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Les 10 races de chats les plus rares

Nos 12,7 millions de félins, stars des foyers français et des réseaux sociaux, méritaient bien leur jour de gloire ! Ce 8 août, le monde célèbre la journée internationale du chat. L’occasion de découvrir dix matous particulièrement rares, totalement inconnus du grand public. Ceux-ci existent grâce à quelques éleveurs passionnés qui se comptent parfois sur les doigts d’une seule main…

Les 10 races de chats les plus rares
Shutterstock/Nikolai Tsvetkov

Le kurilian bobtail, le chat-pompon

On dirait qu’il a la queue en trompette ! Plus exactement, il s’agit d’un «pompon» caudal qui mesure entre 3 et 8 centimètres, et s’agite dans toutes les directions au gré des humeurs du chat ! Né sur les îles Kouriles, situées au large de la Sibérie (entre la Russie et le Japon), le kurilian bobtail (en photo ci-dessus), ou bobtail des Kouriles, a été ramené en Russie continentale au milieu du XXe siècle par les militaires et les scientifiques en mission dans le lointain archipel. Entretenue par une reproduction en vase clos, la quasi absence de queue du kurilian ne l’empêche pas d’être un chat massif, compact et puissant pouvant peser jusqu’à 7 kilos pour les mâles. Redoutable chasseur de souris, il est doux et facile à vivre avec les humains. Bien que sa race soit reconnue par le Loof, une seule naissance a été enregistrée en 2008, pour la version poil court, et dix-neuf à poil long en 2015…

Le lykoi cat, un loup-garou

C’était l’attraction de l’un des derniers salons félins parisiens. Certes, c’était une des premières fois qu’il était exposé en France, mais son look a de quoi surprendre. Pour certains, il peut même donner des frissons ! Surnommé le chat loup-garou, le lykoi cat (lycos signifie loups en grec) n’est issu d’aucune manipulation génétique. C’est le résultat d’une mutation naturelle chez des chats de gouttière noirs. Patti Thomas, éleveuse de sphynx en Virginie (Etats-Unis), était tombée sur cette «race» en 2010 lorsqu’on lui confia deux chatons errants, frère et sœur, ­partiellement nus. Un test ADN lui confirma qu’il ne s’agissait pas de chatons issus de croisements. Elle ­fit appel à Johnny et Brittney ­Gobble, éleveurs dans le Tennessee, pour qu’ils développent cette race «spontanée», notamment grâce à deux autres sujets découverts dans leur région. Créée officiellement en 2011, la race des lykoi ne compte qu’une cinquantaine de représentants dans le monde, dont cinq en France où elle est en cours de reconnaissance par le Loof. D’une couleur uniformément grise, le lykoi est un petit chat timide et méfiant qui, du coup, n’adule qu’un seul maître!

Le LaPerm, drôlement frisé

Shutterstock/ Linn Currie – Laperm

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Non, ce chat n’a pas subi de permanente pour avoir un tel poil frisottant. Né presque nu, le LaPerm ne développe cette fourrure ondulée que vers 3 ou 4 mois. En 1982, Linda Koehl, une Américaine, découvre six chatons nés dans sa grange. Parmi eux, un petit mâle dépourvu de poils, aux grands yeux très espacés. Six semaines plus tard, le chaton se recouvrit d’une fourrure frisée, courte et clairsemée qui lui valut le nom de Curly. Au fil des mois, la fourrure de Curly a présenté de belles vagues soyeuses… Tout comme les autres chatons que l’Américaine fit naître par la suite. Douce, élastique et légère, la fourrure du LaPerm invite à la caresse. Musclé, doté de pattes longues et de grands yeux dorés, le LaPerm est intelligent et actif, toujours en quête de contacts et détestant vivre seul. En France, le Loof n’a enregistré que dix-sept inscriptions en douze ans et plus aucune depuis 2009.

Le toyger, un tigre domestique

Sylivie Guesquière – Toyger Cat

C’est sans doute pour assouvir son désir d’avoir un tigre dans son salon que Judy Sugden, une Américaine obstinée, créa le toyger. Le mot est issu de la contraction entre les mots anglais toy (jouet) et tiger (tigre), qui résume assez bien le projet de l’éleveuse. Dans les années 1980, elle maria un domestic shorthair et un bengal. Complétant le mélange par une gouttelette de sang d’un gouttière du Cachemire (Inde) doté d’un marquage particulier sur la tête, elle finit par faire naître un chat domestique au physique de tigre. Ceux qui penseraient que le toyger est un hybride en seront pour leurs frais puisque la race n’a aucun ancêtre sauvage. Malgré son apparence, ce tigre de salon a un tempérament de chat de maison, certes actif (il est musclé et puissant) mais très affectueux et aimant jouer avec son maître. En France, le toyger a été reconnu par le Loof le 1er janvier 2016.

Le minskin, le nain nu

Vous aimez la peau nue du sphynx? Vous vous arrêtez sur le munchkin aux pattes courtaudes? Vous allez adorer le minskin, un chat nain et nu ! Son nom, d’ailleurs, est issu du mariage des deux mots (miniature et skin, qui signifie peau en anglais) puisque le chat est né du croisement d’un sphynx et d’un munchkin, opéré en 2000 par Paul Mc Sorley, un éleveur américain fantasque. Il y ajouta quelques gouttes de sang devon rex et burmese pour obtenir un matou avec du poil uniquement sur la tête, le nez, les oreilles, les pattes et la queue. Fine et pelucheuse, la fourrure peut être clairsemée mais le ventre doit être nu. Au toucher, la sensation est douce et chaude. Aussi agile qu’un chat normal, le minskin est curieux, intelligent, affectueux et très joueur.

Le khao manee, le joyau d’Asie

Shutterstock/Bruno Passigatti – Khao Manee

Si la race est rare, elle est très ancienne. Originaire de Thaïlande, le khao manee est évoqué dans des poèmes datant de 1350 et a toujours eu les faveurs de la famille royale. Hors de son berceau, ce sont les Américains qui furent les premiers à connaître ce chat d’une blancheur immaculée au poil brillant, en 1999, quand l’éleveuse Colleen Freymuth l’importa en Californie. D’un tempérament bavard, extraverti, et proche de son maître, comme tout chat oriental qui se respecte, le khao manee a dégainé sa meilleure arme pour conquérir les Américains : ses yeux ! Jaunes, bleus ou même vairons, ce qui est unique chez le chat. Il n’en reste pas moins l’un des chats de race les plus rares au monde.

L’ojos azules, sous étroite surveillance

C’est dans l’état américain du Nouveau Mexique qu’est né ce chat aux yeux bleus (son nom signifie justement «yeux bleus», en espagnol). Son histoire débute en 1984, quand une petite chatte écaille de tortue aux yeux bleus (du jamais vu) fut trouvée à l’état sauvage. Baptisée Cornflower, et croisée avec un american shorthair, elle donna naissance à des chatons aux yeux bleus, tous porteurs de ce gène dominant. L’élevage se mit en place dans le but de pérenniser cette couleur. Restée très confidentielle, la race est surveillée de près par des généticiens afin d’écarter de la reproduction des sujets porteurs de certaines malformations liées au gène des yeux bleus. De taille moyenne, l’ojos azules présente une fourrure douce et soyeuse et souvent des taches blanches aux extrémités (tête, pattes et queue).

Le cymric, rarissime en France

Son air de lapin, le cymric le doit à son épaisse culotte de poils sur les pattes arrière, à sa collerette qui s’étend jusqu’aux épaules et à l’absence de queue. Un look qui a fait courir la rumeur d’un croisement entre un lapin et un chat! En réalité, le cymric est la variante à poil long du manx, un chat sans queue, originaire de l’île de Man, en mer d’Irlande. Développée au Canada dans les années 1960, cette race qui ne possède pas plus de trois vertèbres sacrales est réputée plutôt calme, très affectueuse et réclamant beaucoup d’attention. Bien qu’il soit reconnu en France par le Loof, le cymric reste un chat très rare: entre 2003 et 2015, il n’y a eu… qu’une seule inscription!

L’American wirehair, frisottis rêches

Pour un chat, ne pas donner envie d’être caressé, c’est plutôt rare. C’est exactement ce que déclenche le poil de l’american wirehair. Rêche, il offre une texture comparable à celle de la paille de fer. Un tel défaut est forcément naturel, issu d’une mutation apparue spontanément chez un chaton roux et blanc, en 1966, dans une ferme de l’état de New York (Etats-Unis). Joan O’Shea, son éleveuse, se mit en relation avec des généticiens qui lui conseillèrent de le croiser avec l’american shorthair, le chat le plus proche en termes de type. D’ailleurs, le wirehair, aujourd’hui, ne diffère de son cousin que par ce drôle de poil terminé en « crochet ». Il a hérité du même tempérament agréable. Reconnue par le Loof, la race n’a eu que deux inscriptions… en 2004.

Le napoléon, un futur minuet?

Le minskin trouve en lui son opposé: un chat court sur pattes mais poilu cette fois! Et pour cause : le napoléon a été créé, aux Etats-Unis, par croisement entre un persan et un munchkin. En choisissant des persans ancien type, à tête de poupée, son créateur, John Smith, a évité le nez trop court. Le napoléon n’a donc pas la face plate et écrasée, ce qui met en valeur ses grands yeux. De taille moyenne, robuste et tout rond au niveau de la tête, le napoléon allie la douceur du persan à la curiosité du munchkin. En janvier 2015, pour ne pas offenser les Français en faisant référence à la petite taille de leur empereur national, la Tica (The International Cat Association) a choisi de changer le nom du napoléon en minuet. Un changement qui ne plaît pas à tous.

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