Publicité

Quand des macaques servent d’accessoire photo…

Alors que des macaques de Barbarie sont utilisés comme « accessoire photo » sur la place Jemaa el-Fna, à Marrakech, une nouvelle étude écossaise montre que les visiteurs sont opposés à cette pratique.

Partager cet article :
Publicité
Quand des macaques servent d’accessoire photo…
Shutterstock

Le macaque de Barbarie est une espèce endémique du Maroc et de l‘Algérie classée dans la catégorie « en voie d’extinction » sur la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN depuis 2008. Il est donc interdit de les vendre ou de les garder comme animaux domestiques. Pourtant, ces animaux s’exhibent dans de grandes villes marocaines et algériennes, et notamment sur la célèbre place Jemaa el-Fna, à Marrakech (site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco). Des chercheurs de l’université Napier d’Édimbourg (Écosse) ont enquêté sur cette pratique et notamment sur l’opinion des visiteurs. Leurs résultats sont parus dans le journal Anthrozoos.

40% des personnes interrogées trouvent cette pratique inacceptable.

Les chercheurs écrivent qu’un macaque peut servir d’accessoire photo jusqu’à 18 fois en une heure. La photo rapportant 100 dirhams (environ 9 euros), cette pratique peut fournir l’équivalent d’un revenu mensuel moyen des ménages marocains en seulement trois ou quatre jours. Pendant leur « enquête », les scientifiques ont interrogé 513 visiteurs de la place Jemaa el-Fna à un moment de l’année où le tourisme était à son apogée. Résultat, 88 % des répondants n’avaient pas l’intention d’aller « utiliser » ces macaques de Barbarie pour une photo. Plus de 200 personnes ont trouvé cette pratique inacceptable pour des raisons éthiques ou de bien-être animal. Fait intéressant, bien que 66 % aient convenu que la pratique devrait être illégale, 80 % ignoraient qu’elle l’était déjà dans le pays. « Le nombre de macaques de Barbarie a chuté de plus de 50 % depuis les années 1980 en raison de la perte d’habitat et de la vente illégale de juvéniles comme animaux de compagnie. Seulement un participant à l’enquête savait que cette espèce était en voie de disparition », a déclaré Kristina Stazaker, auteure principale de l’étude.

Kristina Stazaker. Un macaque de Barbarie sur la.place Jemaa el-Fna

Ceux qui avaient pris ou prévoyaient de prendre leurs photos avec un macaque trouvaient que cette attraction était une opportunité rare d’interagir avec cet animal. Toutefois, la moitié d’entre eux avaient déclaré avoir été fortement poussés par les commerçants à le faire et ne pas avoir, au final, véritablement apprécié l’expérience, et notamment le comportement de l’homme envers le petit macaque.

À lire aussi : Projet « Dulan » : le nouveau défi de l’association Kalaweit
À lire aussi : Indonésie: le macaque au selfie nommé « personnalité de l’année »
Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publicité