Publicité

Et si vous labellisiez votre jardin “Refuge LPO” ?

Vous entretenez, dans votre jardin ou sur votre balcon, un espace propice à la venue de petits oiseaux ? Inscrivez-le sur le réseau “Refuge LPO” et profitez d’astuces et de conseils pour en faire un écosystème durable et accueillant !

Partager cet article :
Publicité
Et si vous labellisiez votre jardin “Refuge LPO” ?
Shutterstock

C’est un des programmes phares de la LPO depuis sa création en 1921 : fédérer une communauté de personnes souhaitant agir en faveur de la biodiversité autour du label “Refuge LPO”. En l’honneur du centenaire de ce premier réseau de jardins écologiques de France, la rédaction d’Animaux-Online revient sur cette opportunité offerte à tout un chacun de s’engager pour la préservation de son écosystème de proximité.

Qu’est-ce qu’un refuge LPO ?

Un refuge LPO, c’est un espace extérieur avec quelques plantes, quelques fleurs, pourquoi pas un point d’eau, un petit abri ; bref, un endroit propice à l’accueil de la nature. Votre jardin pourrait donc être un refuge LPO, mais également votre balcon ou votre terrasse si vous habitez en ville, et même l’espace vert de votre entreprise ou de votre commune.

Publicité

La LPO avait initialement développé ce projet pour protéger les oiseaux auxiliaires des cultures, puis pour combattre la loi Verdeille de 1964 qui permettait, jusqu’aux années 2000, aux membres d’une association communale de chasse agréée (ACCA) de chasser chez les particuliers. Aujourd’hui, l’objectif principal est de fédérer « une communauté de personnes engagées dans une même démarche de protection de la biodiversité », explique Alix Debeunne, responsable du programme Refuges LPO : « Il y a une réelle mobilisation citoyenne et une volonté d’agir en faveur de la nature, que la LPO accompagne avec les Refuges. »

Il est toutefois important de préciser que la labellisation « Refuge LPO » n’entraîne aucune plus-value ou protection du terrain concerné puisqu’elle « n’est pas reconnu[e] sur le plan juridique comme une zone protégée ». Elle est surtout un engagement moral à préserver les écosystèmes de proximité en respectant les principes de la charte des Refuges.

À lire aussi : Comment aider les oiseaux victimes du froid ?

Comment devenir un refuge LPO ?

Si vous souhaitez œuvrer pour la protection de la nature et que vous êtes intéressé pour rejoindre ce réseau de quelque 36 000 refuges français, c’est donc cette charte qui vous guidera dans votre démarche volontaire. Elle se décline en quatre points :

  1. Je crée les conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages (veiller à la tranquillité des lieux, diversifier les milieux, privilégier la plantation d’espèces locales, etc.)
  2. Je renonce aux produits chimiques (opter pour des techniques manuelles de désherbage ou des produits biologiques, des engrais naturels, etc.)
  3. Je réduis mon impact sur l’environnement (multiplier les gestes écocitoyens : utilisation raisonnable des ressources naturelles, recyclage des déchets ménagers, etc.)
  4. Je fais de mon Refuge un espace sans chasse pour la biodiversité.

Votre charte et les 35 € d’adhésion à la LPO envoyés, vous recevrez ensuite chez vous un coffret d’accueil contenant notamment un nichoir, des mini-guides et un panneau « Refuge LPO » permettant de faire (re)connaître votre démarche.

Refuges LPO. Le coffret d’accueil pour un jardin labellisé Refuge LPO

« La majorité des refuges LPO sont créés dans des jardins de particuliers (environ 5 000 par an), mais de plus en plus d’établissements, d’entreprises et de collectivités s’engagent dans cette démarche », se réjouit la responsable du programme. Au 1er janvier, le programme totalisait 46 000 hectares, tous statuts confondus (particuliers, établissements, entreprises, collectivités)… soit un beau maillage d’espaces préservés !

À lire aussi : Inédit : un braconnier d’oiseaux condamné à un an de prison ferme

Quel est le rôle de la LPO dans la gestion de ces refuges ?

Lorsqu’elle a initié ce programme, en 1921, avec le refuge La Cabine, dans la forêt domaniale de Mormal (59), l’objectif de la LPO était de reboiser ce site ravagé par des obus de la Première Guerre mondiale. Bien des évolutions ont eu lieu depuis, avec toujours ce même constat : partout en France, des citoyens et des citoyennes souhaitent prendre part à sa dynamique de préservation de la biodiversité. « Pour accompagner cette démarche volontaire, la LPO rend accessibles les savoirs et apporte de nombreux conseils en matière de gestion et d’aménagement des terrains, de cohabitation avec la faune sauvage, ou encore sur des questions juridiques », développe Alix Debeunne.

La LPO fédère donc cette communauté de Refuges LPO en lui transmettant son savoir(-faire) en matière de gestion écologique des espaces verts, en publiant des conseils sur son site et dans une newsletter mensuelle, par exemple. Et Mme Debeunne de conclure : « L’enjeu du siècle est de lutter collectivement contre la crise climatique et le déclin de la biodiversité qui menacent la planète et la survie de l’humanité. Au-delà d’une prise de conscience des citoyens et des responsables politiques, il y a maintenant urgence à agir concrètement à l’échelle mondiale. La tâche est immense et, à la manière du colibri, les Refuges LPO font leur part ».

Pour participer à l’aventure Refuges LPO : https://refuges.lpo.fr/agir/creer-un-refuge-lpo/
À noter : à l’occasion du centenaire de ce programme, la LPO prévoit divers événements, activités, témoignages et anecdotes tout au long de l’année, sur sa page Facebook… N’hésitez pas à aller y faire un tour !

Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publié le 2 mars 2021
4 minutes
Publicité