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Aux États-Unis, les vols avec animaux seront mieux encadrés

Plusieurs compagnies aériennes, aux États-Unis, où il est autorisé de prendre l’avion avec son animal s’il est considéré comme un « soutien émotionnel », ont décidé de mieux encadrer cette pratique pour éviter les dérives. Avec AFP.

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Aux États-Unis, les vols avec animaux seront mieux encadrés
Shutterstock

Fin janvier, à l’aéroport de Newark (dans la banlieue de New York), la compagnie de vol United Airlines a refusé d’embarquer un certain Dexter. Non pas parce qu’elle craignait de faire monter à bord un serial killer, mais parce que ce Dexter, contrairement au héros de la série télé, est… un paon. Pour sa détentrice, l’animal devait être son « soutien émotionnel » durant son vol. La compagnie a catégoriquement refusé, expliquant dans un communiqué que « L’animal ne remplissait pas les conditions d’autorisation pour de nombreuses raisons, incluant son poids et sa taille. Nous avions expliqué le problème à la cliente à trois reprises avant son arrivée à l’aéroport. »

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Il n’est cependant pas impossible de voyager en avion avec des animaux en cabine. Outre-Atlantique, un règlement fédéral autorise ainsi la présence  de « compagnons de soutien émotionnel » accompagnant les personnes victimes de troubles mentaux ou de stress, explique le site handicap.fr. Mais le « succès » de cette mesure commence à poser problème, à tel point que les compagnies aériennes ont décidé de faire preuve de plus de fermeté à ce sujet, invoquant des raisons de sécurité.

Ainsi, United Airlines a annoncé l’adoption de restrictions sur ces animaux, dont la présence en vol aurait augmenté de 75 %. « Les règles du département des Transports concernant les animaux de support émotionnel ne marchent pas comme elles devraient, nous devons changer notre méthode », a déclaré United Airlines dans un communiqué.

Dindes, serpents ou araignées

Contacté par l’AFP, un porte-parole de la compagnie a assuré que l’application de ce nouveau règlement, qui prendra effet le 1er mars, n’avait rien à voir avec l’épisode du paon. « Nous travaillons sur cette nouvelle politique depuis longtemps, bien avant l’incident de Dexter », a-t-il déclaré. Le règlement actuel de United Airlines empêche déjà une variété d’animaux, dont les hérissons, les rongeurs et « les animaux à mauvaise odeur » de prendre l’avion, a-t-il rappelé.

Une autre compagnie, Delta, a pour sa part fait état d’une augmentation de 84 % du nombre d’incidents impliquant des animaux depuis 2016. « Des clients ont voulu voler avec des dindes de confort, des phalangers volants, des serpents ou des araignées », a-t-elle détaillé.

Un problème pour la sécurité et le bien-être des animaux

Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité, et non de simples doudous. L’ampleur de ce phénomène et l’utilisation abusive de ces autorisations posent ainsi problème pour l’ensemble des passagers du vol, mais aussi, bien sûr, pour les animaux eux-mêmes. Toutes les espèces ne sont pas faites pour supporter les conditions de vol, et la situation devient encore plus dérangeante pour les demandes de passagers voulant embarquer avec des animaux exotiques, des espèces sauvages dont la place devrait être dans la nature, et non sur le siège d’un avion… Quand à Dexter le paon, il a finalement voyagé en voiture pour se rendre en Californie, d’après le compte Instagram qui lui est dédié. 

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Publié le 2 février 2018
3 minutes
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