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En 25 ans, le golfe du Morbihan a perdu 30% de ses oiseaux d’eau

Les gestionnaires du golfe du Morbihan viennent de publier le bilan complet du dénombrement des oiseaux d’eau migrateurs et hivernants pour la saison 2015-2016. Ces derniers résultats confirment le fait que le golf continu de se dégrader.

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En 25 ans, le golfe du Morbihan a perdu 30% de ses oiseaux d’eau
ONCFS

Depuis 1990, les conditions d’accueil des oiseaux d’eau migrateurs et hivernants se sont fortement détériorées dans le golfe du Morbihan. En 25 ans, il aurait perdu plus de 30% de ses animaux. Le dernier rapport sur le dénombrement des oiseaux d’eau, pendant la saison 2015-2016, semble montrer que cette dégradation se poursuit.

ONCFS. Graphique illustrant la diminution des espèces d’oiseaux d’eau entre 1990 et 2016

Certaines espèces sont plus touchées que d’autres

Les comptages d’oiseaux réalisés par une trentaine d’observateurs ont montré que les bernaches et les canards sont globalement en déclin. C’est particulièrement net pour la bernache cravant (baisse de 50% des effectifs depuis 1991) et le canard siffleur (baisse de 65% des effectifs depuis 1991). Ces deux espèces se nourrissent principalement sur les herbiers de zostères naines, espèce végétale dont le statut est mal connu dans le golfe, mais qui semble en diminution. Aujourd’hui, le nombre de bernache cravant dépasse difficilement les 10 000 individus en novembre, contre près de 30 000 il y a une trentaine d’années. Pour la saison 2015/2016, l’effectif global des oiseaux d’eau est passé sous la barre des 70 000 individus.

Les espaces les plus protégés s’en sortent le mieux

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Les secteurs du golfe du Morbihan bénéficiant des statuts de protection les plus forts sont ceux qui continuent à héberger la majorité des oiseaux. Déjà au moment de leur création, ces sites étaient les plus intéressants pour les oiseaux d’eau. Ils permettaient également une meilleure maîtrise de la pression exercée par les activités humaines. Toutefois, en surface cumulée, ces espaces protégés représentent moins de 10% de la surface du golfe du Morbihan.

Selon les auteurs de ce nouveau rapport, il subsiste un manque de savoir dans certains domaines, comme sur la modification des habitats naturels dans le golfe (les vasières, les herbiers de zostères, les prés salés…) et les effets des activités humaines. Il est nécessaire d’approfondir les connaissances afin de mieux comprendre les causes de ces changements.

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Publié le 12 septembre 2018
2 minutes
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