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Exposition « Poison » : plus de 30 espèces à découvrir… ou à fuir !

Scorpion, serpents, mygales… Ils hantent vos cauchemars ? Et pour cause, il s’agit des animaux les plus venimeux de la planète. Si vous désirez affronter vos peurs, et en apprendre plus les animaux, minéraux et végétaux toxiques qui peuplent la nature, rendez-vous au Palais de la Découverte pour l’exposition ‘ Poison ‘. Frisson garanti.

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Exposition « Poison » : plus de 30 espèces à découvrir… ou à fuir !
Shutterstock

Au Palais de la Découverte, du 10 octobre 2018 au 15 août 2019, il vous sera possible de voir de très près une trentaine d’espèces vivantes, toutes plus venimeuses (ou vénéneuses) les unes que les autres. Serpents, scorpions, grenouilles, lézards, araignées, arthropodes… L’exposition  » Poison  » permet d’en apprendre plus sur les toxines sécrétées par le monde animal, végétal et minéral, ainsi que leur utilité dans la recherche médicale.

Vénéneux signifie que le poison est inoculé par contact, ou ingestion, avec l’animal, le végétal ou le minéral toxique. Chez les espèces venimeuses cette fois-ci, le poison est administré par piqûres ou par morsures

Cette exposition, inédite en France, nous vient tout droit d’Espagne.  » Elle tourne déjà depuis une dizaine d’années à travers l’Europe et est issue des collections de Grupo Atrox « , détaille Mark Read, chef de projet de l’exposition.  » Tous ces animaux viennent de Madrid et sont nés en captivité, car Grupo Atrox possède un centre d’élevage qui fournit des animaux pour les parcs zoologiques, mais aussi les laboratoires qui travaillent sur les venins « . Analgésique, anticancéreux, stimulant cardiaque, relaxant… Ces substances s’avèrent être de précieuses alliées dans la recherche médicale.

Les soigneurs à l’honneur

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L’espace s’organise en différentes salles. Le coin des grenouilles, celui des serpents, des araignées… ce système de sas est là pour renforcer la sécurité.  » Les soigneurs sont espagnols et voyagent avec l’exposition. Ils ont beaucoup d’expérience avec ces animaux et vont être ici pendant les 10 mois. Ils travaillent surtout le matin, car ils vont s’occuper des animaux avant la venue du public « , explique Mark Read. Lorsqu’il faut ouvrir un terrarium, les soigneurs – qui travaillent toujours par deux – se rendent dans la pièce et la ferment derrière eux pour plus de sécurité.  » Ils assurent leur bien-être en les nourrissant et en nettoyant leur espace de vie. Ils vont aussi faire des contrôles de température et d’humidité, car chaque terrarium a son propre petit écosystème « , précise le chef de projet. Chaque animal a des besoins différents.  » Les petites grenouilles peuvent manger quelque chose tous les jours, les serpents ça peut être une fois par semaine, même une fois tous les 10 jours, donc en fonction des besoins individuels, les soigneurs apporteront les soins adaptés « , conclut-il.

Pour que le visiteur puisse se rendre compte de tout ce travail de sécurité et de soin, une zone leur a été dédiée. Le visiteur pourra voir leur espace de travail, les frigos avec les types de nourriture qui y sont stockés et les soins qu’ils prodiguent à travers un petit film. On peut également y observer d’autres animaux.  » Comme c’est du vivant, tout peut arriver. Il y a des animaux qui tombent malades, d’autres qui peuvent même mourir. Une veuve noire par exemple, ça ne vit que 3 mois. Or, l’exposition dure 10 mois, il faut donc avoir un peu de réserve « , raconte Mark Read.

7 espèces dangereuses

Afin de vous donner un petit avant goût, voici quelques espèces que vous pourrez observer au cours de l’exposition.

La dendrobate bleue. Noire, verte, jaune, orange… Vous en verrez de toutes les couleurs avec ces crapauds et grenouilles pouvant paralyser, irriter ou… entraîner la mort. Ici, il s’agit d’une dendrobate bleue. Leur particularité est qu’elles accumulent les toxines de leurs proies qui se nourrissent elles-mêmes de plantes toxiques. Chez l’Homme, la toxine n’agit qu’en cas d’ingestion.

La vipère cornue. Vous pouvez ici observer, allongée sur son rocher, une vipère cornue. C’est la plus dangeureuse des vipères européennes. Son venin est hémotoxique, c’est-à-dire qu’il agit sur la coagulation du sang et détruit les globules rouges. Si elle n’est pas provoquée, elle n’attaquera pas.

Le varan de Glauert. Ce varan de Glauert est une espèce mystérieuse. Jusqu’ici, seul le varan de Komodo a été scientifiquement reconnu comme venimeux. Des recherches sont en cours afin de valider, ou non, les doutes qui planent sur le varan de Glauert.

La veuve noire. « La veuve noire se retrouve absolument partout, même en France, mais elle a une très mauvaise réputation qui n’est vraiment pas méritée », déplore Mark Read. En effet, elle n’est pas agressive et la douleur qu’elle cause en mordant (lorsqu’elle se sent menacée) ne dure pas très longtemps et n’est que très rarement mortelle.

Le mocassin à tête cuivrée. Le mocassin à tête cuivrée est un réel atout pour la recherche médicale. En effet, son venin contient une substance qui empêche le développement et la croissance de vaisseaux sanguins. Il pourrait donc être utilisé comme traitement contre le cancer, en empêchant les vaisseaux de venir alimenter la tumeur.

Les mygales. « Même si les mygales sont grandes et qu’elles font peur, ce sont généralement des espèces inoffensives qui n’ont pas envie de mordre. Si elles le font, ça fera juste un peu plus mal qu’une piqûre de guêpe « , explique Mark Read. En vérité le problème avec le venin, c’est surtout si la personne est allergique. Dans ces cas-là, la réaction peut prendre des proportions démesurées. » Mais comme nous ne sommes pas la cible, nous ne sommes pas censés réagir très violemment à ces toxines « . Au cours de l’exposition, vous pourrez observer 4 espèces de mygales différentes, chacune avec des caractéristiques qui leur sont propres.

Le mamba noir. Il s’agit de la star de l’exposition : le mamba noir. Il tient son nom de la couleur de sa gueule qu’il ouvre pour intimider et qui est complètement noire. C’est le serpent le plus grand d’Afrique et le deuxième plus grand du monde – le plus grand étant le cobra royal qui vit en Inde. C’est aussi le serpent le plus rapide, pouvant atteindre les 20 km/h.  » Celui que vous pourrez observer est un jeune mâle d’1 m 50. C’est un serpent arboricole, qui vit dans les arbres, et qui se nourrit d’oiseaux. Pour ça, il a une neurotoxine qui est très active. L’oiseau est directement paralysé et ne peut pas s’échapper « , explique Mark Read, chef de projet de l’exposition. Pour cette espèce, il n’y a pas de  » contact direct « . Le serpent est nourri à travers un sas et une double-porte qui permettent d’éviter le moindre risque.

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