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D’où viennent les rayures du poisson-clown ?

Une équipe de recherche franco-belge a voulu percer les secrets des rayures blanches du poisson-clown. Variant de 0 à 3 bandes en fonction des espèces, elles joueraient un rôle dans leur organisation sociale.

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D’où viennent les rayures du poisson-clown ?

Le poisson-clown est reconnaissable entre mille grâce à ses couleurs flamboyantes et ses rayures blanches. Ce sont d’ailleurs ces rayures qui ont intrigué des chercheurs du CNRS, de l’Université de Liège et de Perpignan : pourquoi, quand et comment ces motifs apparaissent-ils ? Et quels sont leurs rôles ? Les réponses à ces questions ont été publiées dans la revue BMC Biology.

La carte d’identité des différentes espèces ?

Il existe une trentaine d’espèces de poissons-clown qui se différencient par leur nombre de bandes blanches (de 0 à 3) et par leur coloration allant du rouge au jaune. Les scientifiques ont découvert que ces rayures blanches étaient essentielles à la reconnaissance entre espèces et, potentiellement, à l’identification d’un partenaire pour la reproduction. Cela est primordial dans l’organisation sociale de ces poissons, car ils vivent dans des anémones où peuvent se côtoyer plusieurs espèces.

John E.Randall. Les différentes espèces se caractérisent par leur couleur mais aussi par le nombre de bandes blanches qu’elles possèdent.

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Autre fait étonnant, en étudiant deux espèces de poissons-clown (avec respectivement 3 et 1 seule bande blanche) les scientifiques se sont rendu compte que les larves ne présentaient aucune rayure après l’éclosion de l’œuf. En effet, les bandes apparaissent depuis la tête jusqu’à la queue pendant la croissance du poisson, puis peuvent disparaître à l’âge adulte, mais cette fois-ci de la queue vers la tête.

Natacha Roux. La 3e rayure blanche (sur la queue) de ce poisson-clown âgé de 15 jours est en cours de formation

Un ancêtre commun avec 3 rayures blanches

Afin de comprendre la mise en place de ces motifs, les chercheurs se sont intéressés à l’ancêtre commun du poisson-clown. Ils ont ainsi découvert que ce dernier possédait trois bandes blanches. C’est au cours de l’évolution que les différentes espèces perdirent peu à peu ces rayures, amenant aujourd’hui à cette diversité de schémas colorés.

Les auteurs de l’étude continueront leurs travaux afin d’identifier les gènes responsables de l’apparition (ou la disparition) de ces rayures et couleurs si particulières pour mieux comprendre l’organisation sociale qui s’opère chez les poissons coralliens.

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Publié le 5 septembre 2018
2 minutes
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