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Hécatombe d’antilopes saïgas au Kazakhstan

Près de 120 000 antilopes saïgas ont été retrouvées mortes ces deux dernières semaines dans les plaines de l’ex-république soviétique d’Asie centrale.

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Hécatombe d’antilopes saïgas au Kazakhstan
Fotolia

Soit près du tiers de la population de cette espèce rare et menacée d’extinction.

Près de 120.000 individus de cette espèce rare ont été retrouvés morts ces deux dernières semaines dans l’ex-république soviétique d’Asie centrale. Il s’agit d’un phénomène «catastrophique», s’est alarmé un représentant du  Programme des Nations unies pour l’environnement (Unep). Le premier ministre kazakh, Karim Massimov, a pour sa part ordonné la création d’une commission gouvernementale et appelé à l’aide des experts internationaux afin d’éclaircir les raisons de cette mort en masse, qui s’est produite en même temps dans trois régions du pays.

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L’antilope saïga est l’unique antilope eurasiatique. Elle ne vit plus que dans les steppes sèches et les déserts semi-arides de l’Asie centrale, où elle est menacée de disparition. Elle est parfaitement reconnaissable à son museau long et très arqué, descendant sur la bouche et ressemblant à courte trompe.

«Cette perte est un coup majeur porté aux efforts de préservation des saïgas au Kazakhstan et dans le monde entier, dans la mesure où 90% de la population globale des saïgas vit dans notre pays», a déploré le vice-ministre kazakh de l’Agriculture, Erlan Nyssanbaïev. «Nous sommes résolus à identifier la cause de ces décès et à prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la répétition de tels événements».

Les experts dépêchés sur place ont d’ores et déjà avancé l’hypothèse que les animaux qu’une maladie infectieuse causée par des bactéries du type Pasteurella ou Clostridium serait à l’origine de l’hécatombe. Mais que ces «bactéries ne sont mortelles que pour un animal dont le système immunitaire est déjà affaibli» par des facteurs écologiques comme les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan. Celles-ci auraient pu influer de manière néfaste sur la qualité de l’herbe. Le fait qu’aucun animal n’ait survécu dans les troupeaux affectés laisse perplexes les scientifiques.

En 2002, la population des antilopes saïgas avait été classée par l’UICN en danger critique d’extinction, principalement à cause du braconnage et de la destruction de leur habitat qui avaient fait chuter les effectifs de manière vertigineuse (de 2 millions d’individus dans les années 1950, ils étaient passés à quelque 50 000 animaux au début des années 2000). Depuis, le Kazakhstan avait pris des mesures de protection (notamment la chasse interdite jusqu’en 2021) qui ont permis de faire remonter la population à près de 300 000 individus fin 2014.  L’Association kazakhe pour la préservation de la biodiversité estime qu’il faudra désormais au moins une décennie pour que la population de ces antilopes puisse se rétablir après la maladie. En effet, cette espèce est prolifique puisque les femelles donnent souvent naissance à des jumeaux.

(Avec AFP)

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