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Santé du chien : les tiques en 5 questions

Le retour des beaux jours, propice aux balades avec votre animal, marque également la reprise de l’activité des tiques. Quels sont les risques, comment les prévenir, comment retirer les indésirables… quelques « piqûres » de rappel :

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Santé du chien : les tiques en 5 questions
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Que sont les tiques ?

Comme les aoûtats, les tiques appartiennent à la famille des acariens. On les trouve principalement en forêt et dans les jardins, au printemps et en automne, mais elles peuvent également peupler les parcs et les squares des agglomérations. Les chiens des campagnes ET des villes sont donc exposés aux risques de contamination véhiculés par les tiques. Ces dernières, par l’intermédiaire de leur salive, peuvent en effet transmettre des maladies à l’homme ainsi qu’aux animaux, les chiens étant particulièrement exposés lors de leurs promenades ou activités en plein air.

À quel moment de l’année représentent-elles un risque ?

C’est au moment des intersaisons, à l’automne et au printemps, que les tiques sont les plus actives. Elles apprécient peu les températures trop froides ou les climats chauds et secs, et profitent du changement de saison pour se multiplier. Le mois de mai représente généralement un pic d’activité pour les tiques, mais en France, pays tempéré, on peut trouver des tiques tout au long de l’hiver. Un phénomène accentué ces dernières années par le réchauffement climatique.

Peuvent-elles transmettre des maladies à nos animaux ?

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Les tiques peuvent notamment transmettre différents parasites et bactéries aux chiens, responsables de plusieurs pathologies :

– La maladie de Lyme (comme pour les humains). Les symptômes peuvent se déclarer plusieurs mois après la morsure de la tique, et ne sont pas toujours facilement détectables ou sont difficiles à associer aux tiques. Il s’agit généralement de fatigue et de fièvre.

– La piroplasmose est une maladie potentiellement mortelle pour l’animal. Elle se manifeste généralement par des urines foncées, des vomissements et une tendance à boiter les jours suivant la morsure de la tique.

– L’ehrlichiose. Les symptômes visibles sont des saignements de nez et une perte d’appétit.

En cas de doutes ou d’apparition de symptômes, il faut consulter d’urgence un vétérinaire. Détectée à temps, la piroplasmose se traite notamment très bien chez le chien : une seule injection (Imidocarb dipropionate) suffit à éliminer la maladie chez un animal atteint, et permet de le protéger pendant plus d’un mois. Cette injection peut aussi être faite de manière préventive.

Comment prévenir les risques ?

Pour protéger les animaux contre ces maladies, il est recommandé d’utiliser des antiparisitaires externes, qui peuvent se trouver sous forme de colliers, de sprays, de pipettes ou même de comprimés. Attention à ne pas appliquer un produit pour chien sur des chats. Pour qu’ils soient efficaces contre les tiques, il faut également s’assurer que ces produits sont bien acaricides.

Les animaux les plus sensibles peuvent être traités tout au long de l’année. Dans tous les cas, il faut veiller à choisir des produits adaptés à chaque animal. Le docteur vétérinaire Laetitia Barlerin recommande un traitement « à la carte. Il faut trouver le plus adapté à son animal et à son mode de vie. Il faut également bien veiller au poids et à l’âge de l’animal. Un animal peut avoir l’âge recommandé mais pas forcément le poids, comme un chihuahua, par exemple. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à se tourner vers son vétérinaire ».

Il existe également des vaccins contre la piroplasmose et la maladie de Lyme chez le chien. Là encore, la prise de décision doit se faire au cas par cas, en demandant conseil à de son vétérinaire et en discutant de l’opportunité de faire vacciner l’animal, s’il se trouve par exemple dans une zone à risques.

Que faire en cas de morsure ?

Après une balade en forêt, il est vivement recommandé de brosser son chien. Cela peut l’aider à se débarrasser d’éventuels petits branchages piquants coincés entre ses poils, mais ce rituel permet aussi et surtout de vérifier qu’il n’a pas attrapé de tique. 

Si tel est le cas, il faut immédiatement retirer la tique, idéalement avec un tire-tique (que l’on trouve en pharmacie ou chez un vétérinaire), et continuer son inspection. Il est important de retirer la tique le plus tôt possible. Car plus l’acarien reste dans la peau de l’animal, plus le risque de transmission de bactéries ou de parasites est élevé.

Il est recommandé de surveiller l’état de son chien après lui avoir retiré une tique, et d’être attentif à l’apparition d’éventuels symptômes (décrit plus hauts). En cas de doutes, une consultation chez le vétérinaire s’impose.

Localiser les tiques

Le site Tiques et France met à disposition des cartes interactives pour localiser, en fonction des saisons, les zones à risques. L’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire, lance également un projet de science participative, en collaboration avec l’Inra et de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort. Via un site internet et une application pour téléphone mobile, les promeneurs sont invités à signaler toute morsure de tique, sur humains ou sur animaux. Les utilisateurs reçoivent alors des conseils, et grâce à leurs signalements, des cartes de présence de tiques peuvent être élaborées. Les données récoltées devraient également permettre la mise en place d’actions de prévention ciblées, et aider les chercheurs à améliorer leurs connaissances des tiques pour mieux comprendre et prévenir la maladie de Lyme.

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Publié le 24 mai 2018
5 minutes
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