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La Lekkarod 2016 : une première réussie

Organisée dans les Alpes, sur les domaines de Bessans, Valloire-Galibier et les Saisies, du 23 au 31 janvier dernier, la première édition de cette course de traîneau à chiens longue distance par étapes, a été remportée par le Français Rémy Coste. Dominique Grandjean, organisateur de l’épreuve et professeur à Maisons-Alfort, revient sur ces 9 jours de course intense et un peu folle où la météo a joué les empêcheurs de tourner en rond…

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La Lekkarod 2016 : une première réussie
A. Beinat

Organisée dans les Alpes, sur les domaines de Bessans, Valloire-Galibier et les Saisies, du 23 au 31 janvier dernier, la première édition de cette course de traîneau à chiens longue distance par étapes, a été remportée par le Français Rémy Coste. Dominique Grandjean, organisateur de l’épreuve et professeur à Maisons-Alfort, revient sur ces 9 jours de course intense et un peu folle où la météo a joué les empêcheurs de tourner en rond…

Pour cette première édition de la Lekkarod, les jeux étaient joués au soir de la huitième étape, aux Saisies, alors que la course en prévoyait neuf. Comme l’avant-veille, les organisateurs ont dû se résoudre à annuler le départ pour cause de chute de neige et de vent violent. Trop dangereux, surtout dans un contexte de fort radoucissement des températures qui aggravait le risque d’avalanche.

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C’est donc Rémy Coste, aux commandes de ses 10 eurohounds, tout juste vainqueur de la Grande Odyssée, qui a enlevé le trophée devant ses compatriotes Stéphane Lépine et Jean Combazard (aussi premier au classement des « nordiques »).

La plus belle victoire revient cependant à Dominique Grandjean, professeur à Maisons-Alfort, qui s’est battu comme un lion pour que ce projet d’une course à l’image de l’Alpirod voit le jour. Son analyse de ce premier retour d’expérience…

L’Essentiel : Cette première édition a été mouvementée, avec des conditions météo difficiles et deux étapes annulées. Content quand même ?

D. Grandjean : De fait, cette première édition ne fut pas si « mouvementée » que ça car tout s’est bien déroulé au plan organisation et course. Nous avons simplement subi les aléas du climat et de la montagne… risques d’avalanche sur Valloire nous conduisant à revoir nos pistes pour n’emprunter que des trajets sécurisés. Les mushers ont apprécié de pouvoir effectuer la montée du Galibier, qui en année normale est totalement impossible compte tenu des quantités de neige qui bloquent ce col mythique. Nous avons ensuite, hélas, dû faire face au brouillard puis au vent aux Saisies, et il était non seulement sage mais indispensable d’annuler ce qui le fut. Mushers et public l’ont fort bien compris, le public pourtant fort nombreux applaudissant même à la décision en live sur le site.

L’Essentiel : Le meilleurs moments pour toi, les pires ?

D. Grandjean : Pour moi, les « meilleurs » moments furent indéniablement le premier départ tant il avait fallu d’énergie et de travail pour en arriver là… et puis la remise des prix car elle prouvait que nous avions réussi notre pari de parvenir à mettre sur pied une nouvelle grande course par étapes en France.

L’Essentiel : Rémy Coste, double vainqueur dans les Alpes cette année. Qu’est-ce qui fait qu’il est au-dessus des autres ? Mental, préparation, moyens ?

D. Grandjean : Rémy Coste est un garçon avec qui nous avons œuvré à distance depuis des années. Son objectif était de faire le « doublé » LGO et Lekkarod, ; il l’a fait. Mais force est de reconnaître que sur Lekkarod, deux attelages étaient au-dessus du lot, celui de Tom Andres et de Martin Dickel, les Allemands, qui par faute de faits de course ont dû laisser filer la victoire an dernier moment. C’est la loi du sport. Rémy Coste est un vrai pro, intégrant entraînement, nutrition, matériels dans une préparation sans faille. Il devra encore apprendre, à mon sens, à intégrer dans sa démarche la notion de comportement en collectivité, qui fait également partie des éléments qu’un sportif de haut niveau doit intégrer. Pour moi, quatre attelages se sont distingués par le très haut niveau de leurs chiens : Andres, Dickel, Coste et Lépine. Mais Jean Combazard, Francilien amateur qui court avec des huskies sibériens, mérite lui aussi d’être distingué en montant sur le podium final. Car arriver à ce niveau avec ce type de chiens en ayant une activité professionnelle qui le conduit à entraîner hors neige tous les jours avant de partir au travail.… C’est également hautement respectable !

L’Essentiel : Lekkarod 2017 est-elle déjà en préparation ? Y aura-t-il des changements, des améliorations ? On parle de mars 2017 ?

Lekkarod 2017 est déjà en cours de préparation, oui. Nous décalerons la course début mars afin de mettre fin à des aspects extra sportifs sans grand intérêt. Et nous avons commencé à « debrieffer » tous les petits détails qu’il nous faut améliorer, soit par nous-mêmes, soit avec les stations. Nous aurons, en 2017, deux catégories de course : 6 chiens et 12 chiens, en accord avec les règles de la fédération internationale. Uun nouveau site s’ajoutera au parcours de 2016 : Saint-François-Longchamps, en Maurienne. Au fur et à mesure de nos décisions, nous tiendrons bien sûr au courant les mushers via notre site et les réseaux sociaux.

A. Beinat

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