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Fashion Week : des « tags » anti fourrure dans les rues de Paris

Alors que débute la semaine de la mode à Paris, l’association Peta a diffusé, sur les trottoirs de la place de l’Opéra, des messages effaçables condamnant l’utilisation de la fourrure animale dans l’industrie du vêtement.

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Fashion Week : des « tags » anti fourrure dans les rues de Paris
Peta France

Depuis mardi, lancement de la semaine de la mode à Paris, les passants de la place de l’Opéra, au cœur de la capitale, voient sous leurs pieds plusieurs messages de l’association Peta France. On peut y lire la phrase « non à la fourrure » au-dessus de l’image d’un coyote emprisonné.

Chassé au Canada, où il est considéré comme nuisible, le coyote fait partie de ces animaux sauvages capturés et tués pour leur fourrure. Ils « se retrouvent pris au piège dans des mâchoires d’acier dans lesquelles ils peuvent se retrouver coincés pendant des heures voire des jours. Parfois – et en particulier lorsqu’ils ont des petits à nourrir – ils tentent désespérément de se ronger les membres afin de s’échapper » dénonce Peta.    

Peta France

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Les fourrures utilisées par les marques de vêtements ou d’accessoires proviennent cependant majoritairement d’animaux spécialement élevés à cet effet, dans des fermes à fourrure représentant 85% de la production mondiale. Peta dénonce les conditions de vie épouvantables imposées aux animaux dans ces structures : « partout dans le monde, y compris en France, les animaux élevés pour leur fourrure sont confinés à l’étroit dans des cages répugnantes et exigües avant d’être gazés, de recevoir des décharges électriques, ou d’être matraqués à mort. » Récemment, une association finlandaise a révélé le scandale de renards gavés à mort dans l’unique but de produire un maximum de fourrure.

Image de renard gavé pour sa fourrure prise par l’association Oikeutta Eläimille-Capture écran

« Une mode salie »

Le but des messages inscrits sur les trottoirs de la capitale par Peta, est de sensibiliser le grand public, et les consommateurs, à la souffrance animale qui se trouve derrière les vêtements en fourrure, mais aussi d’interpeller les créateurs refusant encore d’utiliser des matières synthétiques. Les « clean tags » de Peta, ou affichages au marquage propre – qui consistent à taguer un message au sol en le « nettoyant » au jet d’eau – rappellent ainsi que « la fourrure est une matière cruellement obtenue qui salit les défilés de mode. »

« La plupart des consommateurs savent à quel point la fourrure animale est cruelle, provoquant la mort de milliers d’êtres sensibles. Peta rappelle aux créateurs de mode qu’avec toutes les matières véganes, élégantes et novatrices disponibles de nos jours, il est grand temps de cesser de parader des peaux mortes sur les podiums » indique l’association dans un communiqué.

Aujourd’hui encore, on estime que l’industrie de la fourrure, pour la période 2012-2013, a rapporté 40 milliards de dollars (plus de 35 milliards d’euros) à travers le monde, selon une étude publiée en 2014 par PricewaterhouseCoopers (PwC) Italie. Ce chiffre a presque doublé depuis 2011, la demande des consommateurs chinois ayant fortement progressé. Cependant, ce commerce lucratif est de plus en plus contesté à l’intérieur même de l’industrie de la mode. Certaines marques et créateurs, comme The Kooples, Stella McCartney ou Armani ont proscrit la fourrure. Récemment, l’édition française du magazine de mode Vogue, a mis en couverture une photo de la mannequin Gisele Bündchen, militante anti-fourrure, afin de promouvoir une mode sans souffrance animale.   

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