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Nos chats sont-ils jaloux ?

Des chercheurs de l’université de Kyoto ont voulu savoir si les chats pouvaient exprimer de la jalousie. Bien qu’une grande majorité des personnes vivant avec un félin vous répondront que oui, cela n’a jamais été prouvé scientifiquement…

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Nos chats sont-ils jaloux ?
Shutterstock

La jalousie est un sentiment que nous, humains, nous connaissons bien. Il a été démontré qu’il apparaissait dès l’âge de 6 mois, le bébé n’appréciant pas que sa mère s’occupe d’un autre enfant… Chez le chien, trois récentes études américaines et italiennes ont également montré qu’il existait une forme primaire de jalousie : sensible à l’inégalité de traitement, l’animal met tout en œuvre pour que l’attention de son maître revienne sur lui. Et qu’en est-il du chat ? Pour le savoir, une équipe de chercheurs de l’université de Kyoto ont étudié 52 chats, ainsi que leur maître. L’objectif était d’observer la réaction du matou lorsque son maître se mettait à caresser un coussin ou un chat-robot. Les résultats de cette étude sont parus dans la revue Pet Behaviour Science.

Benoît Bucher. Voici les deux objets utilisés dans l’étude

Des réactions trop discrètes

Les participants félins ont observé tour à tour leurs maîtres et un expérimentateur inconnu caresser ces deux objets différents. « Nos résultats indiquent que les chats ont réagi plus intensément envers le chat-robot uniquement lorsque cet objet avait été caressé par leurs maîtres. Cette réaction s’apparente à une réponse typique de jalousie souvent décrite chez les enfants et les chiens », explique le chercheur en psychologie et cognition, Benoît Bucher, l’un des auteurs de l’étude. En effet, les chats ont observé plus longtemps le chat-peluche précédemment caressé par leurs maîtres, et ont interagi physiquement plus longtemps avec ce même objet.

Benoit Bucher. Les participants félins ont passé plus de temps à observer le chat-robot caressé par leur maître.

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Cependant, les chats n’ont pas tenté de séparer leurs maîtres du rival potentiel, ni montré d’agressivité envers cet objet. Pour Benoît Bucher, cela peut s’expliquer par le fait que le chat-robot n’est peut-être pas assez réaliste pour être perçu comme une réelle menace. « Il est donc trop tôt pour conclure de la présence d’une forme potentielle de jalousie chez les chats », précise-t-il.

Un sentiment indispensable ?

A quoi pourrait bien servir la jalousie chez nos animaux de compagnie ? A cette question, le chercheur en psychologie et cognition se base sur la théorie expliquant ce sentiment chez l’homme. « La jalousie serait apparue sous forme d’une rivalité entre frères et sœurs envers les ressources prodiguées par les parents (attention, protection, nourriture…). Puisque la dépendance des chiens envers leurs maîtres s’apparente à celle des enfants envers leurs mères, il est possible qu’une forme de jalousie soit présente également chez cette espèce, explique-t-il. Cependant, les chats sont moins dépendants de leurs maîtres, c’est pourquoi il m’a semblé intéressant de conduire cette étude. » Selon lui, si la jalousie existe chez le chat, il est probable qu’elle varie en fonction de l’attachement de l’animal à son maître. Dans tous les cas, Benoît Bucher et son équipe réfléchissent déjà à de futures procédures possibles afin de poursuivre ces recherches. Par exemple, l’utilisation de vrais chats comme rivaux potentiels permettrait d’enrichir leurs données.

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