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Chien guide : 8 choses à savoir avant de devenir famille d’accueil

Jusqu’au 24 septembre, la Fédération française des associations des chiens guides d’aveugles (FFAC) organise une semaine de sensibilisation pour faire mieux connaître la cause des personnes déficientes visuelles accompagnées par des chiens spécialement formés. L’occasion de découvrir la mission essentielle des familles d’accueil pour le chien guide.

Chien guide : 8 choses à savoir avant de devenir famille d’accueil
Shutterstock

D’où viennent les chiots confiés aux familles d’accueil ?

Il existe trois centres d’élevage en France fédérés au sein de la FFAC. Ils sont situés à Lezoux, dans le Puy-de-Dôme, à Buc, dans les Yvelines et à Angers, dans le Maine-et-Loire. Les éleveurs tiennent compte du comportement de chaque chien, de leur aptitude à être sociables et de leur équilibre émotionnel. Une fois sélectionnés, les chiots sont accueillis par des éducateurs spécialisés, dans les différentes écoles fédérées.

De quelles races s’agit-il ?

Trois races sont principalement issues des centres d’élevage : le labrador (à 90 %), le golden retriever et le berger allemand.

Quel est le rôle des accueillants ?

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En parallèle de leur travail avec les éducateurs, les jeunes chiens ont besoin de passer du temps avec une famille d’accueil pour apprendre à vivre en société. Pendant un an, le chien va ainsi vivre au côté de ses propriétaires temporaires, qui ont la charge de lui apprendre la propreté, les ordres simples et à évoluer dans les lieux publics. En aucun cas la famille d’accueil ne doit apprendre au chien à devenir un chien guide. C’est l’éducateur qui apprend à l’animal son « métier ».

Faut-il obligatoirement être une famille pour accueillir un chien ?

Le terme de famille d’accueil est trompeur. Une personne seule, un couple avec ou sans enfant, des retraités… les profils des familles d’accueil sont très variés. Le principal pour accueillir un futur chien guide est, bien sûr, d’aimer les animaux, d’être disponible et de vouloir s’engager pour les personnes déficientes visuelles. « Une famille d’accueil peut être une seule personne, à partir du moment où elle est active, sort et garde le chien avec elle pour le sociabiliser. Il faut être disponible, c’est-à-dire pourvoir emmener son chien partout », détaille Thérèse Lefevre, famille d’accueil depuis 2012.

Les accueillants sont-ils assistés dans leur mission ?

Les familles d’accueil sont assistées tout au long de leur mission par les éducateurs des écoles. « Nous sommes présents au côté des familles d’accueil pour former très vite le chien aux grands principes de base de son éducation : aller à sa place, rester seul, marcher en laisse etc. […] c’est un dialogue constant que nous avons avec les familles pour que la pré-éducation du chien soit la meilleure possible […] et que le chien dispose d’une base solide », explique Capucine Gallet, directrice technique d’une école de chiens guides.

Qui prend en charge les frais relatifs au chien ?

Les familles d’accueil sont bénévoles, et « tous les frais du chien sont pris en charge par l’école, que ce soit les frais de nourriture, les frais vétérinaires ou tout ce qui est lié à sa santé », souligne Thérèse Lefevre.

Comment gérer la séparation avec le chien ?

Après un an passé avec le chien, il est difficile émotionnellement de s’en séparer. Il est donc très important, avant d’entreprendre les démarches pour devenir famille d’accueil, de bien se poser les questions de ses motivations. Pour Thérèse Lefevre, « la motivation pour devenir famille d’accueil, c’est d’avoir envie de se mettre au service des personnes déficientes visuelles. Aujourd’hui, quand je croise un maître de chien guide avec son chien, l’émotion est immense, au point d’en avoir la chair de poule ».

Quel est l’avenir du chien ?

Une fois formé, le chien va être confié à un nouveau maître, déficient visuel, pour devenir un véritable compagnon de vie. Les éducateurs sont très attentifs à ce que les couples maître-chien soient adaptés l’un à l’autre. « Faire une demande de chien guide s’inscrit dans une démarche volontaire de la personne déficiente visuelle. Celle-ci doit déposer un dossier étudié par une équipe d’éducateurs, d’instructeurs et de psychologues. Objectifs : déterminer la motivation de la personne et l’attitude de l’entourage familial et professionnel afin de s’assurer que le chien sera bien accepté », indique le FFAC. Si, par la suite, une vraie rencontre se crée, la présence de l’animal transforme la vie  de son nouveau maître. « Jingle, c’est un peu mon ange gardien. S’il y a un danger, elle va le sentir, le voir et elle fera en sorte que je l’évite. C’est incroyable la relation qui se construit avec mon chien guide. Il y a une confiance profonde, presque une amitié. Je compte sur elle, elle peut compter sur moi », témoigne Tony Martin, maître de chien guide.

Pour aller plus loin : site de la FFAC

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Publié le 21 septembre 2017
4 minutes
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