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Assiste-t-on à une recrudescence des vols de chiens ?

Alors que la demande de chiens a augmenté avec la crise sanitaire, l’Angleterre déplore de nombreux vols. Qu’en est-il en France ? Comment réagir ? On fait le point avec la société I-Cad, qui a pour mission la gestion du Fichier national d’identification des carnivores domestiques en France.

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Assiste-t-on à une recrudescence des vols de chiens ?
Shutterstock

Avec la crise sanitaire, la demande de chiens a fortement augmenté. En Angleterre, cela s’est traduit par une montée en flèche des prix, mais aussi par des vols de chiens, comme l’explique LCI. Les témoignages récoltés racontent des modes opératoires parfois violents où l’animal est dérobé en plein rue, ou même volé au domicile. « Pour l’heure, il n’y a aucune statistique provenant de la police, mais les associations estiment que les vols de chiens ont doublé, voire triplé en un an », détaille l’article. Selon le site britannique DogLost, qui aide les propriétaires à retrouver leur chien perdu ou volé, les vols de chiens ont augmenté de 250 % en Angleterre depuis le début de la pandémie. 

Et en France ?

Dans l’Essonne, c’est Ryuk, un american bully, qui a été violemment subtilisé à sa jeune propriétaire, en mars. En Haute-Savoie, une petite spitz nommée Princesse a été arrachée des bras de sa maîtresse devant un cabinet vétérinaire en avril. Les témoignages sont courants dans la presse. Animaux-Online a donc contacté l’I-Cad pour savoir si la société qui gère le fichier d’identification des chiens, chats et furets en France avait remarqué une augmentation du nombre de signalements de chiens volés. « Rien de significatif », nous a simplement répondu l’organisme. À l’inverse, la page Facebook « Alerte Animaux volés », qui réunit plus de 16 000 personnes, nous a confirmé l’augmentation du nombre d’annonces publiées. « Cela concerne toutes les races, tous les âges, et dans toute la France, constate Nathalie Perrin, l’une des administratrices de la page. Les chats sont aussi volés, surtout les chats de race ». De 4 annonces publiées par semaine, Nathalie Perrin est passée à 2 annonces par jour, soit une multiplication par 3,5. Des chiffres assez similaires à ceux de l’Angleterre, finalement… Mais existe-t-il des astuces pour limiter les risques ?

LImiter le risque de vol

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Le service communication de l’I-Cad a partagé quelques astuces pour prévenir les vols d’animaux :

  • Faire identifier son animal (c’est obligatoire).
  • Ne pas se vanter sur les réseaux sociaux de posséder tel ou tel animal de race, ce qui attise souvent la convoitise des voleurs, du fait de la valeur de ces animaux.
  • Anticiper les situations dans lesquelles l’animal est accessible à une personne malintentionnée.
  • Anticiper les situations inhabituelles ou déroutantes lors desquelles l’animal perd ses repères et/ou fuit/s’échappe (voyage, transport, déménagement, séjour dans un lieu de vacances…), et pourrait alors être récupéré par une personne bien ou malintentionnée qui le garderait.

Concernant ce dernier point, l’I-Cad recommande de prévoir le matériel adéquat dans ces « nouvelles » situations (cage, laisse…), de surveiller l’animal et de ne pas le laisser seul.

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Que faire si on se fait voler son chien ?

Deux actions sont à effectuer immédiatement : déposer plainte auprès des autorités, et surtout signaler le vol aux services de l’I-Cad afin que cette déclaration soit transmise à tout professionnel qui pourrait consulter la fiche de l’animal et agir en conséquence. « Un vétérinaire qui soignerait un animal volé, par exemple », illustre le service communication de l’I-Cad. Leur envoyer une copie de la plainte par courrier ou par mail permet également de bloquer toute tentative de changement de détenteur.

Une puce de géolocalisation existe-t-elle ?

Des colliers GPS, principalement pour chats, se développent afin de suivre le matou dans ses aventures journalières. Également très utile en cas de fugue ou de perte, cet objet devient malheureusement inutile lors d’un vol, car il suffit à l’auteur de retirer le collier de l’animal…

L’identification de l’animal est obligatoire. Des puces à détection de température sont d’ailleurs de plus en plus utilisées et permettent au vétérinaire de vérifier la puce de l’animal tout en prenant sa température sans avoir à utiliser un thermomètre. L’idéal ne serait-il donc pas de rendre également cette puce géolocalisable ? Bien que l’idée soit bonne, elle est irréalisable techniquement selon l’I-Cad. Pour bien le comprendre, le service communication rappelle ce qu’est exactement ce dispositif :

La puce, qui a la forme d’un petit cylindre et la taille d’un grain de riz, est insérée sous la peau de l’animal, au niveau du cou ou entre les omoplates. Elle est totalement étanche, biocompatible et ne contient aucun système magnétique ou électrique qui pourrait nuire à la santé de l’animal.

Elle contient un code unique, composé de 15 chiffres, qui est lisible lorsqu’un lecteur spécifique est passé à proximité. Elle est infalsifiable et implantée à vie, mais n’est pas émettrice. En effet, elle fonctionne grâce au principe de la RFID (radio frequency identification en anglais ou radio-identification) et n’est lisible qu’à l’aide d’un lecteur de puces électroniques qui l’interroge lorsqu’il passe près d’elle.

Enfin, elle permet parfois d’utiliser des objets connectés tels que des chatières ou des gamelles qui la détectent et s’activent au passage de l’animal.
C’est aussi le seul moyen d’identification qui permet à votre animal de voyager.

Du fait de sa petite taille, la puce électronique ne peut pas contenir la technologie nécessaire à la géolocalisation d’un animal. « En effet, il faudrait un habitacle de grande taille pour héberger un dispositif d’émission autonome (avec batterie) qui permettrait la géolocalisation de l’animal qui le porte », conclut le service communication de l’I-Cad.

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