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Le jardin du ministère de l’Écologie devient un refuge LPO

À l’occasion du premier jour de la Fête de la nature, le 19 mai, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, ont signé la convention faisant du jardin de l’hôtel de Roquelaure, siège du ministère, un refuge LPO.

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Le jardin du ministère de l’Écologie devient un refuge LPO
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Construit au XVIIIe siècle, classé monument historique et situé au cœur du 7e arrondissement de Paris, l’hôtel de Roquelaure abrite aujourd’hui le ministère de la Transition écologique. Cet ancien hôtel particulier dispose de magnifiques jardins servant de refuge à la biodiversité parisienne, dont de nombreux oiseaux tels que la fauvette à tête noire, le verdier d’Europe, le pigeon colombin ou encore le pic épeiche. C’est pour renforcer leur protection que Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, ont pris la décision d’en faire un refuge LPO.

Jade Boches. Bérangère Abba, Allain Bougrain-Dubourg, Barbara Pompili et Emmanuel Du Chérimont (président de la délégation LPO Île-de-France) après avoir signé la convention.

La signature de la convention s’est faite en présence d’Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, juste après une visite des jardins, l’inauguration de la plaque attestant du statut de refuge LPO ainsi que la remise de deux nichoirs. L’hôtel de Roquelaure rejoint ainsi d’autres monuments du patrimoine – comme l’abbaye royale de Fontevraud, le château de Chambord, le domaine national de Saint-Cloud, le château d’Angers ou encore la maison du comte de Buffon – dans le réseau de ces jardins chouchoutés. La preuve que l’on peut conjuguer nature et culture !

Jade Boches. Inauguration de la plaque « refuge LPO » par Bérangère Abba, Allain Bougrain-Dubourg et Barbara Pompili.

Mais concrètement, qu’est-ce que signifie devenir un « refuge LPO » ?

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De plus en plus, les Français se passionnent par le jardinage et commencent à avoir un regard respectueux à l’égard de l’environnement. « Avant, on vivait mal les mauvaises herbes. Là, on s’en accommode, et même on s’en réjouit, puisque ça va générer toute une faune qui est passionnante pour le jardinier », explique Jean-François Magne, Responsable de la délégation LPO Île-de-France. Selon lui, alors qu’une famille française sur deux dispose d’un jardin, beaucoup de monde peut donc agir pour préserver la biodiversité de proximité, à son échelle. Et c’est là tout le concept des refuges LPO.

À lire aussi : Entretien du jardin : moins vous en faites, mieux il se porte

« La superficie totale de tous les refuges LPO représente la surface du parc des Pyrénées, c’est quand même exceptionnel ! se réjouit Bérangère Abba. Quand on prend cet engagement de devenir un refuge, on est sur un haut niveau de protection, où chaque geste est mesuré et où on a une attention particulière pour tout ce qu’on fait dans ces espaces ». Jean-François Magne explique que, la 1re année, un diagnostic écologique est fait et des préconisations de gestion sont dispensées aux gestionnaires pour améliorer la biodiversité sur une durée de 5 ans. « Ça peut être des choses très simples comme l’installation de nichoirs ou la plantation de plantes mellifères qui fourniront de la nourriture à la petite faune, détaille-t-il. La dernière année, il y a de nouveau un bilan et un inventaire qui est fait pour voir si l’évolution va dans le bon sens et afin de renouveler éventuellement l’agrément ». Écoles, entreprises, collectivités et bien sûr particuliers peuvent faire de leur petit coin de verdure (même un balcon !) un refuge LPO. Cela ne signifie pas que l’espace est protégé, mais que des mesures sont prises pour prendre soin de ses petits habitants.

Le ministère de l’Écologie, un bon élève

Concernant les jardins de l’hôtel de Roquelaure, les jardiniers font déjà un très bon travail, selon les experts de la LPO. « Ceci dit, il y a une mare et la fontaine… Il est tout à fait possible que de petits mammifères et des oiseaux tombent dedans, donc de petits aménagements, comme des rampes, peuvent être faits pour les aider à sortir. Également, on va voir si les abris à chauves-souris fonctionnent et, éventuellement, les installer ailleurs, car ils sont plein nord et il vaut mieux les mettre à l’ouest », réfléchit Jean-François Magne. Finalement, le but du concept est tout simplement de transmettre les meilleures pratiques à mettre en place dans les jardins. À noter que vous pourrez visiter le ministère de la Transition écologique, ainsi que ses jardins, lors des Journées du patrimoine, les 18 et 19 septembre 2021.

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Une aide de 5 000 € pour les centres de soin de la faune sauvage

Le 21 mai, à l’occasion de la fin de la fête de la Nature, Bérangère Abba a visité, avec Allain Bougrain-Dubourg, le centre de soins de la faune sauvage d’Audenge, géré par la LPO. 

Face aux difficultés financières auxquelles ils sont confrontés, Bérangère ABBA a annoncé le versement d’une aide exceptionnelle d’urgence de 5000 euros par centre. Elle a également annoncé l’augmentation des subventions accordées en 2021 par le ministère de la transition écologique aux deux réseaux fédérant ces centres de soin, afin de renforcer leurs actions d’aide et d’appui à l’activité de ces structures. 

Bérangère ABBA souligne que cette aide d’urgence est une première étape dans l’appui apporté par l’État à l’action essentielle de ces centres de soin pour la faune sauvage, et notamment la définition d’un modèle de financement plus structurant et pérenne.

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Publié le 20 mai 2021
4 minutes
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