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À la découverte des animaux de la Laponie

Le 13 mars, venez rencontrer le petit renne Aïlo au cinéma qui – à l’instar de Simba – deviendra (très certainement) le futur roi de la Laponie. Le film « Aïlo : une odyssée en Laponie » emmène le spectateur à la découverte d’espèces aussi belles qu’attachantes, tout en contant une histoire faite d’aventures et d’obstacles à surmonter.

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À la découverte des animaux de la Laponie
© 2019 – Borsalino Productions – Gaumont – MRP Mat

Aïlo est né un peu trop tôt, alors que le troupeau de rennes se trouvait en pleine expédition dans un territoire hostile. Ce conte animalier, réalisé à partir de vraies scènes tournées dans la nature, retrace ainsi le combat de ce petit renne pour survivre et les épreuves – bonnes comme mauvaises – qu’il vivra au cours de sa première année. Cette immersion au cœur des paysages grandioses de la Laponie permet de découvrir des espèces emblématiques de cette région : hermines, lemmings, renards polaires, gloutons, loups…

© 2019 – Borsalino Productions – Gaumont – MRP Matila Röhr Productions. Renard polaire, personnage du film

Si ce film est une ode à la biodiversité, il alerte aussi sur ce qui la menace, comme le réchauffement climatique et la déforestation. Autre thème abordé, celui de la chaîne alimentaire. Bien qu’il s’agisse d’une fiction et non d’un documentaire, les prédateurs ne sont pas montrés comme étant les « méchants », mais bien comme des animaux avec leurs propres émotions et besoins. Aussi bien pour les enfants que pour les adultes, ce film saura ravir les amoureux de la nature.

Quelques secrets de tournage

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Animaux-Online est allé interviewer le réalisateur, Guillaume Maidatchevsky, afin de comprendre comment se construit un conte animalier par rapport à un documentaire. Scénario, tournage, message délivré… Il nous raconte (presque) tout.

ANIMAUX-ONLINE : Quelle est la différence entre un conte animalier et un documentaire ?

Guillaume Maidatchevsky : Dans un documentaire, on capte le réel de l’instant. Avec un conte, l’histoire est construite avant le tournage. J’ai écrit un scénario de 80 pages, puis nous avons fait des repérages et il y a eu de la réécriture. Ensuite, après chaque semaine de tournage, je regardais nos images et je modifiais le scénario en fonction de ce que nous avions eu. Je ne voulais pas faire un catalogue d’espèces, mais bien suivre des personnages principaux et secondaires. J’appelle ça une fiction-documentaire. Tout ce qu’on voit est réel, je n’ai rien inventé. Je veux que les enfants ressortent de la salle en pensant que c’est la réalité, car ça l’est. Ce sont de vraies émotions. Ce n’est pas « la grande histoire des rennes », mais bien celle d’Aïlo, car chaque individu est différent.

AO : Y a-t-il eu des différences entre le scénario que vous avez écrit et le film final ?

GM : Nous gérons du vivant, pas des comédiens. Par exemple, la naissance d’Aïlo ou l’attitude incroyable de l’hermine et du glouton dans la neige, c’est quelque chose qu’on ne peut pas écrire. La clé, c’est de rebondir et s’adapter, mais toujours dans le contrôle afin de raconter l’histoire voulue et de ne pas trop se laisser guider par ce que l’on filme.

© 2019 – Borsalino Productions – Gaumont – MRP Matila Röhr Productions. Guillaume Maidatchevsky en tournage

AO : Comment avez-vous réussi à filmer ces animaux ?

GM : Nous avons tourné entre 180 et 200 jours, de mai 2017 à juin 2018. Au début, nous avons suivi plusieurs petits rennes, en prévision des décès possibles. Mais Aïlo s’est vite imposé à nous. Déjà, sa mère venait très près de nous par rapport aux autres. Lorsqu’elle a accouché dans la neige, à 10 mètres de nous, elle lui a immédiatement transmis sa confiance. Il s’approchait donc, lui aussi, facilement. Et puis il avait un sacré caractère ! Si on filmait un autre bébé renne, immédiatement, il se ramenait pour nous chercher (rires). Pour les autres espèces, nous avons beaucoup travaillé avec les photographes animaliers de la région, car ils savent souvent où se trouvent les animaux. Ça nous a permis de ne pas perdre de temps à les chercher. Dans le film, le loup est le seul animal qui était imprégné. Ils sont sauvages et on ne peut pas les approcher, mais on peut les filmer. Je ne peux pas révéler tous mes secrets, mais il faut savoir qu’Aïlo n’a jamais été en danger.

© 2019 – Borsalino Productions – Gaumont – MRP Matila Röhr Productions. Les loups sont les seuls animaux du film à être imprégnés

AO : Avez-vous essayé de faire passer un message écologique ?

GM : Oui, mais je ne veux pas être moralisateur. Je veux d’abord que le public s’émerveille pour qu’ensuite, ça lui donne envie de protéger ces animaux. Ça reste des enfants et Aïlo représente leurs yeux. Quand ce dernier tombe sur le « monstre » qui coupe les arbres, il est d’abord curieux. Il trouve ça beau, puis il prend peur et s’enfuit. J’ai vu des enfants demander à leurs parents : « C’était quoi, la machine ? ». Ils ne l’ont pas forcément vue comme étant agressive, mais ça permet de créer une discussion, après le film, où les parents peuvent expliquer à leurs enfants ce qu’est la déforestation, par exemple, et en quoi c’est mal.

TURN LEFT © 2019 Valdés – Borsalino Productions – Gaumont – MRP Matila Röhr Productions

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