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Il y a encore trop peu d’ours dans les Pyrénées

La population d’ours continue de progresser dans les Pyrénées : 64 ont été détectés en 2020, dont 16 oursons, révèle un rapport du Réseau Ours Brun. Une évolution positive mais encore insuffisante pour que l’espèce soit stable… Avec AFP.

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Il y a encore trop peu d’ours dans les Pyrénées
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« C’est un record ! Jamais 9 portées n’ont été détectées dans les Pyrénées depuis que l’on étudie la population d’ours », se réjouissent les associations Pays de l’ours – Adet et Ferus, associées avec l’Office français de la biodiversité (OFB) au sein du Réseau Ours Brun (ROB). La population d’ours dans les Pyrénées est en augmentation presque constante depuis 1995, où ils étaient moins d’une dizaine. En 2019, le nombre de plantigrades était de 58, selon le Réseau ours brun.

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Les associations rappellent tout de même que « malgré l’évolution positive, ces 64 ours, dont 16 oursons ne constituent toujours pas une population viable », statut qui ne peut être atteint qu’avec « 50 ours participant à la reproduction, et avec une bonne diversité génétique », objectifs du Plan Ours 2018-2028. « L’État semble l’avoir oublié », s’inquiètent Pays de l’ours – Adet et Ferus. Par ailleurs, de ce total, 7 individus – 3 adultes et 4 oursons – sont considérés comme morts. Les trois adultes ont été tués de la main de l’homme et doivent être remplacés, conformément à l’engagement pris dans le Plan Ours 2018-2028. « L’État semble avoir là aussi oublié, les tribunaux trancheront », commentent les associations.

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Très peu de prédation sur les troupeaux… protégés !

Autre motif de satisfaction : les ONG notent qu’il y a eu « très peu de dégâts sur les troupeaux protégés ». Le rapport du Réseau Ours Brun décompte 369 attaques contre du bétail et une forte baisse du nombre d’animaux tués ou blessés : 636, soit presque deux fois moins qu’en 2019 (1200). « Ces chiffres sont certainement une surestimation de la prédation réelle », soulignent les auteurs du rapport.

Pour éviter les attaques de bétail, Pays de l’ours – Adet préconise d’imiter l’Espagne, qui montre « la voie à suivre », en protégeant davantage les troupeaux, notamment en les regroupant la nuit dans des parcs et grâce à des chiens en été. Les chiffres parlent d’eux-même : seulement 46 attaques ont été comptabilisées en Espagne, en 2020.

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