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Un Brésilien obtient un droit de visite pour sa chienne

Séparé de sa compagne, un homme a obtenu un droit de visite pour garder contact avec sa petite yorkshire. La justice a ainsi reconnu les liens effectifs reliant l’homme à son animal. Avec AFP.

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Un Brésilien obtient un droit de visite pour sa chienne
Shutterstock

Empêché de voir sa chienne depuis sa séparation d’avec sa compagne, un Brésilien a obtenu d’une cour d’appel un droit de visite, comme s’il s’agissait d’un enfant. Le Tribunal supérieur de justice du Brésil (STJ) a confirmé en début de semaine la décision d’un juge de Sao Paulo (sud) l’autorisant à voir la petite yorkshire terrier les week-ends, les jours fériés et pendant les fêtes de fin d’année.

La chienne demeurait chez le couple depuis 2008, mais le plaignant s’est dit « extrêmement angoissé » du fait que son ex-compagne « l’empêche d’entrer en contact » avec l’animal depuis leur séparation, en 2011, a indiqué le STJ dans un communiqué. La cour d’appel a également déterminé qu’il pourrait « également prendre part à des activités telles qu’emmener l’animal chez le vétérinaire ». Lors de l’audience, le juge Luis Felipe Salomão a affirmé que son intention n’était pas « d’humaniser l’animal » ni d’appliquer à ce cas les règles du droit de visite parental. Mais le magistrat a souligné qu’il ne pouvait pas « fermer les yeux sur les liens affectifs » entre le plaignant et sa chienne.

Une évolution du statut de l’animal

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La place occupée par l’animal de compagnie ne cesse d’évoluer dans les foyers, au point d’occuper le statut de membre à part entière de la famille. En France, cette reconnaissance sociétale s’est traduite par une modification du statut de l’animal dans le Code civil. En 2015, il n’est plus considéré comme « un bien meuble » mais il est reconnu comme un « être vivant doué de sensibilité ». Malgré cette réforme, les animaux ne se sont toujours pas vu reconnaître de personnalité juridique. En cas de séparation ou de divorce, l’animal de compagnie suit donc le partage des « biens » communs du couple… Si ce dernier ne parvient pas à trouver un accord pour la garde de l’animal, il reviendra à un juge de trancher selon le cas de figure (marié ou non, avec ou sans contrat de mariage, acquisition avant ou pendant le mariage etc.) Le plus souvent, les deux parties arrivent à trouver un accord à l’amiable. La personne qui a la garde des enfants apparaît alors comme la plus susceptible de garder l’animal, au nom des liens affectifs tissés avec les différents membres de la famille. Mais plusieurs autres solutions peuvent être envisagées par les ex-conjoints, notamment la possibiité de venir rendre visite à l’animal, ou bien encore la garde alternée !

En Italie, un cas très médiatisé a également été révélateur de l’évolution des mentalités autour de la place occupée par les animaux dans la vie de leur propriétaire. Une employée d’une université a obtenu deux jours de congés payés pour faire soigner son chien. La raison invoquée : « motif grave ou familial ». Dans le cas de certaines sociétés, particulièrement sensibilisées à la cause animale, comme Petplan au Rauyaume-Uni, il est aussi possible d’obtenir un congé pawternity (« patte-ternité ») permettant aux employés de prendre des jours de congés payés lorsqu’ils accueillent un nouvel animal chez eux… Mais ce genre d’exemple reste encore exceptionnel dans le monde du travail.

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Publié le 25 juin 2018
3 minutes
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