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Corrida, abattoirs, maltraitance : l’offensive judiciaire se durcit

La SPA a annoncé avoir déposé plainte contre les organisateurs de corridas en France et prépare d’autres actions judiciaires « contre les tortionnaires des bêtes ». L’ensemble des associations de la cause animale se battent ainsi pour que leurs combats, portés depuis de nombreuses années, fassent enfin évoluer la loi en faveur des animaux. Avec AFP.

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Corrida, abattoirs, maltraitance : l’offensive judiciaire se durcit
Shutterstock

La législation doit évoluer en France pour garantir un droit aux animaux. Ce combat est partagé par les associations qui luttent dans de nombreux domaines pour mettre fin aux souffrances animales et garantir un respect des êtres vivants doués de sensibilité. Dans cette optique, la SPA a lancé cette semaine une guerre judiciaire contre la corrida. Elle a déposé plainte à Paris pour « sévices graves et actes de cruauté » sur les taureaux et les chevaux, visant les toreros, les organisateurs ainsi que les municipalités* autorisant ces « spectacles » cruels. « En France, 1 000 taureaux sont massacrés chaque année au nom d’une « tradition » barbare et la corrida continue sous l’influence du puissant lobby tauromachique », comme le dénonce la Fondation 30 Millions d’Amis, dont la pétition en ligne anti corridas compte plus de 60 000 signataires.

les recours en justice se multiplient

Depuis la loi du 16 février 2015, l’animal est reconnu dans le Code civil comme un être sensible, qui peut souffrir. Une avancée historique, qui ne suffit cependant pas à protéger les animaux de nombreuses dérives. Pour les associations, la loi doit encore évoluer afin de mettre en place une « vraie législation sur la condition animale en France », comme l’a réclamé Éric Gaftarnik, secrétaire général de la SPA.

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Pour cela, les recours en justice se multiplient, notamment par « citation directe », une procédure permettant de saisir directement un tribunal pénal en cas d’infraction. C’est par cette voie que Sea Shepherd a porté plainte contre le Marineland pour le décès d’une orque en 2015, même si la plainte n’a pu aboutir pour une question de forme portant sur le non-respect de délais. Malgré la déconvenue, Sea Shepherd reste déterminé à porter plainte contre les responsables du parc et envisage de relancer une action judiciaire.

« La plainte que nous avons déposée concernant la corrida sera suivie d’autres actions judiciaires », a, pour sa part, annoncé Eric Gaftarnik. Dans les neuf mois à venir, la SPA devrait ainsi lancer des actions judiciaires sur quatre grands thèmes : les animaux de divertissement (corrida, chasse à courre, cirque) ; les animaux d’élevage (destinés à l’abattoir et tués pour leur fourrure) ; les animaux d’expérimentation et enfin l’animal domestique. Le but : que l’animal soit reconnu comme « une personnalité juridique ou technique » à part entière.

L’opinion publique doit « faire vivre le débat »

Concernant les animaux d’élevage et leur abattage avec ou sans étourdissement, la SPA a annoncé vouloir mener des actions devant les juridictions européennes « en concertation et en accord » avec des associations de consommateurs. Son objectif est que le consommateur soit informé de la méthode d’abattage. « Nous avons la conviction que c’est par ces actions judiciaires menées en France et à l’étranger que nous ferons changer la loi. La machine est lancée. On espère que l’opinion publique fera vivre le débat et que nous obtiendrons une vraie législation sur la condition animale en France », a conclu Éric Gaftarnik.

* La corrida perdure dans 10 départements français au titre d’une « exception culturelle ».  

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Publié le 10 novembre 2017
3 minutes
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