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Protéger l’homme en traitant les parasites des animaux domestiques

Hôtes privilégiés de divers parasites externes et internes, les animaux de compagnie peuvent être, malgré eux, un relais pour certaines maladies transmises chez l’homme par les parasites de nos animaux (zoonoses). La prévention est la meilleure arme contre ce risque potentiel.

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Protéger l’homme en traitant les parasites des animaux domestiques
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« Les infestations par les puces des chats et des chiens sont à 90 % imputables à Ctenocephalides felis, autrement dit  la puce du chat », a rappelé le vétérinaire Amaury Briand, résident en dermatologie à l’école vétérinaire d’Alfort*. Le cycle de vie de parasite courant explique l’importance de traiter l’environnement de l’animal infecté car 95 % de la population vit sous forme de larve hors de l’animal, sous préférence dans les zones sans lumière (sous les tapis, les meubles…).

Shutterstock. Il faut traiter l’animal mais aussi son environnement où les puces vivent nombreuses sous leur forme immature.

Dans les conditions optimales, le cycle parasitaire s’effectue en 3 à 4 semaines mais, dans des conditions moins favorables, les puces adultes peuvent attendre plusieurs mois dans leur cocon avant de se déchaîner sur les premiers êtres vivants (humains ou animaux) venus.

Impact direct et indirect

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Outre leur impact direct (prurit, majoré en cas d’hypersensibilité), les puces sont vectrices d’agents pathogènes divers et notamment de la bactérie responsable de la maladie des griffes du chat, aux signes cliniques discrets chez l’animal mais potentiellement sévères chez l’homme.

Autre parasite externe fréquent, les tiques dures sont réparties sur tout le territoire français. Elles transmettent de nombreuses maladies dont la piroplasmose, assez fréquente chez le chien mais pour laquelle le pronostic est bon si la prise en charge vétérinaire est rapide. La borréliose de Lyme (ou maladie de Lyme), aux signes cliniques sont discrets chez l’animal (boiterie intermittente), est aussi transmise par les tiques. Elle constitue un problème de santé publique, même si le chien n’est pas considéré comme un réservoir de la maladie (pas de risque de transmission directe ou indirecte du chien à l’Homme).

Shutterstock. La tique peut transmettre des bactéries responsables de la piroplasmose et de la borréliose de Lyme (ou maladie de Lyme).

Les points clés du traitement antiparasitaire externe, quel que soit le parasite, sont la rapidité d’action – pour limiter le nombre de piqûres, le risque de transmission de maladies vectorielles et tuer les puces avant qu’elles ne se reproduisent après leur repas sanguin – et la rémanence – pour prévenir les réinfestations, lutter contre les formes juvéniles ou résistantes dans l’environnement et stopper le cycle parasitaire dans l’environnement.

Traiter l’animal pour soigner l’Homme

C’est en traitant l’animal qu’on évitera à l’homme d’être contaminé. Le risque pour l’homme se situe aussi du côté des vers digestifs et notamment ceux du genre Toxocara, fréquents chez le chiot et le chaton, le parasite attitré des bacs à sable dans lesquels nous laissons volontiers jouer nos enfants.

Chez l’homme, il est particulièrement problématique chez les enfants et les personnes dont les défenses immunitaires sont faibles.

Des formes graves sont possibles en fonction des migrations larvaires (formes oculaires dans 4 % des cas), même si la forme digestive est la plus fréquente.

La prévention chez l’Homme comme chez l’animal fait appel à des mesures d’hygiène. Le ramassage quotidien et systématique des excréments des animaux est un élément clé.

Le vétérinaire Jacques Guillot, professeur de parasitologie à l’école vétérinaire d’Alfort, a rappelé les règles de vermifugation qui sont standardisées pour les chiots et chatons (dès 2 semaines pour les chiots et 3 semaines pour les chatons, tous les 15 jours jusqu’au sevrage puis tous les mois jusqu’à 6 mois) mais se raisonnent à la carte chez l’animal adulte en fonction du contexte épidémiologique.

 « Profiter sereinement de son animal, c’est possible à condition de respecter des règles de prévention des deux côtés », ont conclu les experts en rappelant l’importance de « respecter et personnaliser le calendrier des traitements antiparasitaires externes et internes selon le mode de vie de l’animal, respecter le calendrier de vaccination, ramasser tous les jours les déjections, apporter une alimentation saine, se laver régulièrement les mains, ne pas laisser l’animal lécher le visage des enfants, laver les aliments crus et se renseigner auprès de son médecin et de son vétérinaire lors d’un départ en vacances ».

* Les interventions des spécialistes cités dans cet article ont eu lieu dans le cadre de la table ronde  intitulée « Pour que la santé des uns ne parasite pas celle des autres » organisée l’initiative du laboratoire Boehringer Ingelheim, le 14 mars, à Paris. Celle-ci a réuni professionnels de la santé humaine et animale pour faire le point sur le risque zoonotique parasitaire, c’est-à-dire des maladies parasitaires transmissibles de l’animal à l’Homme.

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