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Coronavirus : nos animaux sont un réconfort émotionnel

Confinés à la maison, les Français qui ont la chance d’avoir un animal de compagnie prennent plus que jamais la mesure du réconfort apporté par leur chien, chat, NAC … Boucliers efficaces contre l’isolement, le stress ou l’angoisse liés à la crise du coronavirus, nos compagnons à quatre pattes nous aident à tenir bon !

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Coronavirus : nos animaux sont un réconfort émotionnel
Shutterstock

On savait déjà que la « thérapie par l’animal » ne se limite pas aux EHPAD, prisons, hôpitaux… mais qu’elle se manifeste aussi chaque jour, dans la sphère privée, à la maison. Les scientifiques nous l’ont appris : « ronronthérapie », échanges de regards, caresses, interactions… provoquent simultanément chez l’homme et l’animal une baisse du rythme cardiaque et une élévation du taux d’ocytocine (communément appelée hormone de l’amour, du plaisir et de l’attachement maternel).

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Alors, forcément, tout cela s’exprime plus encore depuis la crise du coronavirus et surtout depuis les mesures de confinement, dont l’objectif sanitaire est précisément de nous priver au maximum de contacts sociaux avec d’autres êtres humains…

Confinés avec nos animaux

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Entre le télétravail et les limitations de sorties, notre animal n’a jamais autant mérité son appellation « de compagnie » ! Voire, pour les plus fragiles d’entre nous, d’ « animal de soutien émotionnel » (ESA, emotional support animal, en anglais). Une mission tout ce qu’il y a de plus officielle aux États-Unis, par exemple, où des chiens (et même des animaux très insolites) sont autorisés à prendre l’avion en même temps que leur maître victime d’anxiété, dépression, troubles paniques, etc.

DR. Fabien et son chat Canaillou… Le télétravail en douceur…

Sans aller jusque-là, nul doute que nos animaux domestiques nous apportent énormément en cette période très anxiogène de confinement – d’autant plus difficile à vivre que personne ne sait combien de temps elle va durer. « Je vis seule et je m’angoisse beaucoup pour mes proches, notamment ma belle-fille qui doit bientôt accoucher, nous confie Sandrine. Je me demande quand je pourrai tenir mon premier petit-fils dans mes bras… Alors mes animaux, ça me maintient. Heureusement que je les ai, parce que sinon, toute seule chez moi, je pèterais les plombs. »

Sandrine vit seule avec sa chatte Timounette, 2 ans : « Je lui parle beaucoup, surtout le soir. Avec le confinement, on ne parle pas à grand monde dans la journée, alors ça fait du bien ! Elle me fait rire avec ses drôles de postures. La nuit je lui ouvre la fenêtre, je l’entends rentrer… Bref, sa présence me réconforte énormément.  »

Ils nous font oublier la réalité

Sandrine possède aussi deux équidés, une jument et un poney qui vivent à 300 mètres de chez elle, et dont elle va s’occuper tous les jours : « Le fait de sortir les voir, rien qu’une heure, ça m’aide à tenir, à oublier un peu ce qui se passe. Dès que je rentre dans leur parc, je respire mieux, je me détends et mon cerveau arrête de penser. Je me déconnecte du coronavirus, des incertitudes sur l’avenir… alors qu’à la maison, j’y pense tout le temps ! C’est bien simple, quand je suis avec mes chevaux, je ne pense plus qu’à eux. C’est ma bouffée d’air, mon exutoire. Et dans cette période de folie, ça me fait un bien fou.»

Même sentiment d’apaisement chez Françoise, qui approche de ses 80 printemps, avec Crapouille, son chat de 17 ans, récupéré nouveau-né dans une poubelle : « Plus que jamais, sa présence est essentielle pour mon moral, reconnaît-elle. Tout est tellement angoissant en ce moment : le virus, les précautions à prendre, les infos en boucle… Alors, le contact de Crapouille sur mes genoux, c’est comme un raccrochement à la vie normale. Du fait que lui continue sa vie tranquillement, il me ramène à l’habitude, il me rassure.» Au point que cette presqu’octogénaire repousse au maximum le moment de se lever de son canapé pour ne pas le déranger, et faire durer cette sensation à la fois douce, réconfortante… et gratifiante : « J’ai une sensation d’osmose, comme si j’avais un bébé sur les genoux. Et puis ça me donne de l’importance. Oui, c’est ça, je me sens importante pour lui parce que j’ai l’impression qu’il a besoin de moi. »

Et vice versa, assurément, car Françoise a clairement « l’impression qu’il comprend ce qui se passe, que ce ne sont pas des circonstances habituelles. Depuis le confinement il vient plus souvent sur mes genoux, il est plus proche de moi. »

Certes, elle qui l’emmenait régulièrement chez le vétérinaire pour des séances bienfaisantes d’ostéopathie contre l’arthrose va devoir attendre un peu. « Mais bon, tant qu’il est là et qu’il va bien… je vais bien. »

Un support émotionnel pour les enfants

Chez les enfants aussi, l’animal joue un rôle essentiel. Pas facile pour les parents confinés d’occuper les bambins en bas âge ! Quand nos chères têtes blondes ne vont plus chez la nounou, à la crèche ou à l’école, le contact avec leurs animaux de compagnie est plus important que jamais. Jeanne, bientôt 2 ans, dont la maman infirmière libérale à domicile va peut-être bientôt être réquisitionnée à l’hôpital, n’a jamais passé autant de temps avec les trois chats de la maisonnée, Canaillou, Mimine et Fripouille : « Ce sont des membres de la famille à part entière, confie Fabien, son papa, ingénieur en télétravail. Comme on est confinés, ça fait une présence énorme. Et moi, j’ai toujours de la compagnie quand je suis sur l’ordinateur ! »

Shutterstock. En confinement, l’animal est aussi une source d’apaisement pour des enfants perturbés par le changment de rythme.

Fabien et Audrey apprécient aussi que leurs chats aient encore leur liberté, qu’ils puissent sortir sans restrictions : « Ca nous fait chaud au cœur, on est contents pour eux. Finalement, ils sont plus libres que nous ! Ce qui nous réconforte aussi, et nous rassure, c’est de savoir qu’eux au moins ne craignent pas ce virus. »

Le besoin d’adopter

Inversement, la crise du coronavirus fait naître un sentiment de frustration chez certaines personnes n’ayant pas d’animal de compagnie : « Je vis seule dans un petit appartement à Puteaux, près de Paris, et depuis le confinement j’avoue que je pense très souvent au bien que ça me ferait d’avoir un chat !  reconnaît Véronique. Ne serait-ce que pour le contact physique, tactile, puisqu’on en est désormais privés. » Il est vrai que dans cette période surréaliste où c’est l’État lui-même qui nous enjoint d’éviter poignées de main, bises, embrassades et autres accolades, le contact avec nos boules de poils prend une dimension insoupçonnée…

Aujourd’hui, Véronique ne cache pas que le réconfort apporté par un animal serait bienvenu : « Je suis conseiller funéraire, j’assure une mission de service public, mais c’est vraiment éprouvant de devoir annoncer aux familles qu’elles ne pourront pas accompagner leur défunt « normalement », que la cérémonie devra se faire en tout petit comité, etc. »

Véronique a déjà eu un petit chat dans son appartement, Charlie, mais elle avait dû le donner à une amie vivant à la campagne parce qu’il ne supportait pas d’être enfermé : « Il était malheureux et miaulait en permanence, raconte-t-elle. Du coup, dans mon esprit, j’avais renoncé à avoir un animal – du moins tant que je n’aurais pas de maison avec jardin. Mais j’avoue qu’en ce moment, j’y repense beaucoup ! Je me dis que je pourrais peut-être prendre un chat de race qui supporte bien de vivre à l’intérieur, ou encore adopter dans un refuge un vieux chat tranquille… »

Si vous vous reconnaissez dans ce témoignage, allez voir les offres d’adoption sur notre plateforme Solidarité-refuges. Il y a forcément, près de chez vous, un animal à adopter… Pourquoi ne pas faire deux heureux en cette période si difficile ?

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