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Repas de fêtes : comment bien partager

Enfants et adultes ne sont pas les seuls à aimer les copieux repas familiaux de fin d’année : nos petits compagnons savent aussi les apprécier. Mais prudence, les excès de bonne chère, volontaires ou non, peuvent se révéler nocifs pour eux!

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Repas de fêtes :  comment bien partager
Fotolia

De bonnes odeurs qui sortent de la cuisine, des invités qui acceptent de donner des restes de table et des propriétaires trop occupés pour tout surveiller : pour les gourmands à quatre pattes, les repas de réveillon ont beaucoup d’attraits. Mais il y a parfois danger…

C’est autorisé

• Quels aliments ?

Pour les maîtres qui ont envie que leur chien ou leur chat soit de la fête, ce n’est pas très compliqué de lui faire plaisir sans le mettre en danger, mais il faut vraiment avoir l’œil sur tout et prévenir les invités qu’ils ne doivent rien donner de leur côté. Pour l’apéritif : des olives vertes nature pour les chats (deux ou trois, à faire rouler de préférence pour titiller leur instinct de chasseur) et des petits cubes de fromage pour les chiens. Variante possible : quelques crevettes ou une langoustine sans la carapace, sauf chez le chat insuffisant rénal. Pour le plat de résistance, un peu de blanc de volaille (sans peau, sans os et sans sauce) est une valeur sûre. Enfin, oubliez les gâteaux qui ne leur apportent généralement rien de bon.

• Que faire ?

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Si un chien bien éduqué ne se sert pas en votre présence, il ne voit pas où est le problème lorsque vous n’êtes plus dans la pièce. C’est pourquoi vous devez vous assurer qu’il n’a pas accès à la cuisine ou à la poubelle, en décidant nommément qui, dans la famille, devra garder constamment l’œil sur lui (quand chacun pense que c’est l’autre, personne ne fait attention). Les extras doivent, bien sûr, entrer en compte dans sa ration quotidienne. Enfin, mieux vaut servir un chien en une fois dans sa gamelle : s’il perçoit qu’en quémandant à table il obtient des extras bien meilleurs que son repas habituel, il aura peut-être envie de jouer les prolongations le reste de l’année !

Mettez l’alcool hors de portée

Le risque existe avec certaines boissons alcoolisées sucrées, comme une sangria laisséeà portée d’un chien gourmand. S’il finit le saladier, le chien va présenter une démarche anormale, une perte d’équilibre, une salivation abondante et des vomissements. Il peut également être complètement endormi, présenter des troubles du rythme cardiaque, voire un coma éthylique parfois mortel. Plus le poids de l’animal est faible et plus le risque est grand. Si vous n’arrivez pas à le réveiller (coma), c’est une urgence vétérinaire…

C’est déconseillé

• Quels aliments ?

Certains aliments ne sont pas toxiques à proprement parler, mais nos animaux les digèrent très mal. C’est le cas du pain, riche en amidon : les chats, plutôt malins, se contentent de lécher ce qui est dessus, alors que les chiens, alléchés par l’odeur, peuvent faire une razzia sur les toasts ! Mais, faute d’équipement enzymatique adéquat, leur transit digestif risque fort d’être perturbé pendant quelques jours. Quant aux marrons (châtaignes), ils contiennent des tanins responsables de vomissements et de diarrhées. Normalement, les chiens n’en sont pas très friands (les chats encore moins), mais cuits avec la dinde, ils deviennent plus appétissants. Les langoustines et les crabes ne présentent un risque que si l’animal en consomme beaucoup avec la carapace : les troubles digestifs ne tardent alors pas à apparaître.

• Que faire ?

Si votre animal présente quelques vomissements et/ou diarrhées, essayez de mener l’enquête pour savoir ce qu’il a réellement mangé et observez-le de près. Si, de toute évidence, cela n’affecte pas son état général, donnez-lui de l’eau fraîche et mettez-le à la diète durant 24 heures. Si vous le trouvez abattu ou recroquevillé dans son coin, il n’y a pas de temps à perdre : il faut consulter un vétérinaire car rien ne dit qu’il n’a pas consommé quelque chose de plus toxique.


C’est carrément dangereux

• Quels aliments ?

Attention aux assortiments apéritif en général (raisins inclus), souvent toxiques, et aux cacahuètes en particulier qui peuvent provoquer des fausses-routes, notamment chez les chiens à museau plat. De plus, comme elles sont très salées, si votre animal en consomme trop – au même titre que le saumon fumé – il risque des diarrhées, des vomissements, voire une déshydratation (soif intense), pire des convulsions. Par ailleurs, peu de propriétaires le savent, mais certaines sauces sont vraiment toxiques. Cinq à dix grammes d’une sauce à l’ail, aux oignons ou aux échalotes suffisent pour intoxiquer un petit chien, du fait de la présence de dérivés soufrés entraînant une destruction des globules rouges. Les jours suivant le repas à risque, le pauvre animal perd l’appétit, vomit, présente une accélération de sa fréquence cardiaque et des urines foncées en petite quantité. Il est très faible. C’est une urgence vétérinaire. Heureusement, si l’intoxication est prise à temps, elle connaît le plus souvent une issue favorable. Ce n’est pas forcément le cas avec les os de pintade, potentiellement mortels comme tous les os en général. Le risque d’occlusion est d’autant plus élevé que le chien en a consommé de grandes quantités. Quelques heures plus tard, lorsque l’occlusion s’installe, il y a arrêt total des matières et des gaz, ce qui occasionne une grande souffrance : c’est une urgence chirurgicale.

Le chocolat ne vaut pas mieux en raison de la théobromine qu’il contient. Cette molécule naturellement présente est toxique pour nos animaux. Le chat n’étant pas attiré par le goût sucré, il se laisse rarement piéger alors que les chiens se font souvent avoir. En cas de consommation importante – ce qui n’a rien d’exceptionnel à Noël – le chien convulse, présente des troubles du rythme cardiaque et peut en mourir en dépit d’une prise en charge vétérinaire adéquate.

• Que faire ?

Mieux vaut prévenir, en laissant les aliments les plus dangereux hors de portée de nos animaux et en demandant aux invités de ne rien leur donner. Les enfants doivent être particulièrement bien informés et prévenus car ils cèdent volontiers aux regards de velours lancés par les principaux intéressés ! À faire enfin : la vaisselle, avant qu’une petite langue ne lèche les assiettes ou les plats. Mettre la poubelle dans le container avant qu’elle ne soit déchiquetée en deux coups de dents. Et être attentif à son animal : une respiration accélérée, des convulsions, une grande agitation ou une prostration méritent toujours un avis vétérinaire en urgence.

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