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Les vétos de la Lekkarod au service d’athlètes à quatre pattes

La troisième édition de la Lekkarod, course internationale de chiens de traîneau, s’est déroulée du 14 au 22 mars en Savoie. Une équipe de 11 vétérinaires bénévoles a assuré le suivi quotidien des sportifs canins, dont le respect et le bien-être sont au cœur de la philosophie de l’événement.

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Les vétos de la Lekkarod au service d’athlètes à quatre pattes
Lekkarod

« Premiers levés, derniers couchés », tel est le mantra de l’équipe vétérinaire de la Lekkarod, course internationale de chiens de traîneau. Créé en 2015, pour une « édition zéro », cet événement sportif et canin s’est déroulé cette année du 14 au 22 mars en Savoie. Au fil des ans, la course s’est imposée comme un élément d’envergure dans l’univers du chien de traîneau. Elle doit pour cela beaucoup à son fondateur et directeur, le docteur vétérinaire Dominique Grandjean. Son expérience d’une vingtaine d’années sur le terrain, dans le domaine du chien de traîneau, lui a valu le surnom de « véto des neiges ». Particulièrement attentif au respect des chiens dans la compétition, il accorde la première place à son équipe de vétérinaires au sein de l’organisation de la Lekkarod. Cette année, ils étaient 11, entièrement bénévoles (comme l’ensemble des membres de la Lekkarod), à veiller sur les 700 chiens et à accompagner la soixantaine de mushers réunis pour l’occasion.

Delphine Cléro (en haut à gauche) et une partie de son équipe vétérinaire – DR

Présente depuis les débuts, Delphine Cléro* chapeaute cette équipe vétérinaire composée de médecins de différentes spécialités, d’assistants vétérinaires ainsi que d’étudiants. Leur rôle est essentiel au bon déroulement de l’événement, tant auprès des chiens, quotidiennement suivis, soignés et chouchoutés, que des mushers, avec lesquels l’échange est permanent. « Notre fonctionnement repose sur le triangle chiens, mushers et vétérinaires, détaille Delphine Cléro. La confiance et la communication sont les clés de la réussite. L’équipe de vétérinaires n’est pas une équipe de police. Bien sûr, on peut écarter des chiens de la compétition pour des raisons de santé, mais notre rôle est avant tout de prévenir les accidents et de conseiller les mushers qui, par ailleurs, connaissent tous déjà très bien leur chien et y sont très attentifs ».

La petite traumatologie constitue l’essentiel des interventions

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Le rythme est intense pendant les 9 jours de la compétition. Aux vétérinaires d’assurer le suivi de chaque chien de la course, des plus jeunes, âgés de 18 mois – l’âge minial réglementaire imposé par la fédération internationale de chiens de traîneau, l’IFSS – aux doyens, âgés cette année de 9 ans. Les vétérinaires sont présents avant chaque départ et à chaque arrivée, ce qui leur permet d’observer au mieux l’attitude des chiens après l’effort et d’évaluer leur état général. Pour cette troisième édition, Delphine Cléro a également pu assurer une permanence 24 h/24 grâce à l’installation d’un camping-car vétérinaire tout au long de la course. L’objectif étant de réduire les délais d’intervention en cas d’urgence tout en rassurant les mushers.

Lekkarod Facebook

L’hypothermie du chien est ce que redoutent le plus les vétérinaires, mais heureusement les cas sérieux sont rares. Leurs interventions sont essentiellement liées à de la petite traumatologie comme les troubles digestifs, les entorses ou bien encore les blessures des coussinets. Une autre part importante du rôle des vétérinaires est d’accompagner les mushers dans la prévention contre le dopage. « Il s’agit d’un épiphénomène dans une course de chiens de traîneau comme la Lekkarod, mais notre mission est d’éviter aux mushers de faire des erreurs par méconnaissance. Nous les informons donc sur la législation en vigueur concernant les différents médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, anti-diarrhéiques…) considérés comme dopants. On en profite aussi, le plus souvent, pour orienter les mushers vers des méthodes alternatives lorsque cela est possible, comme les massages du chien. »

Approfondir les connaissances sur les besoins des chiens sportifs

Enfin, les vétérinaires profitent de l’événement pour approfondir leurs connaissances sur le chien. Cette année, quatre attelages ont pu tester une méthode de prise de température en sous-cutané, développée par Thermochip, partenaire de la Lekkarod. Il s’agit d’une puce connectée qui permet de suivre en continu la température du chien, y compris pendant l’effort, en fonction du dénivelé et de la vitesse. Le test a permis de développer de nouvelles méthodes de prise de température tout en récoltant des données précieuses pour la santé et le bien-être des chiens sportifs, élément moteur de la Lekkarod. « C’est un bonheur de voir les chiens heureux de courir. J’aime voir les chiens actifs, et je trouve que la complicité développée entre l’homme et l’animal dans ce sport est tout simplement magique », conclut Delphine Cléro.

* Delphine Cléro est maitre de conférences en médecine sportive canine à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Elle est aussi vétérinaire capitaine à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

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Publié le 23 mars 2018
4 minutes
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