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Les métiers de la nature

Vivez votre passion en travaillant au plus près de la nature et des animaux ! Les choix sont multiples et, quel que soit votre âge, vous pouvez vous orienter ou vous réorienter professionnellement vers l’un des 60 métiers que nous vous proposons dans ce tour d’horizon de six univers. Aujourd’hui, 10 métiers liés à la nature et l’interview de Fanny Grossi, 23 ans, éco- animatrice en formation à l’Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France.

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Les métiers de la nature
Arnaud Beinat

1  Animateur nature

Expert naturaliste mais surtout bon orateur, l’animateur nature a pour but de sensibiliser au respect de la faune et de la flore. Un objectif qui nécessite un important travail de préparation pour captiver l’auditoire des ateliers pédagogiques et visites guidées qu’il encadre.
Durée du cursus : Bac + 2 ans.
Diplôme : Le BTSA gestion et protection de la nature (GPN) reste le cursus privilégié pour accéder à ce métier (1471 étudiants ont passé l’examen en 2015). Le BPJEPS éducation à l’environnement vers le développement durable (EEDD) est aussi une formation reconnue.
Qualités : Goût pour le contact et la transmission.
Salaire brut mensuel : 1 466 € pour un débutant.

2  écogarde

Employé par un parc naturel national ou régional, l’écogarde est chargé de la surveillance et de l’entretien de ces espaces. Les patrouilles quotidiennes lui permettent de vérifier l’état des sentiers, de s’assurer que les randonneurs respectent les lieux et de collecter des données sur les animaux sauvages.
Durée du cursus : Bac + concours.
Diplôme : La plupart des reçus aux concours sont titulaires d’un bac + 2 comme le BTSA gestion et protection de la nature, même si les niveaux requis pour passer l’épreuve sont inférieurs (BEPC ou bac).
Qualités : Bonne condition physique et qualités relationnelles.
Salaire brut mensuel : De 1 500 à 2 200 €.

3  Ingénieur écologue

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Salarié d’une entreprise de l’industrie ou des bâtiments et travaux publics, il est
chargé de faire respecter les normes environnementales. Pour un chantier de construction, il peut réaliser des études d’impact sur la biodiversité animale du site et formuler des recommandations pour limiter les nuisances engendrées. Son défi est de concilier rentabilité et respect de la nature.
Durée du cursus : Bac + 5 ans.
Diplôme : Diplôme d’ingénieur avec une spécialité environnement ou en génie rural, eaux et forêts.
Qualités : Aptitudes pour la négociation et le travail de groupe.
Salaire brut mensuel : De 2 200 à 3 000 € pour un débutant.

4 Technicien forestier

Si l’Office national des forêts (ONF) emploie 9 500 techniciens, d’autres opportunités existent aussi dans la gestion des forêts privées. Les centres régionaux de la propriété forestière ou les coopératives d’exploitation forestière recrutent des agents chargés d’entretenir ces espaces (coupe, plantation, commercialisation). Une démarche raisonnée conforme au code forestier qui prévoit de respecter l’équilibre de ces écosystèmes.
Durée du cursus : Bac ou bac + 2 ans.
Diplôme : Bac pro forêt ou BTSA gestion forestière.
Qualités : Endurance physique et vigilance.
Salaire brut mensuel : De 1 800 à 2 300 €.

5  Berger

La transmission des savoir-faire pastoraux s’est considérablement structurée ces dix dernières années avec l’élaboration de formations spécifiques. Le brevet professionnel est devenu une référence pour les éleveurs qui cherchent à recruter une main-d’œuvre qualifiée pour la montée en estive et la garde des bêtes. Les diplômés sont formés à la conduite du troupeau, à l’entretien des animaux et à l’éducation du chien qui les aidera à éloigner les prédateurs.
Durée du cursus : 3e + 1 an.
Diplôme : Brevet professionnel agricole (BPA) berger transhumant.
Qualités : Autonomie et endurance physique.
Salaire brut mensuel : De 1 466 à 2 000 €.

6 Apiculteur

Avec 16 000 tonnes de miel récoltées en 2015, la production nationale repart à la hausse. Si l’apiculture séduit de plus en plus d’amateurs, environ 70 000 en France, seuls 1 500 professionnels l’exercent en tant qu’activité principale. Ils sont toujours confrontés à une surmortalité des colonies provoquée par l’épandage de pesticides et la prédation du frelon asiatique, présent sur les trois quarts du territoire.
Durée du cursus : CAP + 1 ou 2 ans.
Diplôme : Brevet professionnel responsable d’exploitation apicole (BPREA).
Qualités : Précision et sens commercial.
Salaire brut mensuel : L’exploitation de 400 ruches permet de se dégager un Smic (1 466€).

7 Loueur de brouteurs

Pour défricher des terrains laissés à l’abandon, des professionnels proposent à des clients de laisser pâturer un troupeau de chèvres ou de moutons pendant quelques semaines. L’écopâturage est une méthode écologique particulièrement adaptée au débroussaillage des lieux difficiles d’accès.
Durée du cursus : Bac.
Diplôme : Bac pro conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA) option système à dominante élevage (SDE) et certificat d’aptitude professionnelle au transport des animaux vivants (CAPTAV) pour acheminer les animaux.
Qualités : Réactivité et mobilité.
Salaire brut mensuel : Dépend du nombre de prestations.

8  Océanographe

De nombreuses activités font appel à l’expertise des océanographes (offshore pétrolier, pose de câbles, dragage). Employés par des organismes publics ou des bureaux d’études privés, ils se chargent d’établir des diagnostics pour une exploitation raisonnée des ressources marines.
Durée du cursus : Bac + 3 ans (cadre technique) ou bac + 5 ans (ingénieur).
Diplôme : Licence pro océanographe prospecteur, diplôme d’ingénieur option génie marin.
Qualités : Mobilité géographique et bilinguisme.
Salaire brut mensuel : De 1 800 à 2 500 €.

9  Biologiste marin

Employé le plus souvent par des établissements publics (Ifremer, Inra, CNRS), ce scientifique de haut niveau mène des programmes de recherche consacrés aux organismes marins. Ses résultats et recommandations peuvent être utiles dans la production aquacole (résolution des épidémies ostréicoles, optimisation des conditions d’élevage de poissons) ou dans la préservation de l’écosystème (études d’impact des activités humaines sur la biodiversité marine).
Durée du cursus : Bac + 8 ans.
Diplôme : Doctorat en biologie marine.
Qualités : Détermination (les places sont rares) et capacité à travailler en équipe.
Salaire brut mensuel : De 2 200 à 3 000 €.

10  Garde du littoral

Sur les 5 500 kilomètres de côtes françaises, 1 450 kilomètres sont la propriété du Conservatoire du littoral, un établissement public dédié à la préservation des richesses de cette façade maritime. Près de 900 gardes sont missionnés pour faire respecter la réglementation et entretenir ces sites naturels qui abritent de nombreuses espèces. Ils sont salariés des collectivités locales et des associations ayant signé une convention avec l’organisme public.
Durée du cursus : Bac + 2 ans + concours.
Diplôme : BTSA gestion et protection de la nature.
Qualités : Polyvalence et endurance.
Salaire brut mensuel : De 1 466 à 2 000 € selon statut (catégorie C ou B).

Fanny Grossi, 23 ans, éco- animatrice en formation à l’Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France.

30MA  : Quel a été votre parcours avant d’intégrer cette formation?

Fanny Grossi : Je n’ai pas vraiment un parcours typique ! J’ai débuté mon cycle secondaire par une filière en arts appliqués avant de réaliser que ce n’était pas vraiment ma voie. Choisir une filière à 16 ou 17 ans, c’est trop tôt! J’ai ensuite passé un bac pro en gestion des milieux naturels et de la faune que j’ai complété par un BTS de gestion et protection de la nature. Comme je souhaitais intégrer la vie active assez rapidement, j’ai suivi cette filière qui m’amène à suivre ce stage de deux ans.

30MA  : Qu’appréciez-vous le plus?

F. G. : Je suis issue d’un petit bourg pas vraiment en campagne, mais qui n’a pas fait de moi une citadine. J’ai toujours été attirée par la nature. J’avais aussi fait de l’animation durant mon bac pro et j’avais apprécié. Sensibiliser un jeune public, lui enseigner dès le plus jeune âge à avoir de bonnes actions et à devenir de bons écocitoyens, c’est très important. Ces générations sont globalement plus réceptives que nos anciens à la protection de l’environnement. Pour ces derniers, ce serait plutôt de la rééducation!

30MA  : Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile?

F. G. : L’animation, parce que je n’ai pas encore beaucoup d’expérience. Gérer et faire en sorte qu’un public soit réceptif, répondre à des questions qui dépassent parfois le cadre de la visite, ce n’est pas simple. Je compte beaucoup sur ce stage pour progresser dans ces domaines.

30MA  : Si vous n’aviez pas pu faire cette formation, vers quoi vous seriez-vous orientée?

F. G. : Je me serai dirigée vers l’environnement de toute manière. Pour moi, c’est une évidence, même si je ne pensais pas faire de cette passion un métier. Mais cela n’aurait pas forcément été en rapport avec les animaux.

30MA  : Pensez-vous trouver du travail facilement à l’issue de cette formation?

F. G. : Je ne sais pas vraiment. J’aimerais aller encore plus loin dans mes études. Devenir plus pointue dans mon domaine de manière à pouvoir me démarquer. Je passerai peut-être une licence dans l’environnement, avec une préférence pour la forêt qui reste mon milieu de prédilection.Propos recueillis par Arnaud Beinat

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Publié le 7 avril 2016
6 minutes
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