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Peut-on nouer des liens avec son nac ?

Dans l’opinion collective, beaucoup de gens considèrent encore les rongeurs et lapins comme des animaux de compagnie « de seconde catégorie », des petites bêtes d’ornement qu’on laisse en cage, voire de simples peluches vivantes destinées aux enfants. Il n’en est rien ! affirme Animaux-online.

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Peut-on nouer des liens avec son nac ?
Shutterstock/In Green

La plupart des espèces de petits mammifères n’étaient pas destinées à tenir compagnie aux humains. Elles étaient plutôt destinées à la consommation humaine, la recherche scientifique, la fourrure ou l’aide à la chasse. Certaines n’ont fait leur entrée que récemment au sein des familles ; d’autres font partie des foyers depuis plusieurs milliers d’années ; d’autres encore vivent auprès de nos habitations depuis la nuit des temps. Quoiqu’il en soit, lors du long processus de domestication, l’homme a toujours privilégié les animaux les plus dociles, afin qu’ils soient plus faciles à capturer, manipuler et maintenir. Au fil des générations, ces animaux se sont habitués à nous, nous à eux, à les comprendre, à communiquer avec eux, puis à leur attribuer une place dans la famille. De « l’utilité » à la « compagnie », il n’y avait qu’un petit pas à franchir.

Auprès des hommes…

Les premières preuves de la domestication des cobayes en Amérique du Sud remontent à 5 000 ans avant J.-C, pour se populariser il y a environ 3 000 ans. Ces animaux n’étaient pas élevés en plein air comme du bétail, mais au sein même des cuisines, où ils vivaient et étaient nourris. Ces petits rongeurs sont donc habitués à l’homme depuis longtemps et il est très facile de nouer un fort lien affectif avec eux. Sociaux, ils communiquent en permanence, avec leurs congénères mais aussi avec leur maître. Ils émettent même un siffl ement réservé aux humains pour demander de la nourriture, preuve du degré extrême de leur domestication. La plupart des cochons d’Inde apprécient les contacts physiques.

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Chez les nac, le furet côtoie les hommes depuis environ 2 000 ans, mais ça n’est que récemment qu’il est sorti de son statut d’auxiliaire de chasse pour devenir animal de compagnie. Sa domestication a entraîné un comportement néoténique, c’est-à-dire qu’il a conservé ses caractéristiques juvéniles à l’âge adulte. Il est joueur, curieux, peut faire des bêtises et mordre s’il n’est pas bien éduqué. La relation avec un furet passe donc avant tout par le jeu… mais aussi l’éducation ! L’éducation, c’est également le point de départ pour nouer des liens avec un lapin. Cette forte tête aux longues oreilles domestiquée au Moyen-Âge est un animal social et territorial qui a besoin qu’on lui fi xe des limites. Seul un lapin « bien dans sa tête » peut s’épanouir en vivant en liberté ou semi-liberté, et intégrer l’humain dans son environnement social. Il apprendra sa place dans la hiérarchie, et pourra nouer une relation durable avec son avec son mlaître un peu à l manière d’un chat : indépndant, mais recherchant les contacts.

Avant même leur domestication, les rats se sont adaptés à la vie auprès des hommes près desquels ils trouvaient de la nourriture en abondance. Cet animal est réputé pour son intelligence, qu’il met au service de la relation avec son maître, en apprenant des tours, des « rituels », en venant à l’appel de son nom, en apprenant à se laisser « papouiller ». Cette interaction, associée au fait que le rat comprend réellement ce que son maître attend de lui, permet aux deux de tisser un lien très fort. On entend souvent dire que la courte durée de vie du rat (2 ans environ) est inversement proportionnelle à l’attachement qu’on peut éprouver envers lui.

Observer plutôt que câliner

Chez les rongeurs les plus petits, comme les hamsters, souris ou gerbilles, le lien sera différent. Pas question de les caresser pendant des heures, car ces petites proies n’aiment pas être capturées et manipulées. Le lien se fait par l’observation et les tâches quotidiennes de maintenance. Au fil du temps, la gerbille ou le hamster gagnera de la confiance et n’aura plus peur de son maître quand il s’approchera de la cage ou lui donnera à manger.

Le chinchilla est un cas particulier. Nocturne, c’est au crépuscule qu’il commence sa journée. Ce rongeur qui aime être perché n’est pas un grand amateur de câlins, il préfère la compagnie de ses congénères. Aussi, la relation est plutôt basée sur l’observation.

Nouer des liens avec un nac ne se fait pas forcément sur un mode « affectif ». Le rongeur, lapin ou furet doit toujours garder sa place d’animal, et ne jamais être mis au rang de substitut affectif dont on attend quelque chose, soit qu’il ne pourra pas nous donner, soit qui risque d’être mal interprété (anthropomorphisme). Avec un nac, il convient de respecter les caractéristiques de son espèce et de s’en tenir à la leçon du Petit Prince, de Saint-Exupéry : — On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard au Petit Prince. — Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ? — Ça signifie « créer des liens ». 

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