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« Piqué au vif », une vidéo pour dénoncer l’euthanasie de complaisance

« Piquez-le » : aujourd’hui encore, il est facile pour un propriétaire de demander à un vétérinaire de mettre à mort un animal, même sans raison médicale et même si l’animal n’est pas en état de souffrance. Une campagne vidéo, réalisée par l’association AVA, dénonce ces pratiques.

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« Piqué au vif », une vidéo pour dénoncer l’euthanasie de complaisance
AVA

– Article écrit par Elisa Gorins

Pour le vétérinaire, l’euthanasie de complaisance est légale : il est libre de décider si, oui ou non, il mettra fin à la vie du chien ou du chat qu’on lui apporte. Cela a été le cas pour Nachos, jeune dogue des canaries de 9 ans, acheté par son propriétaire car il souhaitait avoir un chien pour courir avec lui. Mais voilà : Nachos souffre d’une dysplasie des deux coudes, une malformation qui ne lui permettra jamais de courir, mais qui n’affecte en rien sa qualité de vie. « Piquez-le, j’en achèterai un autre », a dit son propriétaire au vétérinaire. Ce dernier a refusé et lui a proposé une alternative : un placement au refuge AVA (Agir pour la Vie Animale). 

AVA. Nachos, profitant du soleil au refuge AVA

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Gribouille, elle, est une chatte très agressive. Dans son ancien foyer, elle représentait une menace pour le nouveau-né de la famille. Elle attaquait si fréquemment qu’il était presque impossible de la manipuler, et chaque visite chez le vétérinaire nécessitait une anesthésie. Aucun refuge ne voulait d’une chatte qui n’aurait aucune chance d’être réadoptée. 

Pourtant, à AVA, Gribouille a trouvé un véritable sanctuaire, où sa colère s’atténue de jour en jour, où elle apprend à faire confiance à l’humain et où elle est libre d’exprimer ses comportements naturels. Tout comme Nachos, qui grandit entouré d’amour dans un environnement propice à son bien-être. Tous les deux étaient condamnés. Rescapés, ils sont la preuve bien vivante qu’une alternative à l’euthanasie est possible. 

AVA. Gribouille s’épanouit un peu plus chaque jour

Plus de 300 euthanasies non médicalement justifiées pratiquées chaque jour  

Chaque jour en France, plus de 300 euthanasies pour motif non médical sont réalisées dans les refuges et fourrières de France, d’après une instruction du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de 2017. Lorsqu’un animal pris en charge par une fourrière n’est recueilli par aucune association, il peut être mis à mort au bout de 7 jours. C’est ainsi que périssent de nombreux chiens et chats jugés « inadoptables » en raison de leur âge, de leur comportement ou tout simplement de leur apparence. 

« Même les plus importantes associations de protection animale continuent à pratiquer des euthanasies ou à reporter la faute sur les fourrières, c’est une honte », dénonce Thierry Bedossa, docteur vétérinaire et président d’AVA. Le nombre d’euthanasies injustifiées d’animaux est en réalité bien plus effroyable encore : il n’existe aucun chiffre officiel permettant de savoir combien d’animaux sont euthanasiés chaque jour chez les vétérinaires. 

Depuis 30 ans, AVA lutte contre ces euthanasies arbitraires. L’association a sauvé des milliers d’animaux qui étaient condamnés à l’euthanasie en raison de leur âge, de leur handicap, ou de leur comportement, comme Nachos et Gribouille. Elle accueille actuellement plus de 500 animaux au sein de son sanctuaire, en Normandie, et vient de lancer sa campagne « Piqué au vif » pour dénoncer ce fléau. 

Pour connaître l’opinion de la population sur l’euthanasie, AVA a également lancé une grande enquête. Vous pouvez y participer en cliquant ICI.

À lire aussi : Doit-on ou pas assister à l’euthanasie de son animal ? 
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Publié le 20 août 2020
3 minutes
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