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Biodiversité : le Kilimandjaro dévoile ses secrets

Servals, antilopes, léopards, singes… Des chercheurs allemands ont placé des caméras un peu partout sur le Kilimandjaro pendant deux semaines afin d’étudier les animaux qui s’y trouvent.

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Biodiversité : le Kilimandjaro dévoile ses secrets
Shutterstock

Situé en Tanzanie, le Kilimandjaro est la plus haute montagne d’Afrique. Culminant à 5 890 mètres, il constitue une véritable bulle de protection pour de nombreuses espèces menacées. Afin de mieux les étudier, une équipe de recherche de l’université de Würzburg, en Allemagne, a placé cinq pièges photographiques à des endroits différents, entre  870 et  4 550 mètres d’altitude. Cet intervalle couvre différents habitats tels que la savane, la forêt et la brousse de haute montagne. Les caméras sont restées sur le site pendant deux semaines, après quoi elles ont été collectées et évaluées. Les résultats de leurs observations ont été publiés dans le Journal of Animal Ecology.

38 espèces différentes répertoriées

Sur les 80 000 extraits de films collectés, les chercheurs ont comptabilisé 33 espèces de mammifères sauvages et 5 espèces domestiques. Parmi elles, le céphalophe d’Abbott, une espèce d’antilope endémique très rare, en voie de disparition, et dont le premier cliché remontait à 2003. « Nous avons enregistré le céphalophe d’Abbott 105 fois à 11 endroits différents situés entre 1 920 et 3 849 mètres d’altitude, explique, dans un communiqué, le doctorant Friederike Gebert, l’un des principaux auteurs  de l’étude. Il y a même une vidéo d’une tentative d’accouplement ».

Wikipedia

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73 % des espèces observées sont classées dans la catégorie « préoccupation mineure » de la liste rouge de l’IUCN. Trois autres, le petit koudou (une antilope), le zèbre des plaines et le daman des steppes, sont considérées comme « quasi menacées » et le léopard d’Afrique comme « vulnérable ». La plus commune des espèces observées était le céphalophe de Grimm. Parmi les animaux filmés, on peut également citer le cochon de brousse, le porc-épic, le babouin jaune et le singe bleu. Un genre très particulier de serval, au pelage complètement noir, a également été photographié.

Department of Zoology III / University of Würzburg. De gauche à droite : un céphalophe d’Abbot, un singe bleu et un serval noir

Les aires protégées sont efficaces

« Nous avons pu montrer que les grands mammifères étaient les plus nombreux et les plus diversifiés à moyenne altitude, c’est-à-dire dans les régions forestières », a déclaré Friederike Gebert. En effet, plus il y a de végétaux et de proies potentielles, plus la biodiversité est grande. Cependant, dans les zones non protégées, cette biodiversité diminuait de 53 %, et ce même si elles possédaient encore une importante végétation naturelle. Pour les chercheurs, cela montre donc l’importance de conserver les réserves du Kilimandjaro et d’en créer de nouvelles.

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Publié le 22 août 2019
2 minutes
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