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Frida, une labrador secouriste devenue une héroïne au Mexique

Une femelle labrador de 6 ans, membre de l’unité canine de la Marine mexicaine, est devenue une véritable icône au Mexique, frappé par un terrible séisme le 19 septembre dernier. Avec AFP.

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Frida, une labrador secouriste devenue une héroïne au Mexique
Twitter - @fridafan

L’image de Frida en pleine mission, masque protecteur sur les yeux et chaussons aux pattes, a fait le tour des réseaux sociaux du monde entier. Cette femelle labrador couleur miel, âgée de 6 ans, est devenue une icône au Mexique suite aux séismes meurtriers qui ont frappé le pays.

Fer de lance de l’unité canine de la Marine mexicaine, « Frida est spécialiste de la détection de personnes vivantes dans des décombres », explique à l’AFP son maître-chien, Israel Arauz. Le labrador a sauvé la vie à 56 personnes au cours de sa carrière, en Amérique centrale et en Amérique du Nord. Lors du tremblement de terre survenu le 14 septembre dernier dans la province mexicaine d’Oaxaca de Juárez, Frida a retrouvé, grâce à son flair, 12 personnes encore vivantes ensevelies dans les décombres. Le gouvernement mexicain lui avait alors rendu hommage sur Twitter :

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Le 19 septembre, le Mexique a été une nouvelle fois frappé par un séisme, à Mexico. Il s’agit du tremblement de terre le plus meurtrier survenu dans le pays depuis 30 ans, ayant fait au moins 286 morts et 1 900 blessés. Frida a notamment eu la délicate mission de mener des recherches dans les ruines de l’école Enrique Rebsamen, qui s’est effondrée, dans le sud de la capitale.

Frida n’a malheureusement retrouvé aucun survivant à Mexico ces derniers jours, mais les habitants et les secouristes ont continué à lui témoigner leur reconnaissance pour son  travail. Sa queue dressée est acclamée à chaque apparition, sur le terrain comme dans les médias et sur les réseaux sociaux. Un habitant de Tamaulipas (nord-est) s’est même fait tatouer son portrait sur le bras. Et lorsque Frida apparaît devant un détachement en arborant son harnais militaire, les soldats se bousculent pour la caresser, l’étreindre et prendre des photos. « Elle nous donne de la joie, de la douceur et de l’espoir. Les civils la saluent et l’applaudissent dans la rue », a expliqué un soldat à l’AFP.

Frida devrait prendre sa retraite l’année prochaine, selon Marina, sous-officier de l’infanterie de Marine qui s’est dite « honorée de l’accompagner dans ces missions ».

Nos compagnons à quatre pattes ont aussi payé un lourd tribut

La solidarité spontanée manifestée ces derniers jours par les Mexicains a été saluée par de nombreux observateurs. Outre les dons de nourriture et de médicaments, nombreux sont ceux qui sont venus prêter main forte aux sauveteurs, certains accompagnés de leurs chiens. Jean-Louis Zuniga, maître-chien amateur, a emmené sur les décombres un labrador, un border collie, un boxer et un pitbull. « Nous sommes venus aider la brigade de l’UNAM (Université nationale autonome du Mexique, ndlr) pour détecter et secourir des victimes », explique-t-il.

Dans ce séisme qui a fait près de 300 morts, ces compagnons à quatre pattes ont aussi payé un lourd tribut, en périssant dans des effondrements ou en se retrouvant privés de maître. Beaucoup ont été sauvés, parfois extraits des ruines à l’aide de cordes entrelacées.

Pour leur venir en aide, de nombreuses unités d’assistance gratuite pour animaux leur distribuent nourriture et médicaments à travers la ville. « Je suis désespérée, je recherche ma Candy », confie devant l’un de ces petits centres Cecilia Vega, une étudiante qui écume le quartier, photo en main, à la recherche du chihuahua dont elle a été séparée au moment du séisme.

À l’image de Cecilia, de nombreux habitants de Mexico ont perdu leurs animaux de compagnie, et beaucoup s’en remettent aux réseaux sociaux pour retrouver leur trace. « Il s’appelle Precios et s’est perdu pendant le séisme. Il a des problèmes de respiration et est très craintif », indique une des annonces postées sur le compte Twitter @MascotasSismo, accompagnée de la photo du chien, langue pendante. « Enfin avec ses maîtres ! », se réjouit un autre « post » montrant un cliché de Brook, un pitbull argenté, apportant une touche d’espoir dans la litanie de messages affligés.

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