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L’ourson échappé a été retrouvé sain et sauf

L’ourson en difficulté, capturé en Ariège après avoir perdu sa mère mais qui s’était échappé lundi de l’enclos où il était soigné, a été retrouvé mardi et placé « en lieu sûr » par des agents de l’Office national de la chasse.
– Avec AFP –

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L’ourson échappé a été retrouvé sain et sauf
Shutterstock

Appelé Douillous, en référence au lieu-dit où il a été trouvé la semaine dernière, l’ourson n’aura finalement erré que deux jours. Une aubaine pour celui que les agents de l’ONCFS craignaient de retrouver mort en raison de l’extrême faiblesse dans laquelle il avait été découvert le 10 juin dernier. Mais il a réussi à s’échapper en creusant une cavité sous le grillage rigide, pourtant bétonné au sol, selon le communiqué de l’ONCFS. La caméra placée dans l’enclos a filmé l’animal pour la dernière fois le dimanche 16 juin à 23h17. 

« Il est en sécurité », s’est félicité dans son communiqué l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui précise que l’animal a été aperçu par un agriculteur alors qu’il « s’approchait d’une cage avec appât, disposée par les agents de l’ONCFS ».

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L’agriculteur a signalé la présence du jeune plantigrade, rattrapé par les agents de l’office « après une course poursuite à travers champs ». « C’est un habitant de la commune, qui m’a appelé », a raconté Pascal Cavaillès, le maire de Saint-Pierre de Trivisy (Tarn), à une quarantaine de kilomètres au sud-est d’Albi, où se trouvait l’enclos. « J’ai appelé de suite les agents (de l’ONCFS) qui dormaient sur la commune », a poursuivi le maire. Ils ont rattrapé l’ourson « après une course poursuite à travers champs », selon le communiqué de l’Office. « Il était tout mignon. C’est petit », comme « un petit chien », « j’ai vraiment été surprise », a raconté à l’AFP la femme de l’agriculteur, Christine. « En pleine campagne, on va promener son chien et on se trouve presque nez à nez avec le petit ourson, c’est pas courant ». « C’est petit » comme « un petit  chien ».

L’ourson, âgé d’environ 5 mois, non sevré, avait été capturé quelques jours plus tôt alors qu’il errait sans sa mère à proximité des habitations du village pyrénéen de Couflens (Ariège), proche de la frontière avec l’Espagne. L’examen clinique avait montré qu’il s’agissait d’un mâle de 8,25 kg, né au cours de l’hiver.

Echappé de son enclos

Anémié et dénutri, mais sans aucune blessure ni symptômes cliniques négatifs (fièvre, essoufflement, prostration), son état de faiblesse ne lui permettait plus de se déplacer correctement. Le 12 juin, il avait été placé dans le Tarn chez un capacitaire ursidés, un particulier possédant une autorisation administrative pour détenir des  animaux sauvages, afin d’être réalimenté et remis en état pour retrouver son  milieu naturel. Mais Douillous s’était échappé dans la nuit de dimanche à lundi de son enclos sur la commune de Saint-Pierre de Trivisy, à une quarantaine de  kilomètres au sud-est d’Albi.

Depuis, une course contre la montre s’était engagée car selon un agent  préfectoral, l’ourson, « encore très faible », avait très peu de chance de  survie « s’il n’est pas retrouvé dans les prochaines heures ». Un appel à témoin et des recherches avaient été lancés pour retrouver l’ourson qui ne présentait « aucun danger pour l’être humain » selon la  préfecture du Tarn.

Une cinquantaine d’ours dans les Pyrénées françaises

Selon l’ONCFS, une cinquantaine d’ours vivent dans le massif des Pyrénées, près de la frontière franco-espagnole, avec une concentration d’individus dans l’ouest de l’Ariège, à l’endroit où l’ourson a été sauvé.  Cette population ursine a été obtenue grâce à plusieurs réintroductions de plantigrades depuis plus de 20 ans afin de sauvegarder l’espèce menacée d’extinction en France, malgré l’opposition d’éleveurs locaux. Début juin, l’Office, en charge des politiques publiques en matière de biodiversité, avait annoncé que les deux oursons de l’une des deux ourses slovènes introduites dans les Pyrénées en 2018, Sorita, avaient probablement été tués par un ours mâle.  Ces deux oursons étaient nés dans la tanière de leur mère, fécondée en  Slovénie. Mi-avril, les agents de l’Office avaient pu confirmer la présence des bébés aux côtés de Sorita, mais n’avaient depuis lors plus retrouvé de traces de vie. A ce jour, on ne sait pas si l’ourson Douillous est l’un des petits de Sorita… Selon l’ONCFS, une cinquantaine d’ours vivent dans le massif pyrénéen avec une concentration d’individus dans l’ouest de l’Ariège, à l’endroit même où  l’ourson a été sauvé.

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