Hugues Aufray : «  Je ne peux pas vivre sans animaux. »

Animaux-Online : Quelle est l’histoire de Lily Flowers ?

Hugues Aufray : Ma jeune compagne, Murielle, vient de Haute-Savoie et, lorsqu’elle est venue s’installer avec moi à Paris, nous avons décidé d’offrir un chat à sa maman restée là-bas. Nous sommes allés dans une animalerie d’Annecy et avons craqué sur une petite maine coon fauve, très jolie : Isadora. Quelque temps après, lorsque nous sommes retournés à Annecy avec ma compagne, on est repassé par cette animalerie, par curiosité. On a alors vu cette petite chatte magnifique. C’était le coup de foudre. Sauf que j’étais en tournée et ce n’était pas possible pour nous de prendre un chat. On avait le cœur déchiré. Deux mois se sont écoulés où nous n’arrêtions pas de penser à elle.  Nous y sommes retournés pour voir si elle était toujours là et c’était le cas. C’était un signe ! Elle s’est mise à l’envers, sur le dos et nous a lancé un regard très émouvant. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de repartir avec. 

AO : Quelle place a-t-elle dans votre vie ?

H. A. : Lily est comme notre enfant à Murielle et moi. Nous avons une relation extrêmement étroite. C’est une forme d’esclavage ! (Rires) Lily est très séductrice et n’hésite pas à en faire des tonnes pour obtenir ce qu’elle veut. Avec Murielle, nous l’avons emmenée une première fois en tournée. Nous étions très heureux de l’avoir, et je me souviens qu’elle se mettait dans l’étui de guitare, dans ma loge. Malheureusement, logistiquement, c’est compliqué de voyager en tournée avec un chat, donc nous avons arrêté de l’emmener. Mais la maman de Murielle est venue habiter avec nous, avec Isadora. Désormais, il y a toujours quelqu’un à la maison pour s’occuper de Lily. 

AO : Avez-vous des petits rituels ?

H. A. : Je sors deux fois par jour avec elle dans le jardin, pendant une trentaine de minutes. Lorsque je lui dis : « Aller, on rentre ! » Elle pousse un petit cri qui exprime clairement son mécontentement et se couche pour me montrer qu’elle n’a aucune envie de partir. Je commence à m’agacer mais, évidemment, ça ne change rien. Ce qu’il faut faire ? Dire le mot magique : crevette, et là elle rentre en courant ! Les croquettes sont à volonté, mais elle a le droit à trois crevettes le midi et le soir.
Nous avons également un petit rituel le soir. Lily vient se coucher entre nous et ronronne pendant 20 minutes en pétrissant la couverture puis, elle part se coucher soit dans un panier, soit dans son arbre à chat, soit sur une couverture.

AO : Les animaux ont-ils toujours beaucoup compté pour vous ?

H. A. : J’ai toujours eu des animaux. Je ne peux pas vivre sans. La seule chose que je ne pourrais pas avoir, serait un oiseau en cage.
Lorsque j’ai commencé à gagner de l’argent grâce à la musique, je n’ai pas acheté de voiture de luxe ou passé des vacances à Saint-Tropez. Moi, j’ai acheté une ferme. J’ai eu jusqu’à 50 chèvres, 3 ânes, 7 chevaux, des poules, des chiens, des chats… C’est ça mon idéal de vie. Je suis un rat des champs. Aujourd’hui, cette ferme est devenue la maison de famille où les enfants se réunissent pour passer leurs vacances.

AO : Peut-on dire qu’ils sont votre secret de jouvence ?

H. A. : J’ai plusieurs secrets, qui ne sont pas vraiment des secrets. Déjà, je ne fume pas. J’ai fumé étant jeune, car, si on ne fumait pas, on avait l’air d’un imbécile. Aujourd’hui, en ayant connaissance de tous les dégâts que ça fait, c’est plutôt l’inverse : si vous fumez, vous êtes un imbécile. Je ne bois pas non plus. Bref, je suis quelqu’un de raisonnable, qui ne fait pas d’excès. Dans la chanson « Dan Tucker », où je parle de moi, je dis : « Dan Tucker est un vieux routard, qui se lève tôt, qui se couche tard ». Et c’est vrai, je dors très peu, mais il m’arrive de faire une sieste de 20 minutes dans la journée. Voilà mes secrets ! 

Autoportrait, sortie le 17 juillet

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