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Le « foie gras » du chat : Attention aux chats qui ne mangent plus !

Quand un chat est déjà trop gros et que son appétit faiblit, on a tendance à se dire qu’il a des réserves et que cela peut lui faire du bien de jeuner un peu ! C’est malheureusement faux : chez un chat qui présente un excès de poids, le jeûne risque d’avoir des conséquences graves sur le foie et la santé du chat en général.

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Le « foie gras » du chat : Attention aux chats qui ne mangent plus !
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Le chat a une physiologie très particulière et il faut être prudent avec lui : quelle que soit la raison pour laquelle il arrête de manger, il faut vite la comprendre et trouver une solution pour relancer l’appétit. Un chat a besoin de manger tous les jours, même s’il est trop gros ! 

Le chat anorexique : de multiples causes 

De multiples causes peuvent être à l’origine d’une anorexie chez le chat : des boules de poil qui perturbent son transit intestinal, une affection digestive, une infection, une douleur chronique, etc. Des causes comportementales sont aussi fréquemment impliquées : quand le chat est stressé à cause d’un autre chat qui cohabite avec lui, il peut ne plus vouloir approcher de son bol…

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Il arrive qu’à l’occasion d’un changement alimentaire (par exemple, lors de la mise au régime du chat), le chat refuse de manger parce que le nouvel aliment ne lui plaît pas. Contrairement au chien, le chat peut bouder très longtemps, c’est un animal têtu quand il s’agit de faire respecter ses préférences alimentaires ! Dans tous les cas, ne laissez pas la situation perdurer. Si le chat arrête de manger plusieurs jours, il va perdre du poids très rapidement et cela risque de provoquer une maladie du foie qu’on appelle la lipidose hépatique. 

Afflux de graisses dans le foie 

Dans certaines conditions, un jeûne de 2 à 7 jours peut provoquer une perte de poids d’au moins 25 % chez le chat. Pour compenser, l’organisme mobilise alors ses réserves de matières grasses. Une grande quantité d’acides gras passe dans la circulation sanguine et prend la direction du foie, le « chef d’orchestre » en matière de nutrition pour l’ensemble du corps. Le foie stocke ces acides gras qui arrivent en masse, pour pouvoir ensuite redistribuer l’énergie. Problème, un chat qui arrête de manger devient déficitaire en carnitine, une sorte de vitamine dont le foie a besoin pour « brûler » les matières grasses. Sans carnitine, les matières grasses s’accumulent dans le foie ; celui-ci augmente de volume, son fonctionnement est perturbé, c’est ce qu’on appelle la lipidose hépatique ou « le foie gras » du chat. 

Les symptômes d’alerte 

Lors de lipidose hépatique, le chat est apathique et il souffre de nausées ; la jaunisse est visible dans 70 % des cas. Conséquence du dérèglement hépatique, le foie a du mal à synthétiser l’urée, la molécule qui permet d’éliminer l’azote en excès. Cet azote s’accumule dans le sang sous forme d’ammoniac, ce qui peut conduire à une véritable intoxication du chat : il bave et développe des troubles nerveux. Le chat présente enfin une grande faiblesse musculaire, il peut avoir du mal à relever la tête normalement. 

Prise en charge nutritionnelle impérative 

Au-delà de 48 heures, un chat anorexique doit être présenté à un vétérinaire. Inutile d’attendre que le chat remange de lui-même : plus le processus s’aggrave, moins il sera capable de manger seul. La réalimentation doit pourtant démarrer le plus tôt possible pour espérer guérir le chat. Face à un chat qui refuse de manger, le vétérinaire peut juger nécessaire de poser une sonde, pour apporter directement au chat les nutriments dont il a besoin. Le plus souvent, la sonde est passée dans une des narines du chat et permet ainsi de donner des aliments liquides au chat, qui arrivent directement dans l’œsophage. Si le chat ne recommence pas rapidement à manger de lui-même, un autre type de sonde sera mise en place, grâce à une petite intervention chirurgicale qui permet d’introduire la sonde directement dans l’œsophage (sans passer par le nez), ce qui est plus confortable pour le chat. Dans 90 % des cas, si l’affection est traitée rapidement, le chat récupère complètement. Lorsque l’anorexie est consécutive à une autre maladie qui évolue chez le chat, le pronostic dépend évidemment de la nature de cette maladie

Risque maximal chez les chats en excès de poids

Plus le chat présente un excès de poids important, plus il est prédisposé à souffrir de lipidose : chez un chat obèse, la masse grasse prend en effet beaucoup d’importance et l’afflux d’acides gras vers le foie est massif, bien plus que si le chat était mince avant d’arrêter de manger. Le rythme d’amaigrissement d’un chat ne doit jamais être trop rapide sinon son foie risque d’en subir les conséquences

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Publié le 29 décembre 2020
4 minutes
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