu mieux.

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