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De nouvelles colonies de manchots découvertes depuis l’espace
Grâce à des images satellites, les scientifiques du British Antarctic Survey ont réussi à identifier 11 nouvelles colonies de manchots empereurs. Une bonne nouvelle malheureusement en demi-teinte…
Étudier les manchots en Antarctique est extrêmement difficile au vu de leur localisation et des températures extrêmes dans lesquelles ils vivent. Bien évidemment, ils ne sont pas visibles depuis l’espace. Alors, comment les scientifiques ont-ils fait pour découvrir de nouvelles colonies en Antarctique ? La réponse est insolite : grâce à leur caca ! En effet, le guano de manchots, produit par une colonie, entraîne l’apparition d’une tache géante brunâtre sur la glace, identifiable depuis l’espace grâce aux images à très haute résolution des deux satellites de la mission Copernicus Sentinel-2.
Copernicus Sentinel-2 est une mission conçue spécifiquement pour récolter des données et des images pour le programme Copernicus de la Commission européenne. Les satellites fournissent une couverture mondiale permettant d’avoir une bonne compréhension de la santé et du comportement de notre planète – et de la façon dont elle est continuellement affectée par le changement climatique.
Après analyse des images, les chercheurs du British Antarctic Survey (BAS) ont validé la présence de 11 nouvelles colonies, dont trois avaient été précédemment identifiées mais jamais confirmées. Cette découverte porte le recensement à 61 colonies sur tout le continent. Bien que cela fasse augmenter de 20 % le nombre de colonies, la population totale recensée, elle, n’est revue à la hausse que de 5 à 10 % (un peu plus d’un demi-million de manchots ) car il s’agit de toutes petites colonies.
Des animaux menacés
Malheureusement, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les scientifiques britanniques ont souligné le fait que ces nouvelles colonies se trouvaient dans des zones susceptibles d’être très vulnérables au réchauffement climatique. Cela suggère que la diminution de la population de l’espèce sera sûrement plus importante qu’on ne le pensait… En effet, les manchots sont incapables de voler et, bien qu’ils soient d’excellents nageurs, la glace est indispensable pour leur reproduction. « Les oiseaux de ces sites sont donc probablement les “canaris dans la mine de charbon” de la banquise. Nous devons surveiller ces zones attentivement car le changement climatique affectera cette région », conclut de manière imagée Philip Trathan, l’un des auteurs de l’étude présentant ces découvertes, parue dans Remote Sensing in Ecology and Conservation.
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