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Les animaux sauvages des villes

Des renards qui déambulent place de la République à Paris, des sangliers dans les rues de Berlin, des vols de perruches au-dessus de Bruxelles… Eh oui, les animaux qui vivent dans nos villes ne sont pas toujours domestiques !

Les animaux sauvages des villes
Shutterstock/Jamie Hall

On dit toujours que la nature n’est jamais loin. Mais ces derniers temps, on dirait qu’elle s’est drôlement rapprochée de nos villes. Les animaux semblent même apprécier particulièrement la vie dans les capitales, même si on comptait, mine de rien, deux fois plus d’espèces de mammifères sauvages dans le Paris du XIXe siècle qu’aujourd’hui. Certaines espèces européennes, comme le hérisson, sont arrivées toutes seules dans les villes. D’autres, plus exotiques comme les perruches à collier, ont débarqué du monde entier. Relâchées par des propriétaires imprudents, parfois évadées d’une cage, elles se sont quand même acclimatées à la vie citadine. Animaux-online a mené l’enquête à Paris et dans quelques grandes capitales européennes… 

Le renard : il est entré dans Paris

Dans Londres, qui est une capitale beaucoup plus étendue et verte que Paris, environ 10 000 renards se promènent plus ou moins discrètement. Ils ne sont qu’une centaine dans la capitale française, ses deux bois, Boulogne et Vincennes, compris. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à venir faire un petit tour en ville ou à visiter les parcs et les jardins publics, à la nuit tombée. Un couple a même élevé sa progéniture dans le XXe arrondissement. Si vous avez la chance d’en croiser un au petit matin, pas de panique, notre pays est déclaré indemne de la rage ! 

La chouette hulotte : De plus en plus discrète

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La petite chouette hulotte est la plus citadine de toutes les chouettes. Elle est présente dans les parcs et les jardins de toutes les grandes villes de France. À Paris, elle se cache dans quelques parcs. Mais malheureusement, elle y est de plus en plus rare. On compte seulement une dizaine d’individus. 

La tortue de Floride : dans les jardins publics

Présentes dans de nombreux bassins de la capitale, les tortues de Floride n’y sont pas venues toutes seules ! Elles y ont été abandonnées car devenues trop grosses pour rester dans un aquarium. Si les tortues de Floride sont les plus fréquentes, d’autres espèces, comme les tortues à carapace molle, regardent aussi passer les joggeurs du dimanche. Pour l’instant, ces tortues n’apprécient pas suffisamment le climat parisien, trop froid, pour se reproduire. Et c’est tant mieux !

Le hérisson : La balade dans les friches

Venus des bois de Vincennes et de Boulogne, les hérissons ont discrètement conquis les espaces verts de Paris. Les lieux qu’ils préfèrent sont les friches, ces terrains laissés à l’abandon. Mais on les trouve aussi dans les parcs, les jardins et le long de la petite ceinture, cette ancienne voie ferrée qui faisait autrefois le tour de Paris. Il y croise une autre habitante nocturne et bien implantée dans le coin : la fouine.

Le faucon : l’envol capital

Un couple de faucons pèlerins s’est reproduit, avec succès, dans Paris, en juin 2013. Cela n’était pas arrivé depuis la fin du XIXe siècle. En revanche, cela fait longtemps que les faucons crécerelles squattent les monuments historiques comme la cathédrale Notre- Dame, l’Arc de triomphe ou le Grand Palais. Entre trente et cinquante couples s’y reproduisent chaque année. 

La chauve-souris : Reine des nuits parisiennes

C’est pour ne pas déranger une colonie de 500 pipistrelles que les travaux d’un tunnel, dans le XIV e arrondissement de Paris, ont été interrompus. Ils reprendront au printemps quand elles seront sorties de leur hibernation. Les pipistrelles sont une des dix espèces de chauves-souris qui vivent dans la capitale. Certaines, dont la pipistrelle, vivent dans les jardins, d’autres, telle la noctuelle commune, préfèrent les bois de Boulogne ou de Vincennes. 

Le sanglier : Un cochon dans la ville

Si les sangliers, toujours plus nombreux, sont aux portes de nombreuses villes françaises, il est encore loin le temps où ils franchiront le périphérique pour envahir Paris. Berlin ne peut pas en dire autant. Entre 7 et 8 000 sangliers se promènent au milieu des passants et des voitures. Des vagabondages qui posent quelques problèmes. Les sangliers sont victimes d’accidents, ce qui peut les rendre agressifs. Un animal blessé a récemment attaqué plusieurs personnes. 

Le raton laveur : L’envahisseur américain

À Madrid, les ratons laveurs seraient entre 4 et 500 à déambuler dans la capitale espagnole. Très nombreux en Allemagne, ils sont de plus en plus fréquents à Berlin. Américains d’origine, ils sont arrivés en Europe avec les armées américaines durant la Seconde guerre mondiale et, plus tard, comme animal de compagnie. En France, leur population est en plein développement. Des colonies installées en Haute-Marne pourraient venir à Paris d’ici à quelques années. 

Le lapin : Aux Champs-Elysées

À Paris, ils sont à quelques mètres des milliers de voitures qui empruntent chaque jour le périphérique, sans que cela ne les dérange. Porte Maillot, des centaines vivent tranquillement à 10 minutes à pied des Champs-Élysées. La plupart sont des lapins de garenne, mais certains sont aussi des croisements avec des lapins domestiques, abandonnés par leurs propriétaires. 

La perruche à collier : une voisine bruyante

Bruxelles en compte plus de 10 000 et Londres, 50 000 ! En région parisienne, les perruches à collier sont entre 1 000 et 2 000, et environ 200 à Paris. Originaires d’Asie ou d’Afrique, elles sont arrivées en Europe comme animal de compagnie et ont pris la clef des champs. Le problème, c’est qu’elles peuvent devenir bruyantes et envahissantes, gênantes non seulement pour les voisins, mais aussi pour les autres animaux à qui elles volent gîte et couvert. 

L’abeille : travailleuse de l’ombre

Les ruches sont de plus en plus nombreuses dans les espaces verts parisiens. Pour le bien-être des abeilles et le plaisir gourmand des citadins, la mairie plante de nombreuses fleurs riches en pollen.  Le bombyx de l’ailante : le papillon du soir Ce grand papillon de nuit vit bien à Paris. Importé de Chine pour faire de la soie, il en a profité pour conquérir la capitale, où on peut l’observer, en été, dans les friches. 

Le grillon : Victime de la loi anti-tabac

Pendant longtemps, quelques colonies de grillons ont vécu dans le métro parisien. Originaires d’Orient, ces grillons avaient trouvé refuge dans la chaleur des stations. Ils s’y nourrissaient principalement de mégots de cigarettes. L’interdiction de fumer dans le métro a signé leur disparition. 

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Publié le 24 décembre 2015
6 minutes
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