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diététique et santé : les aliments spécifiques

Tout comme il existe des régimes stricts chez l’homme en cas de maladie, chiens et chats peuvent avoir besoin d’une alimentation équilibrée mais enrichie ou appauvrie en nutriments.

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diététique et santé :  les aliments spécifiques
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Les aliments dits de prescription, vendus uniquement chez le vétérinaire, ont un objectif médical très précis, qui dépend directement de la maladie dont souffre l’animal : lui éviter de nouveaux calculs, équilibrer son diabète, ne pas aggraver son insuffisance ­cardiaque… Ces nourritures spécifiques doivent être­ considérées comme des traitements à part entière et ne pas être modifiées. Elles s’inscrivent donc dans un régime qui ne doit ­pas être interrompu à la légère et ne souffre aucune entorse : ­pas question d’accorder une friandise à votre petit compagnon si cette dernière lui a été déconseillée.
Les aliments diététiques ont vocation à soigner, soit en apportant des aliments moins caloriques à un animal en surpoids, soit en le supplémentant avec certains nutriments particulièrement utiles pour supporter une maladie – en améliorant ses défenses immunitaires en cas de cancer ou de maladie infectieuse chronique comme une leishmaniose – soit, encore, en pro­posant une formule qui élimine des ingrédients ou des nutriments que votre animal ne supporte pas.

Des formulations adaptées

Dans cette dernière catégorie, les exemples sont nombreux : en cas de calcul urinaire pour un chat, la formulation de l’aliment spécifique évite les minéraux qui favorisent la formation du calcul. En cas d’insuffisance rénale, elle ­propose un taux limité de protéines et de phosphore que le rein malade ne peut plus éliminer correctement.
Les chiens insuffisants cardiaques reçoivent moins de chlorure de sodium (sel) et ceux en insuffisance hépatique, moins de protéines, moins de graisses, mais plus de vitamines et d’antioxydants. En cas de constipation, les aliments diététiques apportent plus de fibres. À l’inverse, pour lutter contre les diar­rhées chroniques, ils apportent moins de fibres et moins ­de graisses, mais sont préparés avec des nutriments ­hautement digestibles. Les animaux ­diabétiques reçoivent, quant à eux, des aliments enrichis en fibres et appauvris en glucides, ceux à index glycémique ­bas (qui ne provoquent donc pas de pic d’insuline), étant les seuls acceptés.
On trouve aussi des aliments diététiques hypoallergéniques pour chiens ou chats allergiques, des aliments liquides ou semi-liquides pour les animaux convalescents (après une opération par exemple) et des aliments enrichis en protecteurs du système nerveux pour les animaux âgés qui commencent à présenter des signes de désorientation.
Enfin, tous ces aliments à objectifs nutritionnels sont formulés avec des matières premières de haute qualité constante, sélectionnées sur des critères qualitatifs. Ils contiennent, en outre, des probiotiques et des prébiotiques qui favorisent leur digestion.

Comment les donner ?

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La transition vers un aliment diététique doit s’opérer progressivement. Souvent moins appétissant, il doit être introduit avec mesure. Le vétérinaire peut vous conseiller de mettre un quart du nouvel ­aliment pour trois quarts de sa nourriture habituelle. Puis, au bout de deux ou trois jours, de faire moitié-moitié. Enfin, au bout de 48 heures, de mettre trois quarts de l’aliment diététique pour un ­quart de l’ancienne nourriture ; avant, pour terminer, de passer à la ­totalité de sa ration.
Grosso modo, une transition se fait sur huit jours. Ensuite, ne touchez plus à rien, sauf avis contraire du vétérinaire : quantité à donner, nombre de repas, durée du régime… tout compte ! Bien évidemment, aucun extra n’est permis (surtout pas vos restes de table ou des friandises). Sauf ceux éventuellement admis par votre vétérinaire comme des petits bouts de courgette bien cuite pour ­un chat ou un morceau de fruit pour un chien, dans le cadre d’un régime ­diététique pour animaux obèses, ces deux douceurs étant très ­peu caloriques.

Votre animal ne veut rien savoir ?

Ce n’est pas parce qu’ils sont bons pour sa santé que votre animal va immédiatement adopter ces nouveaux aliments. Avec certains, tout se passe très bien. Mais avec d’autres, et en dépit d’un essai de transition tout en douceur, rien n’y fait ! La pire réaction  que vous pourriez avoir serait de revenir à son alimentation antérieure par crainte qu’il ne meure de faim…
Mais il en va souvent des animaux comme des enfants. S’il constate qu’en boudant sa gamelle, on lui redonne celle qu’il préfère, il va vite savoir comment s’y prendre pour obtenir ce qu’il convoite. De même, ne prenez pas l’initiative de lui ajouter quelque chose dans sa gamelle pour la rendre plus attractive, car il en faut très peu pour déséquilibrer un régime diététique et anéantir tous les efforts. En cas de réel problème pour lui faire adopter son nouveau type d’alimentation, parlez-en plutôt au vétérinaire. En effet, il peut parfois proposer l’équivalent avec un autre parfum ou sous une autre forme : une pâtée peut parfois passer alors que les croquettes, non.

Quels sont les écueils à éviter ?

Le principal risque, lorsqu’il y a plusieurs animaux à la maison, est que le petit malade aille se servir dans la gamelle des copains, voire que ces derniers consomment son aliment diététique à sa place (auquel cas il n’a pas la ration qui lui est nécessaire). Pour éviter ce genre de désagrément, il ne faut pas hésiter à les séparer durant les repas ou, si c’est un chat qui est malade, percher sa gamelle en hauteur, hors de portée du museau du chien !
Attention également à prévoir suffisamment d’aliment diététique pour ne pas tomber en panne un jour férié ou en vacances. En effet, si un dépannage ponctuel avec son ancien aliment n’a pas toujours de conséquence, il peut anéantir des mois d’efforts dans certaines pathologies comme une allergie. Et c’est sans compter avec la culpabilité que vous risquez de ressentir s’il fait une rechute !

Le surcoût est-il justifié ?

Comme souvent, la prévention coûte plus cher à court terme, mais à plus long terme, vous êtes gagnant. D’abord, parce que tout le monde préfère voir son animal en bonne santé que malade. Ensuite, parce qu’en cas de troubles chroniques ou de récidive d’un problème médical, les soins vétérinaires ont aussi un coût. Enfin, rien n’empêche de voir avec son vétérinaire s’il est possible de réduire sa facture en cas d’achats répétés ou même de faire jouer la concurrence en comparant les prix chez un autre praticien. Attention, en revanche, aux achats sur Internet : rien ne dit que les produits commandés ont été concoctés avec les mêmes protéines haut de gamme que ceux proposés par le vétérinaire…

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