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Sont-ils comme nos enfants ?

En France, près d’un foyer sur deux possède un animal de compagnie. Et pour beaucoup d’entre eux, chiens, chats ou nac, ils occupent une place dans le coeur de leurs maîtres comparable à celle d’un enfant… Doit-on s’en inquiéter ?

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Sont-ils comme nos enfants ?
Shutterstock/didesign021

Quand j’ai divorcé, je me suis battue pour obtenir leur garde » ; « Je lui achète des cadeaux pour son anniversaire » ; « Il ne va pas bien, je l’emmène chez un psy »… Ces témoignages ne sortent pas de la bouche de parents aimants à propos de leurs enfants, mais de propriétaires non moins aimants envers leurs animaux domestiques. Le comportement des Français vis-à-vis de leurs compagnons à quatre pattes a considérablement évolué ces cinquante dernières années au point que chiens et chats ont gagné aujourd’hui leurs galons de membre de la famille à part entière.

Evelyne Milési, une sexagénaire dont le mari possède deux chiens « à la fois de chasse et de compagnie », témoigne de cette évolution. « Quand j’étais jeune, il fallait que les animaux servent à quelque chose : les chiens pour la garde, les chats pour les souris… Ils vivaient dehors, on ne les caressait pas. À l’époque, je travaillais dans une épicerie où le rayon d’alimentation pour animaux n’existait même pas ! » Le vocabulaire qu’on leur réserve trahit d’ailleurs ce nouveau lien affectif. Ainsi Flore Pasquier, célibataire sans enfant, appelle-t-elle Zoltan, son lapin nain de 3 ans et demi, « mon bébé ». « Je déteste être séparée de lui. Si je ne peux vraiment pas l’emmener, je le laisse chez sa nounou. Sinon, je suis en stress ! » La jeune femme reconnaît avoir un lien « maternel » avec son lapin… Au point de ne pas vouloir d’enfant pour l’instant.

Une nouvelle place

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Sans aller jusque-là, Sophie Desquesses, mère comblée de trois enfants, ne conçoit pas de laisser ses animaux quand la famille part en vacances. « Ce serait impensable de ne pas emmener avec nous Excelle, notre boxer. C’est même elle qui détermine notre destination : soit dans la maison familiale en Normandie, soit dans une location saisonnière qui accepte les chiens », précise-t-elle. L’appartenance à la sphère familiale est parfois telle que l’animal est intégré au même titre que tous les membres du foyer aux traditions familiales. En dépit de la crise, il n’est plus rare aujourd’hui de mettre un cadeau pour son animal sous le sapin à Noël ou de lui offrir un jouet, une friandise… pour son anniversaire.

Dernièrement, c’est même cette nouvelle place occupée par nos animaux de compagnie qui a valu à nos politiques de débattre sur l’opportunité ou non de repenser le statut de l’animal, faisant aboutir la demande de la Fondation 30 Millions d’Amis de lui reconnaître enfin la qualité d’« être vivant doué de sensibilité ». Tout récemment, Frédéric Lefebvre, député et ancien ministre, n’a-t-il pas proposé de créer un cadre juridique pour les animaux domestiques en cas de séparation d’un couple ou de préjudice ? Un sujet que connaît bien Karine Alcover, propriétaire de ses trois shih-tzus. « J’ai dû me battre pour avoir la garde de mes chiens, explique-t-elle. J’ai dû fournir toutes les factures vétérinaires, ainsi que des attestations de témoins exprimant le constat de l’indifférence de mon ex-mari face à mes animaux… Tous les quatre, nous avons finalement gagné. » Pour Karine, « c’est l’animal qui choisit son camp et son vrai maître au moment de la séparation finale. Lui seul détient la vérité ». 

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