Le Parti animaliste en lice pour les élections européennes
- Publié le 16 Avril 2019 12:00:00

Après les législatives de 2017, le parti animaliste s’attaque désormais aux élections européennes qui se dérouleront les 25 et 26 mai. Ce petit parti "monothématique", peu connu du grand public, s’efforce d’amener la question animale dans le champ politique. Et de nombreuses personnalités le soutiennent !
1,12 % : c’est le pourcentage de voix au niveau national qu’a récolté le parti animaliste lors des élections législatives de 2017, 6 mois seulement après sa création. Depuis ce résultat – qui avait surpris tout le monde et leur avait permis de percevoir l’aide publique accordée aux partis ayant obtenu plus de 1% – ce petit parti monothématique n’avait plus trop fait parler de lui… jusqu’à maintenant ! En effet, il présente une liste de 79 candidats aux élections européennes, ainsi qu’un large programme dans lequel aucun animal n’est mis de côté.
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De nombreuses personnalités soutiennent cette démarche, telles que Anny Duperey, Pascal Legitimus ou Laurent Baffie, qui devait même se porter candidat. Cependant, cela l’empêchait d’apparaître à l’antenne pendant 2 mois. Il a donc retiré sa candidature, mais continue de se placer comme un fort soutien.
4 questions à Hélène Thouy, avocate, cofondatrice du parti animaliste et tête de liste aux élections européennes.
Animaux-Online : Qu’est-ce que le parti animaliste ?
Hélène Thouy : Il a été créé en 2016. Le but était d’amener la question animale dans le champ politique et pour cela, il fallait qu’on se présente à des élections. Les mesures actuelles ne sont pas à la hauteur des enjeux ni de la volonté du public, comme le montre le sondage réalisé pour la Fondation 30 Millions d’Amis par l’Ifop. 78 % des Français considèrent que le président Macron ne prend pas suffisamment en compte cette cause dans sa politique, et 73 % estiment que la classe politique défend mal les animaux. Il y a un déni démocratique et l’on veut montrer, à travers notre parti, qu’ils perdent des voix sur la question animale.
AO : Quelles difficultés rencontre ce jeune parti aujourd’hui ?
HT : Nous n’avons pas beaucoup de moyens et notre plus grande difficulté est de nous faire connaître. Le soutien des stars permet toutefois de mettre ce parti dans la lumière. Justement, depuis les législatives, la période 2017/2019 a été consacrée à créer une implantation locale et à faire connaître le parti. Aujourd’hui, nous avons 50 correspondants à travers la France et les retours sont très encourageants. On observe une dynamique montante avec des électeurs qui hésitent avec l’abstention et pensent que voter pour le parti animaliste est un vote utile.
AO : Qu’espérez-vous pour les européennes ?
HT : Bien qu’il faille 5 % des voix pour avoir des députés européens, nous sommes de plus en plus confiants. Les 11 partis animalistes européens se sont réunis, ce qui a donné le mouvement Animal Politics. Le but est qu’il y ait un maximum de sièges occupés par ces partis. Or, à chaque élection, leur score augmente… Nous sommes sur la bonne voie !
AO : Quelles seraient vos premières actions ?
HT : La première chose sur laquelle nous travaillerions serait la politique agricole commune (PAC), et notamment le budget de l’Union européenne. Le but est de réattribuer les subventions afin de favoriser une végétalisation de l’alimentation. En effet, beaucoup d’argent est alloué à des activités préjudiciables pour les animaux, comme l’élevage intensif ou la surpêche, et l’on observe un bâillonnement de toute évolution alimentaire.
Auteur de l'article

Jade Boches est biologiste et journaliste scientifique de formation. Passionnée par les animaux, elle suit de près l'avancée des études scientifiques afin de percer les secrets de nos animaux préférés !